The One Who's Fallen

Chapitre 77

Artigas demande à un autre garde de l'aider à transporter Quint, qui est toujours inconsciente. Lexa est toujours concentrée sur moi, jetant à peine un regard lorsqu'ils sortent de la tente. Dès qu'ils sont partis, elle me serre dans ses bras.

"Tu es sûr que tu vas bien ?" Lexa murmure, sa voix légèrement tremblante. Sa tête est posée sur mon épaule, face à mon cou.

"Oui, je vais bien." Je tente de la rassurer.

"Je suis désolée de ne pas avoir été là." Elle s'excuse.

"Tu ne pouvais pas savoir." Je lui réponds gentiment. "C'est la faute de Quint, de personne d'autre. Ne te blâme pas."

Lexa s'éloigne juste assez pour que nous puissions nous regarder dans les yeux. Elle laisse échapper un souffle frissonnant. "J'aurais dû..."

Je l'ai coupée en l'embrassant. C'est lent mais plein d'amour, exactement ce dont nous avons toute les deux besoin en ce moment. Le baiser s'approfondit après que nous nous soyons embrassés assez longtemps pour que toutes les autres pensées s'envolent de nos esprits et j'entrelace nos mains. La main inoccupée de Lexa est montée se poser sur ma taille. Ma chemise remonte légèrement, ce qui me fait prendre une grande respiration. Quelques fois, nous sommes trop essoufflés et devons nous contenter de poser nos fronts l'un contre l'autre ou, pour moi, d'embrasser le long de sa mâchoire qui me fait baver.

Lorsque je me décide à l'embrasser encore plus fort, Lexa se retire pour que nous puissions nous regarder dans les yeux et étudier mon expression. Je souris doucement et me penche à nouveau, embrassant rapidement ses lèvres. Elle sourit, en poussant mon nez avec le sien.

"Tu es si mignonne." Je rigole.

"Le commandant des douze clans n'est pas mignonne, Clarke." Lexa s'énerve, mais l'étincelle dans ses yeux me dit qu'elle aime secrètement ça.

"C'est vrai. Tu es adorable." Nous finissons par sourire de façon dopée à l'autre, comme deux fous dans l'amour. Ce qui est exactement ce que nous sommes. "Je t'aime." Je murmure.

"Je t'aime aussi." Lexa dit. C'est tellement incroyable de l'entendre dire ces trois mots, je ne peux pas résister à l'envie de me pencher et de l'embrasser à nouveau. Il s'approfondit presque immédiatement et elle se retire un moment plus tard. "Tu es sûre ? Tu sais que ce n'est pas grave si tu n'es pas prête. On se lève tôt demain."

"Je suis prête. Je veux te montrer à quel point je t'aime." Je dis, fière du peu de tremblement de ma voix.

Lexa acquiesce, un sourire brillant sur son visage quand je dis que je l'aime à nouveau. Elle est si belle, elle me coupe le souffle. Elle me serre la main et nous nous dirigeons vers le lit. Elle a l'air si émerveillée, comme si j'avais mis toutes les étoiles dans le ciel juste pour elle.

Nous nous installons dans son lit, en enlevant lentement nos vêtements et en savourant le moment. Nous ne nous couchons finalement pas avant un moment, mais je ne trouve pas en moi la force de regretter quoi que ce soit. Je m'endors facilement, en faisant des câlins à Lexa. Elle est la "cuillère de devant", un titre sur lequel elle insiste car "Heda n'est pas petite, Clarke".

Nous sommes réveillés bien trop tôt par Anya, qui fait irruption et commence à parler fort. "Pourquoi vous deux n'êtes pas encore debout ? D'habitude vous êtes- Oh."

Avec un sourire en coin, elle fait demi-tour et repart en marchant. Je grogne parce qu'on m'a réveillé et Lexa me fait taire. Je souris et me rallonge, tirant les couvertures vers le haut pour que nos épaules ne soient pas froides. Lexa fredonne joyeusement et j'enroule à nouveau mon bras autour de sa taille. J'enfouis mon visage dans son cou, je sens son odeur incroyable avant de tomber dans l'état de rêve entre la conscience et le sommeil. La béatitude est brisée lorsque j'entends non pas une, mais deux paires de pieds entrer dans notre tente. Huh, notre tente. J'aime le son de ça.

"Quoi, Anya ? Qu'est-ce qui était si urgent que..."

Oh, fais-moi flotter, c'est la voix de Luna. Cette pause signifie qu'elle nous a probablement vu. Est-ce que je peux disparaître et m'effacer dramatiquement dans l'ombre ou quelque chose comme ça ? Je presse mon visage plus fort contre l'arrière du cou de Lexa, qui se tortille un peu.

"Anya, nous savons déjà qu'ils dorment dans le même lit." dit lentement Luna.

Anya ne dit rien et le bruit d'une paire de pieds se rapproche. Elle baisse un peu les couvertures, pas assez pour qu'ils aient une vue sur les seins ou autre, juste assez pour qu'ils puissent voir nos épaules nues. Lexa et moi frissonnons à cause du froid soudain et je remarque qu'elle commence à bouger. Je sens un sentiment de fierté bouillonner à travers ma panique et mon embarras. J'ai dû vraiment la fatiguer la nuit dernière. Elle s'est même endormie la première.

"Oh." J'entends Luna dire, faisant rougir mes joues.

"C'est ce que j'ai dit." Anya dit, sa voix semblant presque joyeuse.

Pourquoi voudrais-je savoir que ma strisis (petite sœur) est nue au lit avec sa petite amie ? demande Luna, à la fois exaspérée et amusée.

"Pourquoi ne voudrais-tu pas ?" Luna ne répond pas à Anya. "Allez, lève-toi. Je suis sûre que vous vous êtes couché tard, mais nous devons nous rendre au camp des cent. "

"Vas-y et emmène les personnes à qui nous avons parlé hier soir". Lexa ordonne, en se retournant dans mes bras pour leur faire face. Sa voix est rauque à cause du sommeil et probablement parce qu'elle a essayé de se taire la nuit dernière. Je sais que ma voix ne sera pas beaucoup mieux. "Clarke et moi serons bientôt en route."

"Tu es sûre, Heda ?" Anya demande, sa posture se redressant alors qu'elle reconnaît l'autorité dans le ton de Lexa. "Nous pouvons vous attendre, toi et Clarke."

"Oui. Nous viendrons dès que nous le pourrons." Lexa dit, faisant s'incliner Luna et Anya avant de quitter la pièce, toutes deux nous faisant un dernier clin d'œil avant de sortir. Lexa m'embrasse, puis se retire avec un soupir. "Nous devons nous lever."

"Ugh." Je gémis mais embrasse son nez avant de me lever sur des jambes tremblantes. Lexa a un air suffisant quand elle remarque que j'ai eu du mal à me tenir debout pendant un moment.

Je suis endolori à des endroits où je ne savais même pas que cela pouvait être douloureux, mais c'est une bonne douleur. Et cela m'aidera à traverser ce qui sera une longue journée éprouvante pour les nerfs en me rappelant que je peux rentrer à la maison avec Lexa.

Nous nous habillons, en nous aidant mutuellement à remettre nos vêtements et en volant des baisers en chemin. Puis nous mangeons la nourriture qu'Anya a dû nous laisser. Nous sortons, prenons Artigas et nos chevaux, puis nous nous dirigeons à travers la forêt vers le vaisseau.