Chapitre 66

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Je suis encore trop fatigué pour chasser longtemps, mais je finis par obtenir une assez bonne quantité de nourriture. J'ai ramassé quelques baies que nous aimons toute les deux et j'ai réussi à attraper un écureuil et un lapin. L'écureuil a été plus difficile à attraper ; j'ai dû lancer ma dague et je l'ai touché au cou.

Après cela, je retourne sur mes pas, trouvant mon chemin dans l'obscurité. Je ne suis pas allé très loin donc ce n'est pas difficile. Je remonte la trappe après être resté debout un moment, attendant et écoutant pour m'assurer qu'aucun Maunon ne me surveille. Je ne veux pas révéler l'endroit où se trouve Lexa, mais heureusement, je n'entends rien qui sorte de l'ordinaire.

Je redescends et me retourne pour voir une Lexa à l'air fatigué, assise sur le canapé avec une autre couverture enroulée autour de ses épaules comme une cape.

"Tu étais parti quand je me suis réveillée." Elle murmure.

"Je t'ai donné un mot." Je dis en m'approchant d'elle.

Elle fredonne. "Sha (oui), tu l'as fait." Lexa ne dit rien d'autre, donc je vais deviner qu'elle était inquiète pour moi.

Je l'aide à se relever et l'emmène dans la chambre. "Viens, hodnes (amour), retournons au lit."

Lexa se glisse à nouveau dans le lit, sans même remarquer qu'elle a toujours la couverture autour de ses épaules. Je me change rapidement pour remettre des vêtements confortables, en souriant quand Lexa gémit malheureuse quand je suis partie trop longtemps. Je ne prends pas la peine d'essayer de remettre mon armure sur la table gentiment. Je pose doucement mon sac à dos sur le sol pour ne rien écraser et je me précipite dans mon lit. Je devrais probablement mettre une partie de tout cela au réfrigérateur ou le stocker dans un meilleur endroit, mais je suis encore épuisé, et dormir à nouveau dans les bras de Lexa semble incroyable. Lexa ouvre ses bras et je me blottis contre elle. Je m'endors rapidement.

Je me réveille quand je sens Lexa bouger. Je peux dire sans ouvrir les yeux qu'il est beaucoup plus tard que lorsque nous nous sommes endormis.

"Bonjour." Je murmure de là où je pose ma tête contre sa poitrine.

"Bonjour, Clarke. As-tu réussi à obtenir de la nourriture la nuit dernière ?" Lexa demande, sa voix rauque du sommeil.

"Si j'arrive à faire fonctionner le four, je pourrai faire cuire l'écureuil et le lapin que j'ai tués. Si ça ne marche pas, j'ai aussi des baies."

"Bien."

Elle a l'air soulagée et je ne lui en veux pas, la nourriture en boîte avait aussi bon goût qu'elle en avait l'air. Et ça avait l'air dégoûtant et à peine comestible.

Nous sortons du lit et je laisse Lexa aller à la salle de bain en premier. Elle prend son armure avec elle. Je prends mon armure sur la table, je l'examine pour voir s'il y a des éraflures. Je me suis cogné dans un arbre ou deux la nuit dernière parce que je pouvais à peine voir. J'avais la lampe de poche, mais elle n'était pas utile quand j'essayais d'attraper des animaux.

Juste après avoir fini de me changer, Lexa ouvre la porte. "La nourriture est dans le sac à dos. Tu peux l'emmener à la cuisine." Je dis.

Lexa acquiesce et me fait un petit sourire.

Je vais rapidement à la salle de bain et me lave les mains avant de sortir de la chambre. Je m'arrête à l'entrée de la cuisine et m'appuie contre le cadre de la porte. Lexa a rempli un bol (propre) avec les baies que j'ai trouvées et fredonne une chanson que je ne reconnais pas tandis qu'elle sort le lapin et l'écureuil. Je ne peux m'empêcher de remarquer à quel point cela semble domestique et juste.

Lexa lève les yeux et me voit. Son visage s'illumine d'un large sourire. "Tu t'es souvenu de mes baies préférées."

Je rentre et m'approche pour pouvoir poser doucement mes mains sur ses hanches. "Bien sûr que je m'en souviens." Je me penche et l'embrasse doucement.

Ce n'est pas le baiser rapide auquel je m'attendais ; ça a le potentiel de se transformer en une véritable séance de pelotage. Je ne me plains pas pour autant. J'attrape sa mâchoire et elle pose ses mains sur mes biceps. Elle essaie d'approfondir le baiser mais nous sommes interrompus par nos estomacs qui grognent. On se sépare et on pose nos fronts l'un contre l'autre, en gloussant.

"Je suppose que nous devrions prendre un petit déjeuner." Je murmure, réticent à l'idée de me séparer d'elle.

"Nous pouvons le manger sur le canapé pour être plus proches l'unes de autre." Lexa suggère.

"Bonne idée." J'embrasse son nez et rassemble la force de m'éloigner et d'examiner la nourriture. "Je suis d'humeur à manger du lapin. Tu es d'accord avec ça ?" Lexa acquiesce. "Très bien. D'abord, je vais devoir voir si ces vieux seaux rouillés fonctionnent."

J'examine le four. L'intérieur, bien que la porte soit fermée, est couvert de poussière. Je nettoie rapidement l'intérieur, juste assez pour qu'il ne prenne pas feu. Je tourne les cadrans après avoir étudié les étiquettes décolorées. Il y a un clic et je me prépare à quelque chose, mais rien ne se passe. Il continue à cliquer comme s'il essayait de s'allumer mais n'avait pas le gaz ou autre chose dont il avait besoin.

"Mince. Pas de four, alors." Je soupire.

J'essaie ensuite la cuisinière, qui a le même problème et ne peut rien faire. Puis j'essaie le micro-ondes, qui ne s'allume pas.

"Je suppose que nous devons manger des baies jusqu'à ce que nous soyons dans un endroit où nous nous sentons assez en sécurité pour allumer un feu. Oh, Lexa. Après ou pendant le petit-déjeuner, nous devrions réfléchir à ce que nous allons faire ensuite."

Lexa penche la tête. "Nous allons retourner au TonDC."

Je souris à sa réponse. Elle est si mignonne quand elle est confuse. "Je sais, mais ce n'est pas ce que je voulais dire. On fait le tour de la montagne ? Ou est-ce qu'on marche jusqu'au sentier ? Tu te sens prête à le faire ? Quand devons-nous partir ?"

"Nous pouvons partir aujourd'hui si tu le souhaites. Je me sens beaucoup plus forte. J'aimerais faire une randonnée jusqu'à la route." répond Lexa.

"Et tu es sûre d'en être capable ?" Je demande avec inquiétude. Elle lève un sourcil vers moi. "Je ne veux pas que tu te surmènes ou que tu te blesses à nouveau."

"Je vais bien." Lexa me rassure.

"Alors je suppose que nous partions un peu après avoir mangé."

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