The One Who's Fallen

Chapitre 4

Les 17 prochains jours passent rapidement. J'ai fait de grands progrès, si vous voulez mon avis. La peau des animaux pelés sert de couvertures et tisser les paniers était étonnamment apaisant à faire, mais aussi ennuyant.

Après avoir passé la première nuit à dormir dans la capsule, j'ai eu la pire douleur à la nuque et j'étais fatiguée après avoir aussi mal dormi. Cet matinée, je me suis promis de ne plus dormir dedans, même si ça voulait dire que je devrais dormir dehors dans le froid et avec les ours (ou n'importes quels prédateurs). Heureusement, j'ai fait un abri, mais il a été prouvé inutile, excepté pour le vent et empêcher les créatures de rentrer. Je suis dans une forêt, donc on pourrait penser qu'il va pleuvoir. Seulement, soit il a plu quand je dormais, soit il n'a pas plu du tout. J'ai construit un rangement dans la capsule qui permet de maximiser l'usage de l'espace, ce qui est un accomplissement dont je suis plutôt fière.

Le truc elle plus dur que j'ai fait ces derniers jours est un arc. Genre un arc et des flèches. Je pensais pas que ce serait aussi difficile. Ça m'a prit un jour de travail pour faire la partie en bois. Je suis pas la meilleure tireuse, mais ça m'a aidé à capturer un cerf, ce qui était assez pour me nourrir pendant une semaine.

Tout le temps que j'ai passé ici, j'ai eu le sentiment que quelqu'un ou quelque chose était ici aussi. Comme s'il me regardait depuis les arbres. Je pensais que ce sentiment partirait au début mais il est toujours là.

Je suis en train de chasser (et rassembler ce que je peux mettre dans un panier sac qui m'a pris des heures à faire) quand j'entends un froissement. Je prends immédiatement mon arc qui était sur mon dos et encoche une flèche alors que je tourne et le pointe sur la chose qui est dans les arbres.

J'aperçois une tête et je manque de laisser tomber mon arc à cause du choc. Une personne. Bon sang, c'est une personne. Des gens ont survécu. Les yeux de cette personne ne sont pas sur moi mais sur un autre arbre. J'abaisse mon arc, mais le garde chargé juste au cas où. Quelque chose atterrit derrière moi et je me tourne de nouveau, visant... une femme? Il y en a encore?C'est une femme grande avec des cheveux blonds tressés et une expression sévère qui est impossible de discerner. Elle est intimidante du moins qu'on puisse dire et je baisse mon arc plutôt que de la viser au visage, mais je le pointe toujours vers elle.

La personne que j'ai vu en premier d'élancé vers l'arbre dans lequel se trouvait la femme et atterrit. C'est un garçon, plus jeune que moi mais probablement un adolescent. Il a de long cheveux noirs tressés (peut être que ça fait part de leur culture? Sûrement ils ont formé d'autres cultures après quasiment 100 ans).

La femme se tourne vers lui et lui parle dans un certain langage mais je ne comprends pas ce qu'ils disent. Je les regarde juste parler pendant une minute, à la fois fascinée par cette nouvelle langue (qui ressemble à une nouvelle version bizarre d'anglais) mais aussi choquée qu'il y ait des personnes ici.

Le garçons hoche de la tête avec respect et s'enfuit. La femme commence à me parler dans leur langue.

Je fronce les sourcils, "Désolé. Je ne comprends pas ce que vous dites."

"Tu parles Gonasleng." (Langue des guerriers, ou anglais). La femme a l'air surprise, même si ça ne se voit pas sur son visage. Je peux seulement le savoir grâce au fait que son ton devient légèrement aigu et sa bouche se contracte.
"Peut être que c'est un signe. Viens avec moi."
Elle commence à marcher du côté opposé de ma capsule.

"C'est le mauvais côté pour aller à mon camp." Je lui fait remarquer

"Je sais. Viens avec moi." Elle répète, l'air dépitée.

"Tout ce que j'ai est dans la capsule." Je croise mes bras et ne réagit pas face à regard cinglant. Je ne vais nul part dans tout ce que j'ai construit.

"Très bien." Elle s'adoucit. "Sois rapide. Je vais t'accompagner."

Bien sûr qu'elle va m'accompagner. Je tourne immédiatement et marche jusqu'à mon camp, me moquant de si elle me suit ou non. Sur le chemin du retour, je réfléchis aux possibilités. Je pourrais rester à ma capsule, ou je pourrais aller avec ce... natif. Peut être qu'il y en a d'autres. Peut être qu'il y a même un village entier, ou une ville entière.

Je maudis silencieusement ma curiosité, je sais que je vais aller avec elle. Avec chance elle ne va pas me tuer sur le chemin.

Les pas derrières moi s'arrêtent quand on arrive à mon petit camp.

"Tu as construit tout ça depuis que le temps que tu es ici?" Si je ne savais pas mieux, je dirais qu'elle est impressionnée.

"Oui. Vous m'avez pas observé?" Je demande alors que je rassemble ce que je peux porter.

La femme renifle. "Oui et non. Mes scouts m'informent à propos de toi et des tes mouvements, mais c'est le premier jour où je viens moi même."

Je ramasse la peau, brossant la poussière de ma précieuse possession, la fourrure d'une panthère. Elle est venue près de mon camp, trop près pour mon confort. Je n'aimais pas tuer une bête si magnifique mais elle s'est avérée être plutôt bonne et la fourrure m'a gardé au chaud, mieux que les autres fourrures.

Je traite ce qu'elle me dit. "Est-ce que ça veut dire que vous êtes la chef?"

La femme souffle et ce serait drôle si ce n'était pas intimidant. "Je suis un général de Heda. J'ai été envoyé ici par Heda elle-même quand un scout l'a informé de ta présence. Nous n'avons pas vu une seule personne tomber du ciel depuis le premier Heda."Je fronce les sourcils. Ça fait beaucoup d'informations d'un coup. "Qu'est-ce qu'un Heda?"

La femme s'irrite. "Elle est le grand leader des clans. Vous l'appellerez Commandeur. Dites du mal d'elle et votre tête sera en haut d'un pic."

C'est intense. Attends. Il y a des clans? Combien de personnes sont ici?

J'ai dû poser ma question à haute voix car la femme m'a donné ce regard mécontent de nouveau et elle s'est tournée. "Viens. Tout te sera expliqué au village."

"Attends, je ne connais même pas ton prénom."Je proteste quand je le réalise.

"Je suis Anya."