The One Who's Fallen

Chapitre 147

Le lendemain matin, Lexa et moi prenons le petit-déjeuner puis sortons chercher Raven. Elle embrasse Luna et Anya avant de partir et nous suit alors que nous marchons vers Maya.

"Alors, qu'est-ce qui se passe ? Pourquoi avez-vous toutes les deux des expressions si sérieuses ?" Raven demande, l'air un peu inquiète.

"Nous allons lui parler de la destruction des bombes et du brouillard acide pour de bon". Je réponds calmement, en marchant à côté de Lexa.

Raven fait un signe de tête compréhensif. "Bien. Je peux comprendre cela. Personne ne devrait avoir ce genre de pouvoir."

Lexa acquiesce et nous nous arrêtons à côté de Maya, qui parle à deux guerriers. Elle nous jette un coup d'œil et se dépêche de terminer sa conversation, les renvoyant lorsqu'elle a terminé. Lexa se tient droite, les mains jointes derrière le dos. Elle ressemble à la commandante en ce moment, plus que d'habitude.

"Oui, Heda ?" Maya demande poliment. Elle s'améliore au Trigedasleng.

"Nous aimerions discuter de vos armes." dit Lexa.

Maya acquiesce. "Je me demandais quand nous en arriverions là. Je suppose que vous voulez les détruire ?"

Si Lexa est surprise que Maya ait deviné correctement du premier coup, elle ne le montre pas. "Oui. Je le ferai avec ou sans votre permission."

"Mais tu demandes quand même de me donner une chance de prouver ma loyauté". Maya observe, faisant légèrement hausser les sourcils de Lexa, trahissant sa surprise. "Bien sûr que vous avez ma permission, commandant. Je suppose que cela n'inclut pas nos fusils et certaines de nos armes plus petites ?"

"Ceux-là sont bien. Ce sont les grosses, les bombes, les missiles et le brouillard, qui m'inquiètent." Lexa dit.

"Vous avez ma permission de toutes les détruire." Elle s'arrête un moment et tourne la tête. "Bali ! Viens ici un moment !"

Un homme à la peau plus foncée que celle de Raven s'approche en trottinant. "Oui Maya ?"

"Le commandant veut détruire les plus grosses armes que nous avons. Les missiles, les bombes, et le brouillard." Maya explique.

"Mais... Sans eux, nous sommes sans défense ! Elles sont là pour nous protéger." dit Bali, les yeux écarquillés.

"Vous n'êtes pas sans défense, vous avez des armes. Vous avez des guerriers ici, qui vous protègent. " Je lui rappelle. "Les armes que nous voulons détruire ne sont pas seulement puissantes, elles sont dangereuses et mortelles. Personne ne devrait avoir ce genre de pouvoir."

"Les clans ne les verront pas comme des moyens de défense." Lexa dit, continuant là où je me suis arrêté. "Je ne vous permettrai pas de les garder, mais si vous le faites, ce sera vu comme un acte de méfiance. La preuve que vous n'avez pas confiance en moi et en ma Coalition. Le simple fait de posséder ces armes est plus dangereux que vous ne pouvez l'imaginer. Des gens ont été massacrés pour moins que ça. Vous comprenez ?"

Bali hésite, puis acquiesce. "Ok. Je vais aider. J'étais ingénieur en chef. Je sais où sont toutes les armes, même celles qui sont bien cachées dans le système. Venez avec moi."

Nous le suivons à l'intérieur de la Montagne, les lumières du dessus vacillent.

"Qu'est-ce qui ne va pas avec les lumières ?" Raven demande.

"Le barrage est ce qui ne va pas. J'ai travaillé à son entretien tout seul, alors que d'habitude, il y a au moins une équipe de cinq personnes qui y travaille." Bali soupire.

"J'ai un peu de temps libre. Je peux le rendre principalement automatisé pour vous." Raven propose.

"Vous... Vous pourriez ? Vous êtes ingénieur ?" Bali demande, surpris.

"Pfft, un ingénieur." Elle cache sa moquerie par une toux bien placée. "Non, je suis une mécanicienne et un génie en tout genre. Raven Reyes, à votre service."

"Bali Patel. Ravi de vous rencontrer." Il fait une pause pour qu'ils puissent se serrer la main. "Alors vous pouvez l'automatiser ? Comment ?"

Raven se lance dans une tirade décousue qui est vraiment impressionnante par la quantité de mots que je reconnais vaguement mais que je ne comprends pas et par sa longueur. Le temps qu'elle termine et qu'elle permette à Bali de donner son avis, nous sommes arrivés à la première zone.

"Celle-ci est la plus rapide et la plus facile à atteindre. Tout ce que tu dois faire, c'est neutraliser l'acide et si quelqu'un le libère, ce sera du brouillard au lieu d'un brouillard acide." Bali explique.

Raven se déplace vers la console centrale et fait craquer ses doigts. "Faisons ça."

Elle parcourt rapidement la liste des commandes qu'elle peut utiliser, si vite que j'ai du mal à croire que Raven puisse lire les mots. Ses yeux s'illuminent et elle tape sur l'une des sélections, plissant les yeux lorsqu'il est indiqué qu'elle doit taper un mot de passe numérique.

"Essayez 2052. L'année de la fin du monde." Bali suggère.

Un message d'erreur s'affiche sur l'écran et prévient que Raven a encore un essai avant que le gaz soit... libéré dans cette pièce. Charmant. "1959 !" Je dis. "C'est l'année de fondation de Mount Weather. Ça doit être ça."

"Si ça ne l'est pas, on est morts." Raven murmure.

Elle le tape et se prépare mais rien ne se passe, pas de sifflement de gaz. Après un moment, l'écran s'allume et c'est vert.

"Mot de passe accepté", dit la voix automatique. "Commencement de la neutralisation complète."

Il y a un sifflement maintenant, mais il semble qu'il entre dans le réservoir au lieu d'en sortir, ce qui est bon signe. Il y a un graphique d'acidité sur l'écran et il monte lentement du bas, où il est rouge foncé, vers le centre où il est jaune.

"Acide neutralisé. Voulez-vous neutraliser les réservoirs de secours ?" La voix automatique dit.

"Il y a des réservoirs de secours ?" Raven marmonne, puis appuie sur le gros oui de l'écran.

"Réservoirs de secours neutralisés. Attention : il n'y a plus de brouillard acide. Je répète. Attention : il n'y a plus de brouillard acide."

Raven éteint la console et nous nous dirigeons vers l'endroit suivant, où les Maunon ont stocké toutes leurs bombes. Mes yeux s'écarquillent alors que je prends tout en compte. On dirait qu'il y en a des centaines ! Tous des missiles, tous énormes. Rien que la pièce est énorme.

"Comment diable allons-nous nous débarrasser de tout ça ?" Raven expire.

"Les envoyer dans l'océan ? Ou dans un endroit que nous savons désert." Je propose.

"L'océan pourrait marcher." Raven réfléchit. "Ils sont tous sur un tapis roulant, non ?" Elle se dirige vers la console centrale, en tapant à nouveau le même numéro pour y accéder. "Donc je peux les tuer tous, l'un après l'autre. Très bien. Je m'en occupe."