The One Who's Fallen

chapitre 101

"hey maman".

"Salut ma chéri." Elle me salue avec un sourire fatigué.

"Tu as réussi à dormir la nuit dernière ?" Je demande avec inquiétude, en remarquant les cernes sous ses yeux.

Maman fait un signe de la main. "Je vais bien." Je lui lance un regard peu impressionné. "Je peux dormir quand je m'allonge sur le sol."

"Abby", interrompt Raven avant que je puisse répondre. "Le seul moyen que tu dormes en descendant ici, c'est que tu sois assommée. Admets-le, tu es un bourreau du travail.

"Je le suis", admet maman. "Mais j'ai besoin de l'être, les gens de l'Arche ont besoin que je le sois."

"Avec tout le respect que je vous dois, Docteur Griffin," dit Lexa. "Le fait que vous soyez privée de sommeil n'aide personne. Votre peuple a besoin que vous soyez reposée et concentrée, pas à peine éveillée."

Maman soupire. "Lexa, je te l'ai dit. Tu sorts avec ma fille, appele-moi Abby. Et tu as raison. Je vais essayer d'avoir un meilleur horaire de sommeil après ce soir. "

Le rappel que ma mère pourrait mourir aujourd'hui fait que mon cœur se serre douloureusement dans ma poitrine. Comme si elle voyait ma douleur, Lexa serre ma main qu'elle tient. Je puise de la force dans sa présence, déterminée à ne pas supplier ma mère de choisir une autre station pour continuer. Nous, les femmes Griffin, sommes têtues et ce n'est pas une décision sur laquelle je pourrai convaincre ma mère de revenir.

"Clarke, nous commencerons à embarquer sur les stations dans moins d'une demi-heure." Maman dit sérieusement, sa voix tremble légèrement. "Je vais devoir y aller très vite, pour m'assurer que tout se passe bien. Mais je veux que tu saches que je t'aime, Clarke."

Et voilà les larmes qui coulent. Mes yeux se remplissent et ma mâchoire tremble alors que j'essaie (et échoue) de les retenir, mais personne ne fait de commentaires à ce sujet. La seule indication que je reçois que quelqu'un a remarqué est la façon dont la main de Lexa se resserre autour de la mienne et comment quelques larmes perdues coulent sur les joues de ma mère.

"Je sais, maman." Je m'étouffe quand je me rassemble assez pour parler. "Je t'aime aussi."

J'entends des cris étouffés dans la radio et je ferme les yeux, faisant couler quelques larmes supplémentaires sur mon visage. Maman doit partir maintenant. Bien sûr qu'elle doit partir. J'ouvre les yeux, je trace son visage et j'essaie de mémoriser chaque détail que je peux. C'est peut-être la dernière fois que je la vois, et cette pensée me fait craquer.

Les lèvres de maman se retroussent en un sourire triste. "Je descends au sol, chérie. Je serai bientôt là. Je t'aime", répète-t-elle avant que le visuel ne se coupe.

Je couvre mon visage avec la main qui ne tient pas encore celle de Lexa. J'expire en frissonnant et la tente devient silencieuse. Lexa frotte doucement son pouce sur le dos de ma main. Elle m'embrasse sur la joue et je pose ma tête sur son épaule.

Quelqu'un entre précipitamment dans la tente, mais je ne peux pas voir qui c'est parce que je suis détournée de l'entrée. Je ne veux pas que les gens me voient pleurer. Je comprends que c'est un garde, venu donner des nouvelles à Lexa ou quelque chose comme ça. La façon dont leurs pieds frappent le sol sans hésitation, leur assurance les fait ressembler à un guerrier. Mais je pourrais me tromper.

Lexa tourne la tête pour faire face à la femme.

"Heda," dit la femme d'un ton respectueux. "Les sentinelles sont en position, elles surveillent les cieux. Elles ont toutes été briefées et savent ce qu'elles cherchent."

"Bien, mochof (merci). Envoyez des gardes supplémentaires près de leurs positions pour surveiller Maunon. Je ne veux aucune surprise aujourd'hui. " Lexa ordonne, tombant facilement en " mode commandant " même si elle me réconforte par son toucher et sa présence. "Préparez les guérisseurs et plus de gardes. Nous aurons besoin de nous déplacer rapidement pour aider l'ArkKru quand ils atterriront. Dites-leur ce qu'ils vont faire, assurez-vous qu'ils savent que nous serons là pour les aider."

"Sha, Heda (oui, Commandant). Je vais m'y mettre tout de suite."

Le bruit de l'entrée de la tente qui claque et les pas qui s'éloignent m'indiquent qu'elle est partie. Je me ressaisis, utilisant ma main inoccupée pour essuyer les traces de larmes. Lexa retourne son attention sur moi, m'étudiant avec des yeux doux.

"Lexa ?" Je demande, ma voix tremblante. Je me racle la gorge et elle sort un peu plus forte. "Je veux la regarder."

"Tu veux regarder l'Arche tomber ?" Lexa demande doucement et je sais qu'elle n'est pas condescendante, mais qu'elle essaie juste de clarifier ce que je lui demande.

"Oui", j'acquiesce. "Peut-on trouver un bon point d'observation, comme les sentinelles ?"

"Bien sûr." Lexa répond.

"Um," dit Raven. "Avant que vous ne vous précipitiez, je veux juste vous faire savoir que je pars aussi. Avec les guérisseurs et les gardes pour aider l'ArkKru." Anya et Luna froncent les sourcils et elle se dépêche de continuer. "Vous deux serez là, à donner des ordres aux gens et à garder les choses en ordre", dit Raven à ses petites amies. "Je serai là pour m'assurer que nous n'explosons pas tous. Je peux aider."

"On sait que tu peux." Anya dit, en embrassant le front de Raven. "On s'inquiète juste. Ce ne sera pas beau à voir. Les gens seront blessés et il est presque certain que certains seront morts. Je veux juste que tu sache dans quoi tu t'engages."

Raven jette un regard dur à ses petites amies. "On dirait que tu essaies de me faire fuir."

"Ce n'est pas ce qu'Anya voulait dire." Luna dit d'un ton apaisant. "Tu te connais mieux que nous ne le pourrons jamais. Nous voulons juste que tu saches les choses et que tu puisses gérer tout ce que tu pourrais vivre."

Raven acquiesce d'un air pensif et penche la tête. "Je comprends. Je peux gérer ça, et je vous aurai toutes les deux à mes côtés si ça devient dur."

Anya et Luna expriment leur accord et se rapprochent d'elle. Décidant de les laisser avoir un moment privé, Lexa et moi faisons nos adieux hâtifs et partons. Nous sortons du camp et je suis heureuse que personne n'essaie de nous parler. Nous nous dirigeons vers un grand arbre et grimpons le long des branches jusqu'à ce que nous puissions voir au-dessus de la forêt. Je regarde le ciel où l'Arche devrait être, incapable de la voir alors qu'il fait jour. Cela fait maintenant plus d'une demi-heure que j'ai parlé à ma mère. Elle devrait descendre d'un moment à l'autre.