The One Who's Fallen

Chapitre 131

"Nous ne sommes pas intéressés par ce que vous proposez." Je réponds, mon ton dur et inébranlable.

"Non, non. Ce n'est pas une façon de parler à l'homme qui vous offre à tous un moyen de sortir de tout ça. Écoutez au moins ma proposition."

Je suis sur le point de répondre impoliment et de lui dire où il peut se coller sa proposition quand Lexa pose sa main sur mon bras et me jette un regard. Je me ferme la bouche et lui lance un regard confus.

"Nous devrions écouter ce qu'il a à dire." Lexa dit, en me regardant toujours dans les yeux. Elle ne remarque pas le regard trahi qu'Octavia lui lance. "Je ne dis pas que nous allons nous conformer, mais je sais que cela te hanteras si nous faisons cela et que tu ne l'écoutais pas." Elle dit la dernière partie à voix basse pour que les micros de Cage dans la pièce ne captent pas les mots.

Je fronce les sourcils et après un moment de délibération, j'acquiesce. Lexa me connaît parfois mieux que je ne me connais moi-même, et cette fois, je sais qu'elle a raison. Si je ne l'écoute pas et que nous allons de l'avant avec le plan Dédale, je ne sais pas comment je pourrai vivre avec moi-même.

"Excellent. Et je dois dire, c'est une surprise que les sauvages soit les plus intelligents pour une fois." Il dit, ne semblant pas se soucier que les lèvres de Lexa se retroussent en un grognement menaçant.

"Votre proposition ?" Lexa demande, sa voix basse et dangereuse.

"Ah, oui. C'est une chose simple, vraiment. Rien de particulier. Vous pouvez tous partir avec votre peuple. La seule chose que je veux en retour est douze ... Comment les appelez-vous ? Les gens du ciel ?"

Je regarde fixement l'image de lui sur les écrans. "Que comptez-vous faire d'eux ?"

"Ce qui est nécessaire à notre survie. Ce qui est nécessaire pour que nous puissions enfin sortir." Cage dit presque rêveusement.

"Et qu'est-ce que ce serait ?" Je demande.

"Retirer toute leur moelle osseuse et la transplanter dans nos propres corps."

"Enlever toute leur..." Je répète, choquée. "Ça va les tuer !"

"Oui, j'en suis conscient. Alors voilà votre choix. Douze vies à sacrifier pour des centaines." Il dit en souriant comme s'il savait qu'il avait gagné.

Eh bien, quand il le dit comme ça... Non. Je secoue la tête pour me débarrasser de ces pensées. "Attendez une minute pendant qu'on discute de ça."

"Bien sûr." Il dit, semblant presque poli.

Je lui tourne le dos et les autres se rassemblent autour de moi. Raven, qui semble avoir déjà terminé sa tâche, me lance un regard incrédule.

"Tu y penses vraiment ?" Elle demande. "C'est douze de nos amis, notre famille."

"Écoute-moi bien." Je dis d'un ton plus bas pour que Cage ne puisse pas m'entendre. "Non, je ne le fais pas. Parce que si les Maunons peuvent vivre sur le sol, ils sont toujours nos ennemis. L'enfer se déchaînerait. Ils voudraient nous exterminer afin de coloniser eux-mêmes les terres. Alors voilà ce que nous allons faire..."

"Je n'aime pas ce plan," se renfrogne Octavia après que j'ai fini d'expliquer.

"C'est notre seule option." Je réponds.

"Et s'il pense que c'est du bluff ?" demande Octavia.

"Alors nous n'aurons pas d'autre choix que de lui montrer que ce n'est pas le cas." répond Lexa.

Je serre sa main, qui est toujours dans la mienne. Son contact est ce qui me permet de rester calme en ce moment au lieu de paniquer ou de faire les cent pas. J'apprécie son soutien.

"Très bien Octavia, vas-y." Je lui dis.

Elle soupire et décroche la radio. Les yeux de Cage brillent d'excitation, pensant probablement que nous sommes sur le point d'accepter sa proposition. Il est loin de se douter...

"O à Bell. Entre Bell." Elle le dit et le répète une fois avant que la radio ne grésille à nouveau.

"Octavia ? Qu'est-ce qui se passe ?" Il demande avec inquiétude.

"Le plan Dédalus est-il prêt ?" Elle demande, en jetant un regard mauvais à Lexa et moi.

"Oui", confirme-t-il. "Elles vont vraiment le faire ?" Il demande avec hésitation, comme s'il n'était pas sûr de vouloir connaître la réponse. Je ne suis pas sûr que quiconque veuille connaître la réponse.

"Je ne sais pas", elle soupire. "Nous verrons bien. Nous te recontacterons bientôt pour te le faire savoir. Ils sont tous scellés ?"

"Oui, tout a été vérifié deux et trois fois. Je suis ici avec eux."

Octavia grimace visiblement. "Alors si ça ne marche pas..."

"Je devrai vivre avec. Au moins, je suis là pour les réconforter. Ils sont assez paniqués et inquiets. Je ne les blâme pas vraiment, non plus." Il soupire. "Je t'aime, O."

"Je t'aime aussi, Bell. Reste en sécurité." Elle dit.

"Toi aussi", dit-il doucement avant que la radio ne s'éteigne.

Octavia pose le talkie-walkie sur une table voisine. Elle fixe d'un air de défi les écrans lumineux qui composent le visage de Cage.

"Alors, tu t'es décidé ?" Il demande, sa voix remplie d'une jubilation à peine contenue.

"Oui," répond Lexa.

Elle fait un pas en avant, me tirant doucement vers elle. Essaie-t-elle de lui montrer que nous sommes égaux ou veut-elle simplement que je sois à ses côtés ? C'est peut-être un peu des deux.

"Nous avons une contre-proposition pour vous." Je dis.

"Oh ?" Ses sourcils se lèvent, juste assez pour être perceptibles, trahissant sa surprise. "Ecoutons-la alors."

"Vous nous laissez tous partir, sans ruse ni piège." Je réponds.

"Sans rien en retour ?" Il nous rit au nez. "Non."

"vous obtiendrez quelque chose en retour." Lexa dit, sa voix mortellement calme. "Votre peuple vivra."

"Typique des sauvages, en supposant que vous pouvez tous nous tuer." Il glousse, puis devient sérieux. "Tu ne le feras pas, petite. Tu perdrais trop de gens dans le combat."

La lèvre de Lexa tressaute de dégoût. "Nous n'avons pas dit que nous allions amener mon armée ici."

Cage fait une pause, comme s'il ne comprenait pas bien. Il louche vers nous, l'air méfiant pour une fois et pas aussi arrogant. "Qu'est ce que vous voulez dire ?"

"Nous allons éteindre vos ventilateurs." dit Lexa.

Les yeux de Cage s'élargissent et il a peur pour une fois. "Vous ne pouvez pas faire ça."

"En fait, on peut." Raven s'en mêle. "Vous voyez, votre peuple a peut-être mis des pare-feu, mais personne ne m'a acceptée."

"Et qui es-tu exactement, petite fille ?" Il demande.

"Je suis Raven Reyes, faiseuse d'explosions professionnelle et votre enfer personnel à votre service." Elle sourit.