The One Who's Fallen

Chapitre 55

(Dans ce chapitre, Lexa et Clarke seront des intellos maladroits parlant d'amour)

Après que Lexa et moi nous soyons embrassés pendant quelques minutes dans le quartier des arts, elle m'a emmené dans quelques maisons/magasins et m'a présenté à l'artiste. Je suis complètement émerveillée, j'adore la façon dont l'art et la création artistique ont survécu. Avant cela, je n'étais pas sûre qu'il y ait des artistes ici, et encore moins qu'ils puissent peindre, sculpter ou dessiner pour gagner leur vie. Nous avons l'impression d'y passer des heures, jusqu'à ce qu'il se fasse tard et que Lexa me rappelle gentiment que nous devrions rentrer.

Toujours main dans la main, nous retournons à la Tour d'Heda. Nous allons directement dans la chambre de Lexa (je ne peux pas m'empêcher de dire... Rien de ce qui nous concerne ou de notre relation n'est hétéro). Lexa me conduit à un canapé qui a l'air très confortable. Je m'assois à côté d'elle et me blottis contre elle. Elle commence à passer ses doigts dans mes cheveux, ce qui me détend encore plus.

"La nourriture sera bientôt là." Lexa murmure, rompant le silence.

Je me contente de fredonner en réponse. Nous restons assis là un moment jusqu'à ce que l'on frappe à la porte. Je grogne quand Lexa se lève et répond à la porte.

"Mochof (merci). Dis à Ris que la nourriture a l'air délicieuse." Lexa dit et referme la porte. Elle se retourne vers moi, portant un plateau avec deux assiettes et deux verres dessus. "Où veux-tu manger ?"

"On peut manger ici ?" Je demande.

Je n'ai pas vraiment envie de bouger du canapé, sauf si c'est pour aller me coucher. Je suis à l'aise ici, et mes jambes sont fatiguées après avoir marché toute la journée.

"Bien sûr, hodnes (amour)." Lexa sourit et s'assoit à nouveau à côté de moi, aussi proche qu'elle l'était la dernière fois.

Mince, la discussion sur l'amour. Nous devons parler de ça. Plus tard, cependant. Je ne veux pas qu'elle s'étouffe avec les crevettes ou ce qu'elle a acheté. C'est un mensonge, elle est trop bonne en tout pour s'étouffer avec quoi que ce soit. Je veux juste profiter d'un repas avant qu'on ait une discussion qui va soit rendre notre relation plus forte, soit... Je ne veux même pas penser à l'alternative.

À ma grande surprise, le poisson et les fruits de mer sont en fait très bons. Je m'attendais à ce que ça ait un goût de bave et de regret. Dans les verres, il y a du vin mais il n'est pas fort, heureusement. J'aimerais avoir cette conversation ce soir (principalement parce que je sais que si je ne le fais pas, je me dégonflerai plus tard) et je ne veux pas l'avoir quand l'un de nous est plus que légèrement éméché. Nous parlons de ce que nous avons vu aujourd'hui, et je taquine Lexa sur son obsession pour les bougies. Elle rougit à ce sujet, alors je lui assure que je trouve ça mignon. Au moins, elle n'est pas obsédée par la collection de quelque chose d'effrayant.

Quelqu'un est venu de la cuisine et a pris nos assiettes et nos verres vides.

"Tu es prête à aller au lit, Clarke ?" Lexa demande environ vingt minutes après que le plateau soit emporté.

"Ouaip." Je me lève, gémissant en m'étirant.

Nous nous habillons et je joue nerveusement avec mes doigts en retournant dans la chambre.

Lexa porte à nouveau cette magnifique chemise de nuit noire. Elle embrasse mon front quand je la rejoins. "Viens au lit, hodnes."

Nous nous mettons au lit ensemble et je me tortille nerveusement, m'asseyant contre la tête de lit. Lexa le remarque et se redresse, touchant doucement mon bras.

"Qu'est-ce qui ne va pas ?" Elle demande avec inquiétude.

"Hum. Tout va bien, nous devons juste parler." Je réponds, essayant de me détendre mais échouant misérablement.

"Tu vas bien, Clarke ?" Je hoche la tête et ça ne la réconforte pas. Je ne peux pas encore trouver les mots. Si quelque chose, Lexa semble encore plus bouleversé. Elle dit ses prochains mots tranquillement. "Clarke... Est-ce qu'on va bien ? Est-ce que j'ai fait quelque chose de mal ?"

"Non, tout va bien. Et tu es parfaite, Lexa. Tu n'as rien fait de mal." Je laisse sortir un souffle. "C'est juste que... Je sais ce que signifie hodnes."

Lexa se fige à côté de moi, ressemblant à un enfant qui s'est fait prendre à voler des biscuits. "Je m'excuse. Est-ce que je t'ai mis mal à l'aise ? Parce que je peux arrêter de t'appeler hodnes."

"Non, c'est bon Lexa. Cela ne me dérange pas. Je veux juste savoir ce que ça veut dire."

Les sourcils de Lexa se froncent de confusion. "tu as dit que tu savez..."

Elle se retire alors et je parle. "Je le sais, je veux dire que je veux savoir ce que cela signifie pour toi. Est-ce que tu utilises le mot "amour" parce que c'est un joli surnom ? Ou c'est autre chose ?"

Il y a une pause et je laisse Lexa rassembler ses pensées, bien que je sois inquiet de ce qu'elle va dire. Elle prend une profonde inspiration et la laisse sortir. "Je ne suis pas sûr que tu sois prêt à l'entendre."

"tu ne me feras pas fuir." Je promets. "Tu n'es pas obligée de le dire, surtout si tu n'es pas prête."

"Je le suis. Je dis hodnes parce que." Elle s'interrompt un instant, baissant les yeux sur les fourrures avant de me regarder droit dans les yeux. "Ai hod yu in (je t'aime), Clarke."

Ma bouche s'ouvre légèrement et je la regarde un moment avec stupéfaction. Elle m'aime ? C'est ce que j'avais espéré, mais je n'ai jamais rêvé que quelqu'un d'aussi incroyable et beau que Lexa me donnerait l'heure, sans parler de m'aimer ! Je ne réalise pas combien de temps je regarde jusqu'à ce qu'elle se déplace nerveusement, évitant mes yeux. Je touche doucement sa mâchoire et guide son visage vers le haut jusqu'à ce qu'elle me regarde à nouveau dans les yeux.

"Ai hod yu in seintaim (Je t'aime aussi)." Je murmure.

Les yeux de Lexa se remplissent de larmes et elle sourit. Elle est si belle en ce moment que je me sens encore plus amoureuse d'elle. Lexa me fait avancer et m'embrasse profondément. Nous ignorons toutes les deux nos larmes (je pleure peut-être aussi) pour savourer ce baiser au goût salé.

Nous nous allongeons et échangeons de doux baisers, en répétant sans cesse nos déclarations, tant en Trigedasleng qu'en anglais. Nous nous endormons dans les bras l'un de l'autre, probablement dans un état second (l'accent est mis sur le mot "second") car aucun de nous n'a pris la peine d'essuyer ses larmes.