Les Mythes de la Lune

Stupéfiante Créature

De ce jour, ils firent de leur mieux pour que personne ne comprenne ce qu'il se passait entre eux.

Naruto avait préféré mettre fin à ce doux baiser donné par Hinata, bien que l'envie ne lui manquait pas d'aller plus loin... mais il pensait bien qu'avec ces récentes révélations qu'il lui avait faites, le moment n'était pas le plus opportun.

Un peu de temps leur serait bénéfique à tous les deux, elle pour encaisser, lui pour envisager la suite à donner à leur histoire.

Les jours se suivaient et se ressemblaient pour le moment : chacun occupé par leur emploi du temps, ils attendaient que tout le monde ait quitté les lieux pour se retrouver. Naruto raccompagnait Hinata chez elle, autant pour la protéger que pour profiter de sa douce présence.

Ils faisaient le chemin ensemble, main dans la main, parlaient de choses plutôt légères tout en faisant attention à ne croiser personne de leur connaissance. Même s'ils étaient libres d'être ensemble, ils avaient décidé de ne pas lancer de rumeurs qui pourrait desservir la réputation du professeur et de son élève.

Le couple se contentait d'un tendre baiser une fois arrivé à la porte de l'appartement de la jeune femme. Le blond s'efforçait de ne pas laisser ses instincts prendre le dessus, et malgré la difficulté de contenir sa passion grandissante, il tenait à y aller doucement avec elle.

Ils ne parlaient pas de leur situation "fantastique" et agissaient pour le moment comme une femme et un homme lambda. Ils apprenaient à se connaître, sans s'apercevoir que le danger qui rôdait en temps normal à la tombée de la nuit s'amplifiait peu à peu...

Un soir, la tentation avait pourtant frôlé le point de rupture. Ils s'enlaçaient devant la porte et s'embrassaient avec une frénésie qu'ils n'avaient pas senti arriver. La jolie brune s'était doucement écartée pour lui proposer d'entrer d'une voix presque inaudible. L'homme faillit abandonner toute idée de résistance tellement sa douce compagne lui donnait envie... puis il s'était souvenu qu'elle ne savait pas encore tout, et qu'il y avait une possibilité qu'elle ne veuille plus du tout le revoir après...

La mort dans l'âme, il avait refusé et avait attendu qu'elle ferme la porte pour soupirer longuement de frustration.

Le lendemain cependant, les choses se passèrent différemment...

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- Tu veux faire quelque chose demain ?

Naruto tenait encore la main d'Hinata. Il ne se lassait pas de son contact et souhaitait vraiment que cela dure le plus longtemps possible.

- Je dois malheureusement préparer un dossier pour mon professeur d'histoire qui est un vrai bourreau.

Le blond pouffa de rire. La jeune femme ne manquait pas d'humour, une qualité qu'il appréciait autant que la profondeur de son regard opale.

- Je peux peut-être t'aider. Il paraît que je suis assez bon en histoire.

Ce fut au tour de sa compagne de rire. Le soleil montrait encore ses rayons dans la rue, mais cela n'empêcha pas les deux tourtereaux de se figer en entendant un grognement comme celui de l'autre soir...

- Euh... ils ne devaient pas se montrer que quand il fait nuit noire ?

Hinata chuchotait, en proie à une terreur sourde. Naruto n'en menait pas large, déjà inquiet de la tournure des événements.

- Comme l'autre soir : dès que je te le dis, tu fonces, et tu ne te retournes pas. Je m'en occupe.

La brune retint son souffle. De son côté, il se préparait déjà à la transformation pour combattre le yōkai, qui semblait différent de l'autre. Le rugissement l'atteignit avec une rare puissance, assez pour augmenter son appréhension.

- Maintenant !

La jeune femme s'élança en avant tandis que le renard à 9 queues faisait déjà face au monstre qui arrivait à toute vitesse. Le yōkai était deux fois plus gros, deux fois plus énervé. L'animal roux ouvrit la gueule et envoya une boule d'énergie blanche vers son ennemi, lequel esquiva avec une remarquable adresse.

Ce combat allait être plus compliqué que le précédent...

Les deux bêtes rugissaient à présent. Naruto se dressait face à son adversaire et comptait bien ne pas le laisser passer, car il savait que sa cible était sa protégée. Il devait tout faire pour l'empêcher de l'approcher.

Malheureusement, le yōkai ne se laissa pas impressionner. Il attaqua de front et lui fila un coup de tête violent, le surprenant par sa rapidité et sa force. Ce n'était pas normal, les yōkais n'étaient jamais aussi puissants d'ordinaire, il se passait un truc pas net...

Le renard secoua la tête, légèrement sonné. Puis il contre-attaqua en sautant très haut pour retomber sur le dos de la bestiole afin de la mordre de toute la puissance de sa mâchoire. Mais il eut l'impression de resserrer ses crocs sur du béton, témoignage supplémentaire sur la situation anormale.

La bête reprit le dessus et envoya Naruto valser contre un mur. Ce second choc faillit le tuer...

- Naruto !

Hinata venait de hurler en le voyant atterrir avec fracas. Mais pourquoi était-elle revenue ?? Il lui avait dit de s'enfuir, bon sang ! Il ne put que gémir faiblement, incapable de par sa transformation de lui dire de s'en aller et fissa !

Mais le yōkai observait déjà la jeune femme avec une gueule dégoulinante de bave. Hinata venait de se rendre compte de la bourde monumentale qu'elle venait de commettre. Elle s'était figée de peur et n'osait plus bouger, son regard grand ouvert rivé sur la créature qui était sur le point de bondir sur elle...

Et dans un ralenti insupportable, Naruto tentait désespérément de se redresser pour se mettre en travers du chemin de la bête, mais il n'y arrivait pas. Il assista, impuissant, à l'attaque du yōkai sur sa bien-aimée...

Mais au moment de sauter sur Hinata, la créature se figea et un éclat de lumière se chargea de la désintégrer ! Le renard entrouvrit la gueule, profondément choqué par ce qu'il venait de se passer... mais d'ailleurs, que venait-il vraiment de se passer ?

Hinata par contre... son corps tout entier était entouré d'un halo de lumière. Cette dernière se diffusait jusqu'à lui, et sans qu'il comprenne pourquoi, sa condition physique s'améliora instantanément. Il put se redresser sans souffrir, plus alerte. Il s'approcha de la jeune femme, laquelle s'évanouit une fois que la lumière disparut.

Il la réceptionna avant qu'elle ne tombe au sol, prit leurs affaires dans sa gueule et partit au triple galop une fois sûr qu'elle ne risquait pas de tomber. Et vu leur situation, il préféra l'emmener chez lui, plus près géographiquement, le temps qu'elle se réveille...