Chapitre XXIII: Donne-moi des réponses

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Sur le moment, il ne pensait plus à rien. Ses pensées obscures avaient disparu bien vite. Son être rayonnait de toutes parts. L'effet qu'il désirait se produisit. Aquilo compris rapidement que c'était son pouvoir en cause. Aquilo pouvait pleurer autant de larmes qu'il voulait, ce n'était pas cela qui allait changer quoi que ce soit à la situation. Arios cessa rapidement d'utiliser son pouvoir pour qu'il s'y attèle lui-même. 

Ce qui se produisit ensuite, Arios ne le vit pas arriver. Aquilo s'éloigna, le laissant seul. La première chose qu'il eut en tête fut de la colère. Il comprenait pas pourquoi il ne faisait aucune effort pour l'aider, pour s'aider aussi à s'en sortir. Puis une partie de lui, lui rappela que plus jeune, il avait eu le même problème. Il ne prenait que très rarement en compte l'âge d'Aquilo car il n'en voyait pas l'utilité. Cette fois, c'était nécessaire. Le garçon venait à peine de naître à l'échelle d'Arios. Il ne pouvait pas contrôler tout à la perfection, ni avoir le recul qu'il avait.

Arios sentait qu'il pouvait de nouveau parler mais à la place il resta silencieux. Au lieu de se servir bêtement de son pouvoir, il attendit que le venin qui s'était placé dans ses veines se dissipe avec les minutes. Au bout de quelques minutes de silence, Arios se releva.

Il regarda Aquilo sur le lit, qui semblait avoir une mine attristé presque en colère. Est-ce à cause de son échec ou bien de ce qu'il s'était passé précédemment ? Il aurait aimé savoir. Il tendit sa main en sa direction pour la poser sur son épaule. Il baissa la tête pour l'avoir dans son champ de vision.

- Tu comptes me parler ? Qu'est-ce qui ne va pas ?

Arios apportait un voix assez posée et suave pour éviter de le brusquer. Son sourire s'était vite caché pour se faire remplacer par une mine inquiète.

Ses prunelles perdues sur la couverture de son lit, Aquilo n'accordait plus aucune importance au dieu qui luttait silencieusement contre son charme. Il avait séché ses larmes, et tout ce qu'il en restait, c'était ses yeux rougis. La divinité ne comprenait plus les agissements du garçon, ni même les siens.

Il venait de remarquer qu'Arios n'avait finalement pas fait grand chose pour se faire pardonner et pourtant, il lui avait rendu toute sa confiance sans discuter. Peut-être qu'il n'aurait pas dû. Il regrettait, maintenant. Sa naïveté avait prit le dessus et le blond n'avait pas prit le temps de réfléchir. En s'y penchant davantage, il remarquait que le dieu avait visiblement plus de mal à être proche de lui que des autres garçons qu'il avait pu croiser.

Son cœur se brisait un peu plus après ces pensées, Aquilo prenait conscience des détails qu'il aurait préféré ne jamais voir. En fin de compte, il aurait préféré ne jamais se tromper de porte de chambre, ou bien repartir dès la seconde où il avait mit un pied dedans. C'était à partir de ce jour-là que son muscle cardiaque lui jouait des tours. Lui qui feignait un semblant de vie, se prenait de nouveau des coups de poignards parce qu'il avait été trop aveuglé.

Quand le dieu finit par se relever et s'approcher, Aquilo ne l'avait même pas remarqué. Il avait doucement replié ses genoux contre lui, les levant du sol pour les placer sur le matelas en les entourant de ses bras.

Les larmes menaçaient de nouveau de couler quand il sentit une main sur son épaule. La divinité s'en dégagea brusquement.

- Ne me touche pas, je ne veux plus que tu me touches...

Peu importe s'il se répétait dans ses propos, le blond n'y réfléchissait pas. Il n'avait plus envie de parler de quoi que ce soit avec lui. Aquilo n'aurait jamais dû croire en ses excuses, elles ne valaient rien puisqu'il semblait les oublier à chaque nouvelle rencontre qu'il faisait. Arios ne cesserait de le blesser s'il lui laissait sa confiance entre les mains. Le blond ne voulait pas renoncer à ce garçon, mais il se faisait fureur pour suivre sa raison et non son cœur.

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