Chapitre II: Tête à tête

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Toujours un peu dans l'embarras, il décida de changer de sujet. De plus, il se retrouvait seul avec comme compagnie un inconnu.

- D'accord. Qui sont tes parents, du coup ? dit-il en prenant place à côté du blond.

- Évite de te perdre ! dit-il à la jeune femme déjà loin.

Il se concentra sur Aquilo qui s'était enfin décidé à engager la conversation.

- Je suis le fils d'Epione et d'Asclepios. Et toi ?

Il n'avait aucuns indices devant les yeux le concernant.

Aquilo haussa les sourcils.

- Épione ? Est-ce que tu... tu sais soigner les blessures ?

Le jeune homme s'était retrouvé avec des égratignures aux coudes lorsqu'il s'était réveillé sur les berges du lac. Il les lui indiqua en le questionnant du regard.

- Ma mère est Péitho, répondit-il ensuite.

- Oui c'est à peu de choses près ça. Je soigne de toutes les manières.

Il plissa les yeux.

- Je ne vois pas qui c'est.

- Tu voudrais bien soigner ça...? C'est un peu inconfortable, demanda Aquilo.

Il ricana nerveusement, détourna le regard et passa une main dans ses cheveux.

- L'esprit de la persuasion et... de la séduction.

- Oui c'est n'est pas un problème. Montre moi ça.

Il remonta ses manches. Une boule dans les tons jaune orangé fit son apparition entre ses mains. Il les posa sur la blessure. En quelques secondes tout avait disparu.

- Hum, intéressant... Tu as quel genre de pouvoirs ?

Le jeune homme s'était rapproché pour se laisser soigner. Surpris que cela nécessite un contact physique, il émit un léger sursaut, par peur que son propre pouvoir déclenche quelque chose chez Arios. Puis la douceur de ses soins le happa et le garçon en fut tout de suite soulagé.

- Euh... En réalité, ce n'est pas très clair, même pour moi...

- Comment ça ? Tu ne les as pas développés ?

- Si. Le problème, c'est que c'est un peu aléatoire. Je crois que je dégage une sorte de charme... enfin, c'est un peu compliqué à expliquer.

- Du charme ?

Il ricana, non pas de méchanceté mais de surprise.

- Sans vouloir te vexer, tu es très beau garçon mais là y'a rien qui se passe. J'ai aucune envie de me jeter sur toi. Sais-tu le contrôler ?

Il détourna le regard, gêné. Il rit nerveusement.

- Pas vraiment non, mais ça ne fonctionne qu'avec un contact physique. Je crois...

- Comment ça, tu crois ? Tu n'as donc vraiment aucun contrôle ?

Il se mit à rire une fois de plus.

- Tu as déjà testé sur quelqu'un ?

Il osa un regard dans sa direction.

- Je peux essayer de le contrôler, mais je ne veux pas m'en servir, alors ça reste assez aléatoire.

Il détourna le regard et hocha doucement la tête.

- C'est déjà arrivé oui.

Arios tendit son bras dans sa direction.

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