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Josh


Ca fait déjà un moment que j'attends sur cette stupide chaise à attendre qu'elle se réveil.

Sa main bouge. Cool. Ça veut dire qu'elle est réveillée. Ca veut aussi dire que je vais enfin bouger de cette chaise aussi inconfortable que hideuse.

- Sarah ? Je ne voudrais pas te presser, mais j'ai quelque chose à te montrer, chuchotais-je en mettant une mèche derrière son oreille.

Elle se frotte les yeux de la manière la plus chou que je n'ai jamais vu. Même au réveil elle arrive à être belle...

Elle se décolle les mains des yeux, et regarde un point derrière moi. Je me tourne pour découvrir ce que c'est : la seule fenêtre de cette pièce. On peut y voir que la nuit y est tombée depuis un bon moment. Je me retrouve Sarah , pour répondre à la question qui la tracasse vu son regard :

- Je sais. Il fait nuit. Et alors ? Il n'est jamais trop tard pour une surprise.

Je lui prend la main, et l'a tire jusqu'à l'entrée de l'hôpital.

- Aie !

Elle s'arrête brutalement.

- Ma cheville...

Sans même réfléchir, je mets une main dans son dos et une sous ses genoux, et la porte jusqu'à l'extérieur. Je me demande si elle n'est pas encore plus endormie que tout à l'heure.

A peine je passe la porte qui sépare l'intérieur de l'extérieur, qu'elle glisse de mes bras :

- Josh... C'est toi qui a fait tout ça ?

- Non, c'est le voisin qui a décidé d'habiter dans une ville isolée qui ne contient qu'un hôpital. Ou il se peut, peut-être, qu'un certain gars ait envie de se faire pardonner de son comportement.

Elle se retourne vers moi, le regard émerveillé, comme si elle n'en revenait pas. Elle ouvre la bouche pour parler, mais la referme aussitôt pour réobserver la surprise.

- Josh... waouh ! Je ne sais pas quoi dire. Le pique-nique... le gâteau... c'est si beau !

Je vois bien qu'elle est éblouie par le pique-nique. A moins qu'elle le soit juste pour l'intention ? Peu importe. Ce qui compte, c'est que ça lui plaise.

- Merci...

Dans ses yeux, se reflète la lumière des guirlandes que j'ai installées. Si elle savait le temps que j'ai mis à les mettre ! Mais ça valait le coup : elle est heureuse.

Des larmes coulent de ses jolies yeux.

- Qu'est-ce qu'il se passe ? Pourquoi tu pleures ?

Elle tente de parler, mais elle pleure trop pour y parvenir.

- Hey... calme toi.

Je lui caresse les bras de haut en bas dans le dos pour essayer de la réconforter.

- C'est juste que... hier... tu m'as gueulé dessus. J'ai cru que tu allais... partir... et me laisser là... seule..., tent-elle de dire entre deux sanglots.

- Quoi ? Mais... comment as tu pu penser ça ?

- Je ne sais pas...

Moi non plus je ne comprends pas. Comment a-t-elle pu penser ça de moi ?

Je m'assois sur le drap du pique-nique et lui fait signe de s'asseoir aussi, en frottant ses yeux avec ses mains.

- Bébé... calme toi. Tout va bien. Je suis là, ok ?

Elle ne me répond pas. Et frissonne alors qu'il ne fait même pas froid. Ça doit surement être parce que je l'ai appelé autrement que par son prénom pour la première fois...

Je lui tire les mains des yeux.

- Est-ce que je peux te poser une question ?

Aucun mot ne sort de sa bouche, elle accesquesse de la tête.

- Est-ce que tu as peur de moi ?

Cette question résonne dans ma tête depuis un moment. Je refusais de moi-même de me confronter à cette question. Ne serait-ce l'idée qu'elle ait peur de moi, m'horripile au plus haut point.

- Il y a des jours... où tu fais peur. Mais d'autres où tu es doux et passionné. Je ne sais pas si tu comprends...

- Oui, totalement.

Non, absolument pas. Elle a peur de moi. C'est tout ce que j'ai retenu. Je regrette tellement de l'être un peu trop emporté hier. Et voir que mon comportement déteint sur elle, ça me donne envie de me donner des baffes.

- Je suis vraiment désolé...

Je ne sais pas quoi dire, alors je me contente de la prendre dans mes bras. On s'assoit sur le drap en coton, et on tombe sur le dos de fatigue. C'est vrai que j'aurais peut-être dû faire cette surprise demain matin, mais j'en avais marre d'attendre. Même si ça n'a servi à rien parce qu'elle n'a finalement même pas mangé ce que je lui ai préparé, je suis content car j'ai moi-même reçu un cadeau de sa part : son sourire.

Sarah and JoshOù les histoires vivent. Découvrez maintenant