Sarah and Josh

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Josh

Je me réveille dans le même état d'esprit que la veille : heureux d'être auprès de Sarah.

- Bien dormi ? demandais-je à ma partenaire de lit.

La tête encore endormie, elle fait ce geste trop mignon qu'elle fait chaque matin en se frottant les yeux avec ses mains, et elle cesse. Son sourire venait juste de pointer le bout de son nez, quand nous entendîmes quelqu'un toquer à la porte.

Le regard de Sarah passe de joyeuse à inquiet.

- Ne t'inquiète pas, ce n'est pas ce médecin fou. Je lui ai fait comprendre qu'il ne fallait pas me chercher.

- Vous pouvez entrer, dit Sarah avec une voix tremblante.

Loris entre dans la pièce, sous nos yeux stupéfaits.

- Allez les marmottes, je vous ai apporté le petit déj' !

Il lança le sac que le lit et Sarah avait tellement faim que sans même s'en rendre compte elle se rue sur le sac qui était plaint de croissant et de pain au chocolat, tandis que la présence de Loris m'étonne encore, que je ne bouge pas d'un poil. Ça me fait vraiment plaisir qu'elle retrouve l'appétit, parce que depuis qu'elle est ici, elle n'a pas mangé tout ce que moi je mange en une journée entière.

- Sarah, tu veux un chocolat chaud ? demande Loris.

- Euh... je n'aime pas trop ça mais...

- Je t'accompagne ! répondit-je à Loris en sautant du lit.

Nous sortons de la chambre et nous nous dirigeons vers le distributeur. Je me rappelle que j'avais promis à Sarah que j'allais appeler mon boss.

- Bah alors, qu'est-ce que tu fais là ? demandai-je à Loris.

- Je suis venu te voir Fréro, dit-il en me tapant l'épaule. Ca fait un moment que je ne t'ai pas vu. Tu ne viens même plus aux entraînements, alors il fallait bien que je prenne de tes nouvelles d'une manière ou d'une autre.

Quoi ? Depuis quand prend-il de mes nouvelles ? Et... comment sait-il que j'étais ici ? Il se comporte de façon étrange depuis qu'il est arrivé.

Vite, il faut que je m'écarte de lui. Une excuse. Il me faut une excuse.

- Je dois passer un coup de fil, commence à prendre les chocolats et j'arrive, dis-je à Loris en m'éloignant.

Je pars passer mon appel avec mon boss, parce qu'il faut vraiment que je sorte de cet endroit. Mais en quittant le distributeur, je me rends compte qu'il y a une sonnerie de téléphone qui sonne derrière moi. Je me dirige vers elle, toujours le téléphone à l'oreille au cas où le boss décroche, et entend que le téléphone de Loris sonne. Je raccroche donc avec mon boss, et bizarrement, l'appelle de Loris aussi.

- C'étais qui ? lui demandai-je.

- De quoi tu parles ?

- Tu as reçu un appel, non ?

- C'était sûrement une pub de chauffage ou de truc comme ça.

Je sais qu'il me cache quelque chose. Alors je décide de lui arracher son téléphone des mains.

- Hey ! Mais ça va pas ou quoi ? Pour te prendre pour qui !

Il tente de l'attraper en sautant, mais je l'écarte de lui. En deux en trois mouvements, j'allume le téléphone et, même si je ne le déverrouille pas, je vois une notification d'un appel manqué de quelques secondes avec manqué : Josh.

Et là, tout fait tilte dans ma tête.

- Alors comme ça c'est toi qui a organiser toute cet merde ?! dit-je en m'énervant.

Il me fixe, mais ne me dit rien. Je déteste quand les gens font ça ! Ça a le don de m'énerver. Seule Sarah ne me fait pas cette fait là quand elle le fait.

- Réponds moi ! C'est toi qui est le boss ou pas ?!

- Qu'est-ce qu'il se passe ici ? dit Sarah en faisant irruption dans la pièce. J'ai entendu des cris et...

- Bébé, rentre dans ta chambre, dis-je de manière plus sèche que je ne l'aurais voulu.

- Pourquoi ? Qu'est-ce qu'il se passe ?

Elle s'approche de moi et m'attrape le bras, comme si elle essayait de me dire de me contenir.

- Il se passe que c'est ce que je pensais être mon meilleur ami m'a trahi en me faisant commettre les pires choses de ma vie.

Je le regarde avec un air de tueur, car c'est tout ce qu'il mérite.

- Alors tu t'expliques ? Qu'est ce qu'il t'a pris de me faire une chose pareille ?

- Tu étais qu'un petit garçon si innocent et si gentil. Tu étais tellement la proie idéale pour une entreprise comme celle-là, c'est pour cela que mon père m'a demandé d'être ton ami étant petit. Au début, je ne comprenais pas pourquoi, je pensais que c'était parce que j'étais nul au baseball, et que toi pas du tout. Pour m'améliorer quoi. Mais avec le temps, j'ai découvert l'entreprise de mon père, et là ça m'a paru évident. Tu es le genre de gars qui est fort dans tous les domaines, et qui est beau à tomber. Toutes les filles crushaient sur toi, mais toi tu n'avais dieu de pour Hélène. Alors quand...

- Ne le dit pas... tentais-je de placer en chuchotant.

- Tu l'as tué, j'ai saisi l'opportunité, et je t'ai embauché. A vrai dire, tu es même mon meilleur employer, car tu as été le moins difficile à convaincre de tous mes employés. Tu étais tellement rongé de culpabilité d'avoir fait crever Hélène, que je n'ai même pas eu besoin de te faire du chantage. Pas comme avec les autres.

Mes points se resserrent. C'est le seul moyen de ne pas le tabasser, car je ne peux pas le faire. Pas avec Sarah dans les parages, ça la traumatisait.

- Au début, je t'envoyais des lettres, puis après on est passé en numéro masqué. Et là tout s'est accéléré. Tu étais le populaire de l'équipe de baseball, tout le monde te vénérait. Alors tu ramenais des filles comme on change de chemise, et tu nous les refilais comme de vieux mouchoirs sales. Tu faisais parfaitement ton job, jusqu'à ce que tu l'as rencontré elle, dit-il en montrant du menton Sarah. Et elle a tout gâcher. Elle t'a retourné le cerveau, tu ne t'en es même pas rendu compte mon pote...

- Maintenant ça suffit ! crie-je en s'avançant le frapper.

Mais même avec sa petite force, Sarah me retient du mieux qu'elle peut peu.

- Josh ne fait pas ça. Allons nous en loin et tout se passera bien.

Elle n'a pas tord. Ou du moins, j'ai envie de la croire.

- N'oublie pas que la police ne sait pas encore qui a tué Hélène. Alors si je serais toi...

- Et n'oublie pas non plus que la police non plus ne sait pas ce qu'est cet établissement, ni qui y vit et qu'est-ce qu'ils font. Et n'oublie pas que, moi, au moins je peux m'innocenter en montrant les lettres presque menaçantes que tu m'as envoyées. Merci de m'avoir rappelé leurs existence d'ailleurs. Alors moi, si j'étais toi, je ne ferais pas le malin non plus.

Je m'avance vers lui pour bien lui dire que la situation est inverse à partir de maintenant.

- Alors ce que l'on va faire à partir de maintenant, c'est que tu vas nous laisser partir Sarah et moi, et ne jamais ne serait-ce qu'essayer de nous retrouver. Oublie nos noms, nos vies, notre enfance passé ensemble, oublie nous. D'accord ? Sinon tu auras affaire à la police et moi. Est-ce que c'est clair ?

Il reflechie quelque minute, l'air anxieux, puis finit par dire :

- Très bien. Partez tout de suite avant que je change d'avis.