Les secrets des uns font le malheur des autres

9 : Juste William

Toujours un peu plus dans l'excès, on se retrouve avec un chapitre de presque 5700 mots, j'espère que les suivants ne seront pas aussi longs et ardus à écrire

Rien d'intéressant à dire pour le moment, éventuellement TW car on a un animal mort dans le chapitre, et du coup la description (pas très détaillée mais quand même) de son dépeçage.

À tous les défenseurs des animaux, je vous assure que l'animal en question n'a pas eu le temps de souffrir, sa mort a été immédiate.

Bonne lecture !

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William était parti faire un tour en forêt pour se changer les idées avant que Charlie ne vienne chez eux. À cette distance, il ne pouvait plus percevoir la maison cachée entre les arbres, ni entendre les battements de cœur de ses frères... ou du moins ceux de tous ses frères.

L'Hélios n'eut pas besoin de relever la tête pour savoir qu'il avait été suivi, le son de quelques branches s'affaissant sous l'effet d'un poids inhabituel le mettant en alerte.

— Tu as décidé de m'accompagner aujourd'hui ? soupirant William en levant la tête.

Sans grande surprise, Tybalt atterrit à ses côtés et retira quelques feuilles d'arbres encore accrochées à sa cape. Le benjamin ne paraissait même pas étonné de savoir que son aîné l'avait repéré malgré son approche silencieuse.

— Je réfléchissais...

William aurait roulé les yeux s'il n'avait pas eu l'habitude d'entendre son frère esquiver les questions lorsqu'il était contrarié. Surtout que la cause de son mécontentement était pour une fois plus qu'évidente.

— Charlie Spenda ne restera pas longtemps à la maison si c'est ce que tu veux savoir...

— Tu ne nous a pas demandé notre avis la première fois, coupa sèchement Tybalt.

— Je ne suis pas du genre à expulser les gens qui cherchent un abri le temps d'une nuit alors que l'orage se déchaîne, rétorqua William avec dureté.

— Il pourrait très bien ramener des Élitiens, tu le sais ! rétorqua le benjamin.

— Ce jeune homme n'est en rien une menace pour nous, il ne sait pas qui nous sommes et ce que nous avons fait, arrête de toujours être soupçonneux !

Son frère le foudroya du regard, leurs yeux émeraudes rivés dans ceux de l'autre. La distance qui les séparait n'était pas bien grande, quelques pas auraient suffi à la combler mais cela aurait été un signe qu'ils abandonnaient leur combat visuel. Pour un spectateur extérieur, les deux frères ressemblaient à une image qui se serait reflétée dans un miroir, si identiques qu'on aurait pu les confondre.

Pour William en revanche, Tybalt avait toujours été très différent de lui, même physiquement, de part sa gestuelle surtout. Cela n'avait rien d'étonnant, si physiquement ils avaient grandi dans le même ventre en même temps, ils n'avaient pas à être une copie conforme l'un de l'autre.

Chacun des membres de la fratrie Estaffes était semblable physiquement aux autres, et pourtant très différent du reste d'entre eux. Pour leurs ennemis, ils avaient toujours été unis, une menace commune.

Entre eux en revanche, ils pouvaient agir à leur guise, ne pas se conformer à l'attente des autres, ne pas être aussi unis que ce qu'ils laissaient tout le temps paraître.