Hey !Ce chapitre fait environ 3950 mots parce que je ne trouvais plus la force de faire 50 mots de remplissage, excusez ma paresse.
En attendant, pas d'avertissement particulier et bonne lecture !
**********
Charlie sentit un flot de larmes monter à ses yeux à la vue de l'épée sanglante de William, dont les initiales WE ne cessaient de la narguer. Elle déploya un effort épuisant pour garder son sang-froid, et elle essuya rapidement les quelques larmes qui avaient réussi à couler sur ses joues à son insu.La jeune femme aurait cru que voir autant de sang sur la neige lui rappellerait le soir de sa propre mort, mais elle peinait à se concentrer sur le loup mourant. Le reste de la meute reculait et s'éloignait avec des glapissements nerveux. L'occasion d'avoir une proie facile était passée, il ne leur restait plus qu'à fuir face à des prédateurs plus dangereux qu'eux.
Tybalt perdit visiblement patience devant son état car il s'approcha d'elle et la souleva brusquement Charlie en la tenant par son col, comme lors de leur première rencontre.
– J'aurai cru que tu avais plus de bon sens que ça, gronda l'homme en se mettant à la tutoyer.
La travestie défia ses iris émeraudes, malgré deux envies distinctes, qui lui ordonnait de repousser Tybalt et de se blottir dans ses bras. Elle ne put assouvir aucune de ces deux actions contradictoires, puisque l'homme la lâcha et recula de quelques pas, le regard dur.
– Espèce d'inconscient, marmonna Henri en se rapprochant. Un peu plus et tu te faisais dévorer tout cru. Qu'est-ce qui t'a pris de venir ici en pleine nuit ?!
Charlie baissa de nouveau la tête, trop honteuse pour fixer la fratrie dans leurs yeux.
S'ils étaient vraiment les monstres qui avaient assassiné sans arrière-pensée des centaines, peut-être des milliers de personnes, pourquoi se souciaient-ils de savoir si elle se faisait dévorer par un loup ?
Une main lui attrapa fermement le menton et la travestie se retrouva à faire face à un visage impassible et indifférent, qui était celui de Richard. Les larmes qui obstruaient sa vision la rendaient incapable de lire la légère incompréhension dans les yeux du second aîné de la fratrie.
– Pourquoi trembles-tu ainsi ? Tu as été mordu ?
Charlie le repoussa l'homme violemment, la gorge nouée d'émotions alors que l'escouade verte s'approchait lentement d'elle.
– C'est vous, hein ? articula-t-elle difficilement.
Il y eut un moment de flottement, avant que ce ne soit Arthur qui réponde, tentant un trait d'humour.
– Oui, je suis toujours moi, Edward est toujours lui-même...
– Vous êtes les Estaffes ?! hurla Charlie.
Elle sentit son visage pâlir aussitôt après avoir dit ces mots, prenant conscience de toute l'absurdité de sa démarche. Se déplacer en pleine nuit en forêt, dans un endroit inconnu de tous, sans avoir averti personne, pour aller voir des personnes qui pouvaient être de dangereux meurtriers, et leur faire savoir qu'elle était au courant, c'était sans doute l'une des choses les plus stupides qu'elle avait jamais faite.
VOUS LISEZ
Les secrets des uns font le malheur des autres
FanfictionCharlie Spenda n'a que vingt ans au moment de mourir. Elle ne s'attendait pas à rouvrir les yeux sur un visage irréel, serti de deux émeraudes qui la dévisagent, sans émotion. « Sais-tu qui nous sommes ? » « Non » Charlie va alors saisir cette...