17 : Au son des violons

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Bonjour à tous, j'espère que vous allez bien !

Ce chapitre fait environ 4300 mots, pas d'avertissement autre qu'une fin qui peut vous faire un choc. Mais rassurez-vous : le prochain chapitre sera pire.

Je plaisante (ou pas ?) et bonne lecture !






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Charlie ne fit pas immédiatement attention à Arthur, trop occupée à parler avec Jeanne et Peter des costumes d'autres personnes. Ce fut son amie qui lui tapota l'épaule, lui indiquant du regard l'arrivé de l'homme en costume de soldat romain. Sur l'instant, Charlie supposa qu'Arthur était venu vers eux pour danser avec la jeune femme noble.

Elle se sentit rougir lorsque son ancien client s'inclina élégamment devant elle avant de lui tendre la main.

— Accepteriez-vous d'être ma première cavalière ? questionna Arthur.

La jeune femme hésita, regardant ses deux acolytes avant d'accepter la main tendue avec une certaine fébrilité.

— Allez danser vous aussi, indiqua-t-elle à Jeanne et à Peter. Vous pourrez parler de l'Élite, je crois que Jeanne a quelques questions à ce sujet.

Le Pré-élitien maugréa un peu, mais ne se plaignit pas pour autant. La Darnoise le guida jusqu'au centre de la piste de danse, l'entraînant dans une valse lente.

— Charlie, ton costume est incroyable ! la complimenta Arthur. Je pense que tu as surpris tout le monde, Henri n'en revenait pas non plus. Tu penses pouvoir danser avec tes chaussures ?

La jeune femme baissa ses yeux sur ses talons, faisant quelques pas en tournant sur elle-même pour déterminer si elle serait assez stable pour rejoindre les danseurs. Ses pieds la portaient sans souci, malgré la hauteur de ses talons, mais un autre inconvénient la tracassait.

— Je ne connais pas les pas. Je peux suivre un rythme, mais j'aurai besoin d'être guidée pour ça, avoua-t-elle.

— Je pense pouvoir être ton cavalier, au moins pour une valse lente. Je ne suis pas mauvais danseur, quand bien même je n'ai pas pratiqué depuis un moment, lui murmura l'homme avec légèreté.

Charlie observa les yeux émeraudes sous le casque de soldat romain. Ils étaient dépourvus d'une quelconque nervosité, et même si son cavalier avait encore un air indifférent, il ne lui parut pas aussi imposant que les autres fois.

Il reste plus grand que moi, même avec mes talons. Pourquoi suis-je si petite à côté des hommes ?

Guidez-moi.

Le premier pas ne lui parut pas difficile. Le second n'était pas davantage insurmontable. Mais très rapidement, Charlie manqua d'écraser les pieds du danseur, se rattrapant au dernier instant, devenant de plus en plus raide au fur et à mesure de ses ratés.

— J'aurais dû prendre des chaussures en métal si j'avais pensé que je devais avoir peur pour mes pieds, taquina Arthur.

— Désolée... Après quelques danses, je devrais être plus à l'aise, supposa Charlie. Mais je voulais savoir... Pourquoi êtes-vous venu me voir, plus tôt ? chuchota-t-elle.

— Pour danser !

La jeune femme roula des yeux, avant de se rapprocher un peu de l'homme. Même si son corps était raide, la demoiselle ne se sentait pas embarrassée par la proximité qu'elle partageait avec lui. Il l'aidait à tournoyer sur la piste de danse, renvoyant d'eux l'image de danseurs un peu maladroits, qui venaient profiter de la fête sans se soucier du regard des autres. Une bonne couverture pour eux deux.

Les secrets des uns font le malheur des autresOù les histoires vivent. Découvrez maintenant