Les secrets des uns font le malheur des autres

20 : Le calme avant la tempête

Bonjour ! Cela fait... ah oui, 4 mois depuis le dernier chapitre. Ce n'est pas récent. Mais soyez tranquilles, la suite sera plus rapide à venir que la dernière fois, même si j'ai plus de fanfictions sous la main.

J'en ai en effet commencé 3 autres durant ces trois mois, aussi sur l'univers de Mathieu Hidalf, donc vous pouvez y jeter un coup d'œil si ça vous intéresse. Le demi-prince ne nécessite pas de connaître l'univers pour s'y intéresser, mais pour Les liens du parchemin et L'escouade verte, la connaissance de l'univers est nécessaire (pour ne pas dire indispensable).

AVERTISSEMENT : mention d'agression sexuelle dans le chapitre. Si vous avez vécu quelque chose de semblable, parlez-en à quelqu'un de confiance, et voyez un psychologue pour vous aider. Ce n'est pas quelque chose à traiter à la légère, donc n'imitez pas Charlie qui essaye de faire comme si de rien n'était.

Ce chapitre fait environ 4100 mots, alors bonne lecture !

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Peter attendit que la comtesse Dacourt daigne relever les yeux de ses documents pour la saluer.

Le Pré-Élitien n'avait jamais su comment cette femme avait pu devenir directrice de l'école de l'Élite, en raison des lois de l'établissement qui interdisait à toute jeune fille de devenir élève dans l'école. Mais alors qu'il se tenait devant elle, il savait également qu'elle faisait son travail avec une rigueur exemplaire. Et la façon dont elle semblait le sonder ne lui plaisait que peu.

Peter avait après tout un amour profond des plaisirs charnels, et s'il veillait à rester toujours courtois et de ne prendre dans son lit que des partenaires consentantes et adultes, il était conscient que sa réputation faisait tâche au vu de son statut. La comtesse l'avait souvent toisé en lui rappelant qu'aucune femme ne devait être amenée sans autorisation dans l'Elite, sous peine d'un renvoi immédiat. Peter n'avait jamais dérogé à cette règle, quand bien même elle ne lui avait pas toujours facilité les choses.

Mais le regard de la comtesse était différent des fois où elle l'avait rappelé à l'ordre. Elle l'invita à s'asseoir sur le fauteuil en face de son bureau, d'un sourire poli qui ne laissait rien paraître de ce qu'elle pouvait penser. Même ses yeux verts ne laissaient rien deviner sur le motif de sa venue.

— Peter de Nemours, savez-vous pourquoi je vous ai convoqué dans mon bureau aujourd'hui ? questionna la comtesse.

— Madame, je ne comprends pas la raison de ma présence ici, répliqua le jeune homme.

La comtesse Dacourt ne sembla pas surprise par sa réponse, mais cela n'aidait pas le jeune homme à comprendre la situation. Avait-elle quelque chose à lui reprocher ? Si c'était le cas, pourquoi n'en venait-elle pas au fait ?

— Au cours de votre scolarité, j'ai pu constater à plusieurs reprises que vous étiez un élève exemplaire, Peter. J'ai cependant été déçue de vous voir vagabonder si souvent hors de l'Élite auprès de jeunes filles qui ne semblaient jamais vous convenir.

Le jeune homme accusa le coup, songeant soudain avec effarement qu'elle allait peut-être lui annoncer qu'une de ses conquêtes s'était présentée à l'Élite enceinte. Il avait toujours eu des relations protégées, mais s'il y avait eu un accident sans qu'il ne s'en rende compte ? Que devrait-il faire ?

— Vous semblez craindre une mauvaise nouvelle, affirma poliment la comtesse.

— Je préférerais savoir la vérité, répondit Peter en camouflant sa nervosité en déglutissant discrètement.