13 : La venue de Juliette d'Or

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Environ 5000 mots pour ce chapitre (toujours dans l'excès, je sais) et pas d'avertissement particulier. Mais comme il est 3h du mat, peut-être que je n'ai juste plus l'énergie de me rappeler d'un avertissement à faire, je ferai une mise à jour si jamais c'est en fait le cas.

Bonne lecture !



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Depuis que Charlie était arrivée dans le royaume astrien, elle avait eu l'occasion de voir à plusieurs reprises des visages d'une beauté désarmante. Entre les frères de l'escouade verte et Peter de Nemours, dont la beauté aurait peut-être paru grossière face aux premiers, elle avait eu bien du temps pour admirer les visages masculins. Si elle n'y avait pas été insensible, le charme particulier de Jeanne Jolibois lui revenait également sans cesse à l'esprit.

Elle avait pourtant cru ne jamais revoir la jeune femme, mais une occasion inattendue venait de se présenter face à elle. De manière littérale.

La jeune fille devant elle la toisait d'un air sévère, qui ne gâchait pourtant rien à sa beauté. Si Charlie pouvait dire que Peter devait être le plus beau jeune homme du royaume, la personne devant elle était pour ainsi dire la plus belle jeune fille.

De longs cheveux blonds, des yeux noirs calculateurs et déterminés, un nez aux ailes d'une finesse que Charlie n'avait jamais vu, une peau sans défaut et des lèvres charnues sur lesquelles la couturière ne cessait de s'attarder. La travestie n'était d'ailleurs pas la seule à être troublée par sa présence, même si pour les autres couturières de la boutique, les pensées dans leurs têtes ne devaient pas être les mêmes.

Mme Gloucester se mit cependant entre elle et l'inconnue, un sourire sympathique sur le visage.

— Mademoiselle Juliette d'Or Hidalf, il est rare que vous veniez nous rendre visite. Si je ne m'abuse, vos parents ont déjà commandé votre tenue pour le prochain bal qui aura lieu...

— En effet, coupa un peu sèchement la jeune fille. Et ma présence ici n'est pas pour ma robe de bal, mais cela a un lien... car il se pourrait bien que je ne puisse pas m'y rendre.

La quinquagénaire eut une mine horrifiée et Charlie se pinça les lèvres pour ne pas dévoiler un sourire. Sa patronne avait de grandes qualités, mais aussi des défauts évidents. Et parmi eux, une frustration farouche lorsqu'un client osait la voir pour annuler sa commande. Dans le meilleur des cas, la tenue n'avait pas été commencée et le client pâtissait un peu de sa mauvaise humeur, mais elle le remboursait tout de même. Si en revanche, la tenue avait déjà été partiellement confectionnée, Mme Gloucester la remettait entre les mains de l'imprudent et lui facturait un livre de couture, en lui criant de terminer son vêtement par lui-même.

— Comment donc ?! Mais enfin...

— Ma présence au bal ne sera possible qu'avec un peu d'aide, mais pas la vôtre. Si je suis ici, dans votre boutique, c'est parce que je sais que je peux y trouver la seule personne qui peut m'aider.

— Pas besoin de mon aide ? rouspéta la quinquagénaire.

— C'est Charlie Spenda uniquement qui peut m'aider, avoua la jeune fille.

Charlie sursauta à l'entente de son nom dans la bouche de la jeune fille. La raison de la présence de cette inconnue venue la voir lui était totalement floue. Est-ce qu'elle avait fait une bêtise ? Et en quoi cela concernait-il la présence de cette demoiselle au bal costumé ?

Les secrets des uns font le malheur des autresOù les histoires vivent. Découvrez maintenant