21. La colère

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Stiles et Lydia étaient côte à côte, attachés sur des chaises par des chaines bien trop solides même pour un loup-garou, devant eux se trouvaient leurs trois amis enchainés les uns aux autres et l'air mal en point. Le poison coulait dans leurs veines et les affaiblissait fortement. Stiles pouvait entendre les chasseurs discuter dans le couloir et un peu plus loin Gérard faire une leçon de morale digne d'un psychopathe à son fils qu'il avait enfermé dans une autre pièce.

- Il faut qu'on les sorte de là Stiles ! Chuchota Lydia.

- Je sais, mais il faut trouver le bon moment...

- Qu'est-ce que tu comptes faire ?

- Ils ne savent pas ce que je suis et je compte bien me servir de ça !

Les deux amis se regardèrent en silence pendant quelques secondes, chacun réfléchissant à la façon de se sortir de ce pétrin puis le visage de la jeune femme changea, son expression devenant plus triste encore.

- Stiles... même si tu trouvais le moment parfait pour te libérer, tu serais seul contre tous les chasseurs, comment tu penses pouvoir t'en sortir ?

- Je ferai ce que j'ai à faire pour vous sauver ! Affirma Stiles.

Les deux amis restèrent dans le silence pendant quelques minutes, jusqu'à ce que la porte s'ouvre violemment laissant entrer Gérard et cinq de ses hommes. Les trois premiers attrapèrent leurs amis inconscients pendant que les deux autres les détachaient de leurs chaises pour les lever.

- Vous vouliez retrouver Hale et bien vous allez finir dans le même état que lui ! Se moqua Gérard.

- Où est-il ? demanda rageusement Stiles.

- Ne t'inquiète pas, tu vas le voir dans quelques minutes.

Stiles n'était plus tenu que par la poigne d'un des chasseurs à laquelle il aurait pu facilement échapper, mais s'ils les emmenaient vraiment auprès de Derek, il devait attendre. Il se laissa donc entraîner jusqu'à la sortie du bunker ne comprenant pas pourquoi les chasseurs les menaient à l'extérieur.

Ils marchèrent de longues minutes jusqu'à un coin encore plus reculé de la forêt. En dépassant un gros arbre, Stiles eut une vision d'horreur qui provoqua une colère qu'il eut le plus grand mal à contenir. Le corps de Derek pendait au bout d'une corde, accroché par les poignets, il était recouvert du sang coulant des nombreuses blessures sur tout son corps et les battements de son coeur ne rassurèrent pas Stiles, ils étaient bien trop faibles, bien trop lents pour qu'il survive encore longtemps.

- Derek ! Appela-t-il sans espoir de réponse.

Un peu plus loin, fermement maintenu par deux hommes se tenait Chris qui se débattait malgré ses faibles chances de réussir. Gérard s'avança vers Derek et récupéra une épée posée au sol.

- Ce soir la meute de Beacon Hills va mourir ! Affirma le vieux fou en faisant signe à ses hommes.

Les chasseurs tenant Scott, Malia et Liam s'avancèrent pour attacher leurs trois prisonniers de la même manière que l'ancien Alpha. Stiles voulait agir, mais il était encore trop loin et Gérard aurait assez de temps de faire des dégâts avant qu'il ne l'atteigne. Il regarda donc ses amis se faire pendre à cet arbre en cherchant un moyen de les sauver.

- Stiles... Appela Lydia en pleurant.

- Je sais...

Il fallait qu'il soit plus proche, mais difficile de convaincre les chasseurs de l'approcher pour qu'il puisse sauver ses amis. Seulement il avait un avantage incontestable, son cerveau travaillait à mille à l'heure et pouvait naturellement sortir un discours rendant fou n'importe qui.

- Vous parlez de chasseurs ! Commença-t-il. Faites-moi rire, je connais de vrais chasseurs, ceux qui ont un code d'honneur qu'ils respectent au lieu de le façonner à leur volonté ! Regardez-vous tous, à suivre un vieux fou qui crie sur tous les toits que les loups-garous sont des monstres alors qu'il n'y a pas si longtemps il manigançait pour en devenir un.

En voyant Gérard laisser tomber son épée au sol et se retourna vers lui avec le regard mauvais, Stiles comprit qu'il était sur la bonne voie et qu'il devait continuer.

- Vous pouvez bien me regarder avec cet air meurtrier, dit-il en s'adressant directement à Gérard, vous pouvez même me torturer ou me tuer, ça ne changera rien au fait que vous êtes là à vous tenir fière de vous alors que êtes sur le point de massacrer des adolescents qui n'ont jamais fait de mal contrairement à vous.

Il avait gagné, il le savait. Gérard de plus en plus en colère venait vers lui rapidement, il l'attrapa violemment par le bras et le tira jusqu'à ses amis avant de le jeter au sol.

- Tu fais le malin Stiles, mais qu'en sera-t-il de tes beaux discours si je t'attache avec tes amis ? Toi le pauvre petit humain de la meute, tu ne résisterais même pas à un simple coup...

- Vous êtes sûr ? Dit Stiles alors qu'un sourire prédateur était déjà ancré sur ses lèvres.

En une fraction de seconde, il se retrouva sur quatre pattes, le corps recouvert de fourrure. Il ne laissa pas le temps aux chasseurs de réagir et sauta à la gorge de leur chef. Toute la colère qu'il avait accumulée depuis la disparition de son compagnon était en train de ressurgir lui faisant perdre le contrôle et il ne comptait pas s'en empêcher.

Il vit Chris se battre avec les chasseurs qui le maintenant quelques secondes plus tôt et décida d'aller s'occuper de ceux près de Lydia pour être sûr qu'il ne s'en prenne pas à elle. Il sauta sur celui qui la maintenait et la jeune femme poussa un cri, envoyant contre un arbre le deuxième. Les autres chasseurs présents accouraient vers lui pour essayer de le stopper alors qu'il grognait si fort que le son résonnait dans toute la forêt.

Il sauta sur l'un des chasseurs sans se rendre compte qu'un autre était juste derrière lui, son arme pointée directement vers sa tête. Un coup de feu retentit et le chasseur tomba au sol, laissant apparaître derrière lui Chris tenant l'arme qu'il avait récupérée sur un autre chasseur au bout de son bras tendu.

Après une bataille acharnée, Lydia, Chris et Stiles restèrent les seuls encore debout. La jeune femme regarda le loup se tenant au milieu des corps sans vie des chasseurs, son pelage d'habitude si beau était maintenant maculé de sang et la colère irradiait toujours de lui. Ses grognements semblaient être incontrôlés alors elle s'avança doucement de lui.

- Stiles, c'est terminé, calme-toi...

Le loup grognait, pas de façon vraiment menaçante, plutôt comme un animal blessé essayant de faire fuir quiconque l'approcherait, mais la banshee n'avait pas peur, Stiles ne lui ferait jamais de mal. Alors une fois assez proche, elle s'agenouilla et passa doucement sa main sur son pelage, se fichant totalement du sang qui tachait sa peau. Petit à petit, Stiles se calma et elle retira sa main quand elle le sentit prêt à reprendre sa forme humaine.

- On doit vite les soigner ! Fut la seule phrase que prononça Stiles en se relevant.

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Stiles a réussi à se débarrasser des chasseurs, mais la situation à l'air critique pour Derek, vont-ils pouvoir le sauver ? 

À demain ! 

~~Kyara

Lien brisé ~~SterekOù les histoires vivent. Découvrez maintenant