Chapitre XX

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                       ALEX

Je ne sais pas combien de temps suis-je resté ainsi, immobile, regardant comme un abruti le chemin que la petite prude venait de prendre. J'essayais de comprendre ce qui venait de se passer, mais impossible pour moi d'y mettre un mot. Lorsqu'enfin mes idées furent claires, je réalisai alors l'ampleur de la situation. Je venais de partager un baiser plus que torride avec la petite infirmière et celle ci venait tout juste de me mettre un vent monumental.

«Quelle chieuse cette femme!»Fulmmunai-je interieurement.

J'ignore jusqu'à où on aurait poursuivit si elle n'avait pas mis un terme à tous ça, peut être qu'on aurait fini nu comme des vers sur la plage à copuler si la marée ne nous avait pas interrompus.

« Arr! Saleté de marée! »

L'idée de me retrouver nu entre les cuisses de la chieuse ne m'enchantait pas pour autant, mais je suis convaincu que je ne saurais m'abstenir à de simples baisers aussi torrides fûrent-ils. Je me suis senti différent en l'embrassant, ses lèvres étaient douces. Cette sensation de sérénité que j'ai ressenti quand je l'embrassait était étrange et inquiétante. M'incitant cependant à poursuivre mon acte jusqu'au point du non-retour. Sans pour autant me voiler la face, je dois dire elle est carrément bandante la chieuse. Et cette chose qui déforme mon short en est bien la preuve, Argh! maintenant je fais quoi moi avec. Heureusement, qu'il n'y avait personne d'autre que moi sur la plage, pas de regard curieux sur ma personne. Car, je devrais attendre un peu avant de réussir à marcher correctement. Le soleil se couchait à peine, laissant une vue magnifique à l'horizon, il semblait flotter paisiblementt sous l'eau. J'aurais voulue qu'elle voit ce spectacle. La brise se faisait plus violente et les vagues plus fortes, le bruit de ces dernières qui allaient et venaient dans un rythme irrégulier était apaisant. Je respirais à plein poumon l'air marin, en fermant mes yeux, me laissant bercer par ce doux son mélodieux de la mer. Je soupirai de plénitude et je me sentis alors près à prendre le chemin du retour, je ramassais ma serviette mouillé et aperçus en même temps le peignoir de la petite prude.

«Fait chier!» Criai-je interieurement.

Un frisson d'effroi s'empara de moi en réalisant enfin que la chieuse avait pris le chemin toute seule. Doutant si elle se souviendra du chemin ou pas. Je pris alors mes jambes à mon cou, toujours aussi inquiet avec la possibilité qu'elle se soit égarée ou perdue en route. J'avancai rapidement, et mes pas devenaient de plus en plus lourds à chaque fois que j'approchais de la maison de mon père. Je priais interieurement qu'elle ait pu trouver le chemin sans encombre et qu'elle soit saine et sauve. Je pénétrais dans la maison le coeur lourd, m'apprétant à héler son nom comme un homme des cavernes mais je m'aperçus que Martha montait à peine les marches. Je l'appelais fermement mais une pointe de nervosité et d'inquiétude se montrait cependant dans ma voix. Elle se retourna fronçant les sourcils, l'air sceptique, un plateau de repas entre ses mains.

-Oui! Répondit-elle doucement.

-Béca est-elle déjà rentrée? La questionnai-je brusquement et mon regard pendait déjà à ses lèvres pour recevoir sa response.

-Bien sûr! Elle est rentrée il y a quelques minutes de cela. Qu'est-ce qu'il y a? Tu es tout pâle. Tu es sûr que ça va?

Je laissai sortir un soupir de soulagement, réalisant que j'avais retenu mon souffle depuis je ne sais quand. Elle est saine et sauve la petite chieuse, je ne sais pas pourquoi j'ai autant eu peur qu'il lui arrive une chose fâcheuse. Mais elle méritait bien une fessée pour m'avoir mis dans un tel état. Une bonne fessée!

«Sale pervers va!»

Quoi! On ne peut pas se détendre un peu, après ce moment de stress que je viens de subir involontairement c'est la moindre des choses que je puisse faire. Pas la peine de jouer au rabat-joie mon vieux. Il faut à présent que je rassure Martha qui semble croire que je viens tout juste de voir un fantôme.

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