PDV BÉCA
Le dîner était servi dans une salle assez spacieuse, éclairée par une faible lumière de chandelles placées au beau milieu de la table. Celle ci était disposée au centre, elle était assez grande pour accueillir une dizaine de personnes. Les couverts étaient déjà rangés. Les meubles en acajou allait parfaitement avec la teinture berge de la salle. Je fus soulagée de voir que M. Alexandre faisait déjà part de sa présence et je ne risquais pas de passer cette soirée seule avec l'homme qui jouait si souvent avec mes nerfs.«Pourquoi? Moi j'aurai bien aimé une tête à tête avec un aussi bel homme.»
«Calme tes ardeurs mini-moi, ce tête à tête ce n'est pas pour ce soir. »«Alors, un jour peut-être? »
«JAMAIS!!! »
J'en doutais fort que cela soit possible car, je le connaissait à peine que déjà je ne pouvais plus supporter sa présence, son rire, son regard, mais pourtant dans tous les fibres de mon corps je me sentais attirer comme un aimant vers lui, mon cerveau me disait de me méfier, de fuir au loin, par contre quelque chose en moi voulait poursuivre cette route dangereuse, je voulais monter cette pente rude...
«Bon sang!!!» Disais-je interieurement en secouant la tête pour chasser ces idées malsaines qui traversaient mon esprit.
On avançait toujours main dans la main et Alex ne semblait pas presser de me lâcher. Il ne voulait sans doute pas rompre ce contact.
«D'ailleurs moi non plus!» me sermonne mini-moi.
Ce qui pourtant n'était pas le cas pour moi. Ce contact me déstabilisait de plus en plus, néanmoins je ne pouvais pas m'empêcher d'admirer de façon spectaculaire la vue que m'offrait la grande fenêtre ouverte , la nuit était déjà tombée depuis quelques heures. Les étoiles scintillaient merveilleusement dans le ciel et la lune montrait une partie d'elle qui formait un arc. Il faisait maintenant frais, la chaleur qui s'était abattue sur moi dans l'après midi ne se montrait plus, elle fut remplacée par une fraicheur des plus exquises. Alex avait finit bien heureusement par lacher mes mains, pour tirer une chaise afin que je puisse m'assoir. Il se trouvait à l'instant face à moi et je me suis donnée comme mission «Essayer à tout prix de fuir son regard.» M. Alexandre était à ma gauche, c'était un homme assez grand, des cheveux gris très courts, avec une barbe de trois jours. Son regard m'était presque familier puisque c'était le même que celui de son fils. A force de le regarder, je remarquai qu'ils se ressemblaient totalement: leur taille imposante, leur regard perçant, leur sourire, leur arrogance et pour ne citer que cela... Alex était le portrait craché de son père, son sosie plus jeune sans aucune doute. Le dîner était délicieux et très simple, en plus d'être d'une hospitalité envieuse, Martha était un vrai cordon bleu... Nous nous échangions des salutations assez cordiales depuis un bon nombre de temps, l'atmosphère était détendu... À mon arrivée, M. Alexandre fut un vrai gentleman, il avait fait preuve de distinction, de politesse dans ses manières et avait agis avec une civilité raffinée. Je fus surprise quand je me voyais rire comme un enfant à une de ses blagues, il avait un charisme étonnant pour un vieux de son âge. Par contre son fils restait indifférent, c'était peut-être ça la différence entre eux... Mais quelque chose avait changé depuis le début du dîner, il parlait juste pour répondre aux questions qui lui étaient destinés, il était très vague dans ses réponses. Il n'avait plus ce sourire au bout de ses lèvres, son visage était indéchiffrable. J'essayais de croiser son regard, celui que j'avais fuit dès le commencement de ce dîner, pour pouvoir découvrir ce qu'il cachait mais en vain, il n'y avait rien.
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Seulement Toi
RomansaDécidée à remplacer sa meilleure amie en tant qu'infimière au chevet d'Alexandre Grégoire, un vieux riche, têtu, arrogant et par dessus tout un macho, d'après la description que lui avait si bien fournie Céline. Béca décide de s'aventurer hors des q...