ALEX
-Et une dernière chose, tu sais ce qu'elle te dit la fille comme moi «Vas te faire foutre.» Lança-t-elle rudement avant de claquer la porte derrière elle.
Je ne saurais dire ce qui me laissait sidéré au point de perdre même l'usage de ma langue. Était-ce le fait qu'elle m'ait tutoyé pour la première fois? Ou le fait qu'elle venait clairement de m'envoyer me faire foutre? Ou tout simplement la giffle qu'elle venait de m'administrer il n'a pas même deux minutes. La chieuse venait vraiment de me giffler, je n'en revenais toujours pas. Les paroles que j'avais proférées à son égard n'étaient pas très avantagieuses et élogieuses mais elle les méritait tout de même, elle venait vraiment de faire un jeu de séduction avec l'autre con de Justin en présence de Martha. Si ce dernier s'attendait à ce que Martha lui accorde enfin sa chance, il peut bien aller moisir aux îles Turcs. Si c'était moi Martha, il n'aurait même pas une tierce de ma considération après ce fichu jeu de charme débile qu'il venait de jouer avec la petite chieuse. Putain, mais c'était quoi leur problème, j'ai tellement envie de péter les plombs à présent. Je restais toujours aussi abassourdi face aux mots et aux actes de la chieuse. Elle était la première femme qui avait osé me giffler, et me proférer des menaces qui m'ont malencontreusement donné froid au dos. Comment ne pas avoir des sueurs froides, quand quelqu'un programmait de vous faire bouffer vos bijoux de famille avec du ketchup après les avoir fait cuire au barbecue? Je n'arrivais toujours pas à croire que cette femme aussi fragile, innocente et douce qu'elle semblait être, puisse avoir des idées aussi glauques et terrifiantes.
En effet, si je veux garder mes bijoux de famille en bonne état et avoir par la même occasion, la chance de pouvoir procréer un jour, mieux valait m'abstenir d'embrasser la chieuse sans sa permission ou de l'embrasser tout court. Aussi drôle et improbable que cela puisse paraître, le grand méchant loup venait de se faire avoir par la petite renarde qu'était ma prude. Putain! Cette femme a une mauvaise influence sur moi, je n'arrivais toujours pas à la cerner et elle m'obsèdais. Elle était différente de toutes ces autres femmes qui donneraient n'importe quoi juste pour que je puisse leur accorder un peu d'attention. Alors qu'elle n'avait pas besoin de quémander, qu'elle l'avait déjà mon attention. Je ne savais pas comment elle avait fait, quand elle était là mes yeux ne se lassaient pas de la regarder et je la trouvais fascinante. Combien de femmes aimeraient être embrassées par moi, alors qu'elle s'offusquait quand je m'apprêtais à l'embrasser. Ses lèvres me lançaient un appel que j'aurais volontier répondu avec les miennes si elle ne m'avait pas stoppé. Le fait qu'elle me résistait, la rendait encore plus désirable. Bordel! Cette femme m'avait complètement envouté, j'aimerais tant apprendre à la connaitre un peu plus, c'est fou. Moi, Alex Grégoire vouloir apprendre à connaitre une femme, c'est l'apocalypse.
La seule femme à qui j'accordais mon temps c'était Lucie, avec elle tout était simple, je savais toujours à quoi m'attendre d'elle. Je l'appréciais beaucoup cette femme, elle était radieuse, belle, intelligente et drôle, elle était juste parfaite ma Lucie et avec elle, je me sentais bien, j'étais moi même. Pas besoin de masque pour cacher ma vraie personnalité, elle était la seule qui me connaissait vraiment, car j'avais confiance en elle.
Alors, j'avais tout à fait raison d'avoir peur. Car, je sentais au fond de moi que je voulais me montrer moi même avec la chieuse. Cette petite infimière qui venait chamboulé le peu de calme que j'avais dans ma vie. Je ressentais le besoin de lui montrer celui que j'ai été, mon vrai moi, celui qui savait apprécier les femmes à leur juste valeur, celui qui ne se prenait pas la tête, celui qui ne se méfait pas de tout le monde, celui qui n'était pas un parfait connard mais un homme doux et aimant avant d'être brisé par l'abandon de sa mère. Un homme qui aurait voulu aimer sans aucune crainte, un homme qui croyait au véritable amour ou un homme qui aimait tout simplement. Mais je n'étais plus cet homme, je ne pouvais plus aimer. Non! Impossible... L'amour était un véritable cri dans le désert, l'amour n'avait aucune garantie. Et il est pour moi inconcevable, de lui donner le privilège de m'anéantir. Non! Je ne pourrais jamais aimer.
VOUS LISEZ
Seulement Toi
RomanceDécidée à remplacer sa meilleure amie en tant qu'infimière au chevet d'Alexandre Grégoire, un vieux riche, têtu, arrogant et par dessus tout un macho, d'après la description que lui avait si bien fournie Céline. Béca décide de s'aventurer hors des q...