Un restaurant chic, comme vous allez aimer l'imaginer – du moins, je l'espère.
Une moquette noire, fine, des chaise capitonnées entourant de petites tables de bois sombre, vêtues de longues nappes blanches, s'arrêtant à quelques centimètres du sol.
Détail sans importance pensez-vous ?
Une décoration un peu chargée, chandeliers, bouquets de roses et rideaux carmins, mais une ambiance chaleureuse, intimiste, dans laquelle nous aimerions tous nous perdre une soirée.
On entendait seulement les murmures,
énervés, malheureux,
fatigués ou amoureux,
le doux cliquetis des couverts discrètement maniés, et les légers pas des serveurs.
Une lumière tamisée pour une ambiance feutrée.
Et au beau milieu de la salle sur une table parmi tant d'autres, un couple d'amoureux transis à vous en faire détourner le regard.
De gêne, d'envie ou de jalousie, voyez ça avec vous-mêmes.
Deux jeunes hommes, inégalables représentants de la jeunesse libre et amoureuse.
L'un brun, dont la chemise bleue couvrait à peine ses muscles saillants, l'autre un peu plus fin, flottant dans sa chemise de satin crème, aux cheveux blond cendrés.
Émanait de ces deux là une douceur sans pareille, une complicité, mais aussi une envie, un manque, qu'un œil averti ne pouvait pas rater.
A coté du premier, la table semble minuscule. Il ne semble pourtant pas s'en soucier, bien de trop absorbé par son intérêt majeur.
Le second, absorbé par les yeux de son interlocuteur, semble en pleine conversation. Il joue distraitement de ses doigts, tantôt avec un couvert, puis une rose, harmonieusement posée sur la table. Sans doute a-t-il l'habitude d'occuper ses mains.
Certaines de nos mimiques renseignent sur nos loisirs voyez-vous.
Se piquant avec une épine, il retire sa main de la fleur, prenant soin de la remettre à sa place, une infime lueur de regret dans le regard. Puis se suce le doigt avec un petit sourire, interrompant son discours.
Le brun pique un fard, léger. Le premier d'une interminable suite.
Comme hypnotisé, il suit le moindre de ses mouvements.
L'autre reprend avec enthousiasme, heureux de l'attention qu'on lui accorde.
Pourtant quelques minutes plus tard...
Un léger froncement de sourcils, un regard de biais.
Notre beau bavard semble bien agacé par le portable de son compagnon qui n'arrête pas de sonner.
Ce dernier ne semble pourtant pas s'en préoccuper.
Il finit tout de même par éteindre son portable en souriant, sans même y jeter un œil.
Ils poursuivent leur échange, seuls au monde.
Hors du temps, si présents et pourtant si loin.
Même le serveur n'ose pas interférer dans leur bulle, il hésite, recule.
Ce tableau est charmant, oui. Mais aussi mystérieux, enivrant.
Leurs yeux brillent, leurs joues rosissent à tour de rôle, les mains comment les regards s'animent. Les voix calmes et posées sont emplies de non-dits.
Des compliments, souvent, des envies.
Parce que pas maintenant, pas ici.
Les jeunes serveurs ont du mal à rassembler leur courage, mais l'un se fraye un chemin jusqu'à leur table, mal à l'aise de les interrompre.
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OneShots Haikyuu !!
FanfictionSalut à tous ! Ici je vais écrire des petits OS (ou des grands si je me découvre un talent incommensurable) sur Haikyuu (pour l'instant). C'est mon premier recueil (et donc mes premiers one shots soyez indulgents :) ) J'ajoute après coup qu'il faut...