( Daichi's pov )
Une foule dense, heureuse.
Des visages rayonnants, mais le détenteur du plus beau sourire n'a pas encore fait son arrivée visiblement.Je n'ai plus envie d'y réfléchir. D'y penser ne serait-ce qu'une seconde même.
Je veux juste le voir, l'observer.
L'entendre encore, l'écouter.
Il m'a manqué.C'est lui qui m'a vu en premier.
Il est toujours premier.Il court vers moi en criant mon nom pour couvrir le bruit des invités, j'en aurais envie de pleurer.
Parce que lorsqu'il arrive en tant qu'ami moi je l'imaginais en marié.
Sous le regard de tous. Des fleurs et des sourires dans la grande sale voûtée. Ses pas sur le tapis et son sourire rayonnant.Je garde l'image encore quelques secondes avant de l'oublier.
Ça vaut mieux pour mon moral d'éviter de trop imaginer.Une accolade, maladroite, plusieurs sourires et des banalités. Parce qu'on sait tout deux que le reste viendra après.
Tout ce temps sans se voir, et on ne sait de quoi parler.On se contente de simples retrouvailles... Si peu représentatives de ce que nous sommes.
J'aurais voulu plus, je ne sais plus où est la limite.
Mon cœur non plus ne sait plus.
Il est souvent perdu.
Il m'interroge - Alors, qu'est-il ?
Je lui réponds - Aucune idée. Je n'ai aucune idée de la manière dont je l'aime. Mais c'est beaucoup trop intense pour être ignoré.
Alors mon cœur se calme, apaise mon âme et remet ses questions à plus tard.
Sa personne préférée « au monde entier » nous regarde, moi et mon sourire distrait.Mais il me sourit encore, comme il le fait si bien, et me rassure. Parce que pour ça, il me suffit d'un petit bout de lui.
Un petit bout de sourire. Même les restes d'une lueur dans le regard.Il me dit que je suis beau, mais je suis sûr qu'il ne se voit pas.
Quoique, c'est impossible. Il doit le savoir qu'il est magnifique, ou il ne prendrait pas autant de temps pour s'habiller.Mais que ce soit vrai, que ce soit faux, ce qu'il dit me fait plaisir. Parce qu'avec lui j'ai depuis longtemps abandonné l'objectivité.
Et toute la soirée on s'est regardé. Parce que c'est ce que j'aime le plus au monde, après lui tout simplement.
Croiser son regard au loin à travers la foule, et y trouver une lueur de complicité. Un résidu de fou rire. Peut être une poussière d'amour. Dont j'ai le culot d'espérer qu'elle m'est adressée.
Lui parler, balançant quelques mots au hasard, tentant tant bien que mal de s'expliquer, alors qu'ils nous ont toujours été superflus. Les yeux disent tout autre chose, ils se comprennent à notre insu, une conversation muette qui m'électrise.
Les rires aussi semblent converser, dans une langue qui leur est propre, ils se répètent en échos au fil des situations. Parfois moqueurs, excités, provocateurs ou légers. Mais mes préférés sont les rires fatigués. Parce que ce sont les plus libres, les plus fous. Ceux là, lorsqu'ils ne sont pas hystériques mais calmes, émerveillés, s'envolent plus loin que le ciel en une fraction de seconde. On ne peut distinguer ce qu'ils racontent. Mais l'essentiel c'est qu'ils se comprennent.
Parfois on se touche, et le temps tressaute. La Terre dévie de son axe, je le sais. Ou comment expliquer le soudain changement de gravité ? Celui qui au sens propre chamboule tout ce qui me constitue.
Et puis de toute façon je suis incapable de le virer de mes pensées. C'est au-delà de mes forces mentales, j'y risquerais ma santé, si ce n'est mon âme. Il est de ceux que j'ai fini par assumer. Avec surprise, mais presque à l'instantané. J'ai souvent pensé qu'inconsciemment je niais tout en bloc, et qu'un jour ça allait me tomber dessus. Mais non. Je suis toujours là. Lui aussi est toujours là. Jamais l'un sans l'autre, c'est tout ce que j'espère.
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OneShots Haikyuu !!
FanfictionSalut à tous ! Ici je vais écrire des petits OS (ou des grands si je me découvre un talent incommensurable) sur Haikyuu (pour l'instant). C'est mon premier recueil (et donc mes premiers one shots soyez indulgents :) ) J'ajoute après coup qu'il faut...