Le bateau dans lequel les sirènes s'étaient installées appartenait à la compagnie de Amandine Westbrook.
Était-ce une coïncidence? Était-ce un bateau qu'elles avaient volé ?
J'en doutais. Le bateau semblait avoir été emménagé juste pour elles. Les salles de laboratoire, la salle du trône, le cabinet de Agnès et toutes ces machines...
Amandine Westbrook était-t'elle celle qui avait financé tout ça ? Était-elle au courant de l'existence de ces créatures ? Que savait-elle ?
Était-ce donc pour cela qu'elle s'intéressait à la molécule X ?
Je fus coupé dans mes réflexions quand la barque arriva sur terre, enfin sur le sable.
La plage était grande et vaste. A quelques dizaines de mètres à droite, je pouvais voir Franchesca. Ses tresses étaient mouillées. Elle portait toujours son arc de couleur ivoire. Aujourd'hui, elle portait un legging de sport noir avec une brassière de la même couleur. Ses longues tresses étaient attachées en queue de cheval.
Derrière elle, il y avait quelques dizaines de sentinelles. Elles avaient des épées et des arcs. La sentinelle nous emmena vers l'endroit où ces choses se trouvaient.
Franchesca faisait un discours à ses sentinelles, qui l'écoutaient d'une oreille attentive. Elles étaient rangées comme des militaires, droites, alignées, silencieuses.
-...notre temps sur la terre nous est compté. Ne le perdez pas en mouvements inutiles. Pas de temps pour la torture. Dès que vous apercevez un humain adulte, vous le tuez.
C'est ce qu'elle disait avec autorité. Les sentinelles répondirent en même temps :
-Oui, chef !
Franchesca avait les bras croisés. Elle parlait avec autorité, certes, mais aussi avec douceur.
-Faites attention à ne jamais trop vous éloigner de l'eau. Dès le moindre signe de déshydratation, vous devez être en mesure de retourner le plus vite possible dans la mer. Entre chaque aller retour, vous devez tuer le plus de monde possible.
C'était horrible. Elle était en train de leur apprendre comment tuer des humains sur terre. Je n'avais pas de mots pour décrire mon dégoût pour cette cruauté.
Cependant, je relevais qu'elles ne pouvaient pas rester en dehors de la mer indéfiniment. C'était un bon point.
Franchesca se tourna vers nous, son regard s'illumina et elle fit un grand sourire.
-Aujourd'hui est un jour de chance. Je pourrais vous faire une démonstration de comment tuer un humain sur terre.
Elle s'approcha de Hamdi, le fixant. Puis, alors qu'elle était proche de lui, elle se retourna vers ses soldats, qui la regardaient.
-La plupart des humains ne savent pas combattre. Les tuer n'est pas une chose difficile.
Le pauvre Hamdi était immobile et silencieux, comme paralysé par la folie de cette créature.
Franchesca s'approcha encore plus de lui, lui souriant. Ils n'étaient quand quelques centimètres de distance.
-Veux-tu jouer a chat avec moi ? Dit-elle d'une voix douce.
Hamdi reprit rapidement ses esprits.
-Je ne rentrerais pas dans ton jeu de détraquée.
Elle se mit à rire. Son rire était doux et gracieux.
Elle regarda ensuite une des sentinelles qui nous avait conduit sur la plage, et elle lui demanda son épée.
-Voici mon épée, Commandant !

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Le cri de la mer
FantasiNous somme en 2100. La pollution est à son maximum, les aléas climatiques transforment la terre en enfer. Un jour, l'océan devient impraticable, impossible de prendre la mer ; les bateaux qui partent ne reviennent jamais. Un groupe de jeunes pirate...