Chapitre 3 :

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Astrid venait tout juste d'accompagner sa famille au marché. Robin était entrain d'installer les figurines de dragons en bois qu'il allait vendre. Leurs parents quand à eux installaient les stands de poissons.

Astrid s'empressa d'enlacer ses parents avant de partir.

— A bientôt ma grande, lui dit son père.

Sa mère la salua aussi. Ils pensaient tout les deux qu'ils la reverraient sur Beurk demain, en fin de journée. Mais elle serait partie bien avant. Elle s'en voulait de les laisser. Elle savait qu'ils seraient tous mort d'inquiétude. Elle chercha à cacher sa peine et partie après quelques dernières embrassades. Tempête la suivait de près et lui mit un petit coup dans l'épaule avec son museau pour la soulager. Astrid rit et lui gratta la mâchoire.
Elle arriva sur la place où se tenaient les cuirassiers. Ceux-ci la saluèrent, elle le fit aussi seulement par simple politesse. Elle s'empressa de vérifier si son sac, qui transportait ses affaires, était bien accroché à sa selle et resserra la sangle pour ne pas que celle-ci bouge. Elle était mal à l'aise, Harold, Stoick et Geulefort n'étaient pas encore là et elle sentait les nombreux regards qui la reluquaient. Elle ne sentit pas Viggo arriver dans son dos.

— Bonjour, déclara-t-il.

Elle fit volte-face, sa main en avant prête à se protéger d'un potentiel cuirassier qui pourrait l'agresser. Viggo la bloqua pour empêcher le coup de l'atteindre.

— Mademoiselle Hofferson ce n'est que moi, répondit calmement l'homme en relâchant sa prise sur son poignet.

— Pardon, s'empressa de s'excuser Astrid en cachant mal son début de panique. Je vous ai pas entendu arrivé, c'est un réflexe.

— Un réflexe, répéta Viggo l'air pensif. Au moins ils sont toujours efficaces.

Elle ne savait pas vraiment quoi répondre à cela, elle était beaucoup trop gênée.

— Geulefort et mon père seront là, d'ici quelques minutes.

Astrid se retourna vers la provenance de la voix, pour voir Harold au côté de Krokmou. Le dragon noir bondit dans sa direction et Astrid le salua en lui offrant quelques caresses. Il s'empressa d'aller jouer avec Tempête.
Viggo entendit les paroles de Harold, le remercia et s'éloigna.

Harold arriva au côté d'Astrid qui insistait Tempête à ne pas bouger pour resserrer la selle encore d'un cran.

— Ça va, lui chuchota Harold.

— Ouais, merci d'avoir débarqué, ça a faillit être gênant. Il est arrivé dans mon dos pour me saluer et j'ai manqué de le frapper.

— Tu as faillit le...

Elle avait coupé ses mots en l'embrassant rapidement, elle s'était rendue compte qu'elle ne lui avait même pas dit « bonjour ».

— C'était un réflexe idiot. Ces têtes de moutons de cuirassiers étaient entrain de me reluquer. J'étais tendue, alors quand il est arrivé dans mon dos, j'ai eu un moment de panique.

Harold savait que la menace que Johann avait dite à Astrid sur le viol de guerre, avait profondément marqué la concernée. Elle détestait rester seule trop longtemps en présence de ces hommes et devenaient beaucoup plus nerveuse quand ceux-ci la regardaient.
Harold jeta un rapide coup d'œil, pour voir que plus aucuns hommes n'osaient la regarder maintenant qu'il était là.
Harold n'était pas le viking le plus imposant et Thor sait que l'un de ces hommes le battrait sans problème au corps à corps. Pourtant il s'était forgé un nom lors de cette guerre, lui et Krokmou avait amené la peur chez beaucoup d'entre eux. D'autant plus après qu'ils ai vaincu le contrôle de l'Alpha.
Tout le monde savait que Astrid était sa promise, elle était une belle femme et certains hommes en profitaient des yeux quand elle était seule ou avec ses amies, mais dès qu'elle était accompagnée d'un homme et surtout de Harold, plus personne n'osait la regarder de cette manière sale et abusive.

Les Guerriers de Sang : La Flamme Ardente (Tome 2)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant