Chapitre 15 :

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Ils se tenaient tous dans la chambre où avait été enfermé Harold et Anya auparavant. Bien que les fenêtres avaient été brisées par les flammes de Garm quelques heures plus tôt, les rideaux rouges de la pièce étaient fermés pour cacher Harold et ses camarades de la vue du public.

Harold était assis sur l'un des lits, Astrid se tenait assise jusqu'à côté de lui et Varek à la droite de celle-ci. Kognedur était accoudée à la rembarre au bout du lit, son jumeau était appuyé au pied de celle-ci.
Sören, Rustik et Nora se tenaient debout en face d'eux. Plus loin Harold vit Mathilda terminer de coiffer Anya. Krokmou reposait ses yeux plus loin. Il sentait sa jambe gauche trembloter. Astrid posa sa main sur la sienne.

— Hé, souffla-t-elle. Tout va bien se passer Harold ne t'inquiète pas.

Il la regarda, elle lui faisait un doux sourire. Varek lui lança lui aussi un regard rassurant et rajouta.

— Mais oui Harold, Astrid a raison. Tu vas le réussir ton discours.

— Justement les grands discours, c'est pas mon truc, commença-t-il. C'est plus celui de mon père enfaite.

— Ouais, enfin je te signale que ton père est le chef de Beurk et que si on finit par gagner cette guerre tu seras le prochain sur la liste. Ça fera partie de ton rôle, rétorqua Rustik.

— Là tu ne m'aides pas du tout Rustik, s'agaça Harold en sentant le stress monter davantage.

C'est comme-ci il avait une boule percitante dans sa gorge qui le gênait sans pour autant l'empêcher de s'exprimer mais il sentait qu'il avait du mal à reprendre normalement son souffle.

— Rassure-toi Harold tu peux pas faire pire que notre oncle Morrigan Thorston, commença Kognedur.

— Ouais c'est vrai, le pauvre, la honte de sa vie. Demande en mariage de sa femme, notre tante..., reprit Kranedur.

— Logique, affirma Kognedur à la précision de son frère.

— Il lui déclare sa flamme devant leur deux familles respectives, il avait préparé tout un discours qui lui a récité et là, il met genoux à terre et...

— Il lâche un énorme pet, termina Kognedur.

— Hé ! C'est moi qui devait raconter la chute de l'histoire ! s'énerva Kranedur en faisant volte face.

— Trop tard, nargua sa soeur.

— Ouais rassure-toi Harold au pire tu lâcheras un énorme pet devant toute l'assemblée en bas du palais, se moqua Rustik.

Astrid le foudroya du regard. Nora agacée lui mit un coup de coude dans le ventre, qui était un peu douloureux.

— Mais mon coeur c'était juste une blague, geignit Rustik.

— Ouah sacré humour Rustik, s'agaça Astrid.

— C'était pas drôle, dit Nora plus doucement.

— OK, c'est bon j'ai compris, je me tais, râla Rustik en passant son bras autour des épaules de Nora.

Cette dernière lui fit un bisou sur la joue comme une excuse silencieuse pour son coup de tout à l'heure.

— Au pire des cas si tu paniques tu pourras toujours retourner à l'intérieur, affirma Sören.

Harold soupira lassé par cette remarque.

— Tu commences déjà à paniquer alors arrête. D'autant plus que tu trouveras les mots. Tu es doué pour rassembler les gens ; les gens et les dragons, continua Sören.

Nora regarda Harold et Sören à tour de rôle et les autres cachaient aussi mal leur surprise.

— Quoi ? Qu'est-ce qui a ? interrogea Sören en regardant Nora à côté d'elle.

Les Guerriers de Sang : La Flamme Ardente (Tome 2)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant