Les Guerriers de Sang : La Flamme Ardente (Tome 2)

Chapitre 18 :

Astrid et ses camarades avaient volés pendant trois heures cet après-midi.

— OK tout le monde, il nous reste trois heures avant d'arriver chez les Défenseurs des Ailes. On va se poser et on repartira à l'aube demain matin. On sera plus efficace au combat en faisant une hâte que si nous faisons tout le voyage d'une traite sans prendre le temps de se reposer, affirma Dagur.

Astrid hocha la tête. Le chef de l'île Parenvrilles avait repéré une petite île qui serait parfaite pour dormir et faire un feu.

Ils prirent le temps d'atterrir et de décharger le minimum de leur affaire. Almar avait été chercher du petit bois pour le feu. Garm l'avait enflammé grâce à un jet de flamme. Ils avaient dîner en utilisant leurs rations de viandes séchées.
La nuit était belle en ce début de printemps. Les garçons dormaient déjà et Astrid s'éloigna du feu qui commençait à s'éteindre pour aller admirer les étoiles, elle n'arrivait pas à trouver le sommeil. Elle s'assit dans l'herbe, au bord d'une falaise. En contrebas les vagues s'écrasaient contre la roche. Elle ramena ses genoux contre sa poitrine pour se tenir chaud.

— Tu n'arrives pas à dormir ?

Elle se retourna pour voir Sören qui tenait deux couvertures dans ses mains. Il en donna une à Astrid. Elle le remercia et mit le tissu rapiécé à carreaux rouge et vert foncés sur ses épaules.

— Pas vraiment... Je t'ai vu parler à Harold avant de partir, je suis sûr qu'il t'a demandé de veiller sur moi, pas vrai ? demanda Astrid, alors que Sören mettait sa deuxième couverture sur ses propres épaules. 

— Pas exactement, répondit Sören en s'assoyant à côté d'elle. C'est moi qui lui ai dit que je veillerais sur toi, même si tu es largement capable de te protéger toute seule. Mais bon je pense ça l'a rassurer un peu... Je sais pas quel est le problème entre vous, mais j'espère que ça va s'arranger. Tu as de la chance de l'avoir.

— Je remets pas ça en cause Sören, mais Harold m'a blessé.

— On s'entend bien tout les deux. On a souvent fait équipe et on se fait confiance. Je peux te confier un truc ? demanda Sören.

Quand ils s'entraînaient à Beurk avant de partir sur le front sur l'île de Istis, ils avaient souvent été rivaux dans les combats, mais aussi ami. Ils avaient été ensemble libérés Harold quand il avait été retenu prisonnier dans une base des Guerriers de Sang. Quand ils étaient adolescents, ils se conseillaient sur les techniques de luttes et leurs pères étaient tous les deux des généraux à Beurk et étaient amis. Astrid hocha la tête, oui ils se faisaient confiance.

— Parfois, j'envie Harold. Je veux dire, il t'a toi. L'occupation a été super dure pour tout le monde, mais je pense que ta présence l'a vraiment aidé. Il est amoureux de toi depuis qu'on est des adolescents. Tu sais que personne ne penserait que tu t'intéressais à lui autrement qu'en ami quand on avait quinze ans. Au fond je suis un peu jaloux parfois parce que ses sentiments on finit par être réciproque.

— Tu sais il m'a fallu un moment avant de m'en rendre compte. Je crois que j'ai arrêté d'être aveugle le jour où il m'a dragué assez ouvertement à la forge sur Istis et je me suis dis après tout pourquoi pas essayé, révéla Astrid en relevant son regard vers les étoiles. Je sais que les sentiments que tu avais pour Elena n'était pas partagé, je suis désolée.

— Même si elle me voyait que comme un ami et qu'elle n'est plus là, je n'arrive pas à oublier ce que je ressens pour elle. Je l'aime tellement et j'aimerais qu'elle soit encore là. Je m'en veux de ne pas avoir pu la rattraper.