Chapitre 12 :

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Harold ouvrit les yeux en sursaut. Une voix l'appelait à côté de lui. Il chercha à s'orienter et posa ses yeux sur Anya qui le regardait inquiet.

— Ça va ? interrogea-t-elle.

Il hocha la tête, il venait de faire un nouveau un cauchemar. Il avait vu sa mère chuter et son corps sur le sol, mais il ne tenait pas vraiment à en informer Anya.
Il chercha à se reconnecter au monde réel, il se souvenait maintenant, l'échec de leur mission et son évanouissement.
Il se repérait de nouveau à présent, il était allongé sur un lit, les draps étaient jaunes moutarde, son pied valide était attaché à l'aide d'une lourde chaîne au pied du lit. Anya était debout à côté de lui mais était elle-même attachée à un second lit dans la pièce.
Harold s'assit sur le matelas, une douleur sourde envahit sa tête, il posa sa main droite sur celle-ci. Il fut surprit de sentir sa peau nue au lieu du tissu d'un gant. Il regarda sa main pour voir le symbole des Guerriers de Sang brûlé sur le haut de celle-ci.
Il remarqua qu'on lui avait prit les deux gants de sa tenue, sa cape ainsi que son plastron. Il soupira de lassitude et tourna sa tête vers Anya. Elle portait toujours sa robe mais sa cape et ses épaulettes lui avaient été retiré.

— Où est-ce qu'on est ? demanda-t-il en regardant autour de lui.

A gauche des lits, il avait une double porte à quelques mètres.

— Dans une chambre d'amis du palais. Du côté nord il me semble, en dessous on a les portes d'entrées du château.

Harold la questionna du regard.

— Je suis née et j'ai grandi ici, ce château était mon aire de jeux, je le connais par cœur, se justifia Anya.

Harold admit intérieurement que son interrogation silencieuse était stupide, cela semblait évident que Anya connaissait les lieux.

— Ça fait combien de temps qu'on est ici ?

— Environ une heure, les autres ne devraient pas tarder à attaquer sauf que le général Erwin doit s'y préparer. Il risque sans doute de nous interroger pour savoir qui est venu avec nous. Il se doute bien qu'on est pas seuls. Faut qu'on se prépare aussi à ce que Drago et Viggo viennent ou qu'il nous renvoie vers eux. Ils voudront sans doute nous tuer eux-mêmes ou nous faire prisonniers, avertit Anya.

— En soit on est dans la merde de dragon jusqu'au cou, conclu Harold.

Anya soupira.

— Avec un peu de chance nos amis nous retrouveront et nous libéreront.

Les rideaux rouge bordeaux, des trois grandes fenêtres, étaient ouverts et celles-ci amenaient vers un balcon. On pouvait voir les rues de la ville en contrebas et la place du village.
Harold demanda à Anya si elle avait essayer de se débarrasser des chaînes. Celle-ci affirma qu'elle avait tenté de chercher un objet pour les crocheter mais n'avait rien trouvé. Elle avait essayé de soulever son lit en bois massif pour faire glisser la chaîne du pied, mais celui-ci était trop lourd. Le bureau à côté de la porte était vide et de toute façon la chaîne était trop courte pour qu'elle puisse l'atteindre. Il avait une armoire en bois massif en face des deux lits mais elle était trop loin. Derrière les têtes de lits un grand rideau rouge donnait sur un mur en pierres taillées. Ils ne pouvaient rien à faire à part attendre et espérer.

— Ça t'arrive souvent ? demanda Anya en s'assoyant de nouveau sur le lit.

De quoi parlait-elle ? Il l'interrogea du regard.

— De trembler, de faire des malaises et des cauchemars ?

— Les tremblements et les malaises c'est des conséquences d'une chute du dos de mon dragon, révéla Harold sans trop en dire.

Les Guerriers de Sang : La Flamme Ardente (Tome 2)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant