Chapitre 28 (2)

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***

Nous arrivons dans notre nouveau quartier. Loin des marchés bruyants de formol et de contrats de décès, ce gigantesque manoir que j'ai toujours vu de loin depuis ma fenêtre.
C'est donc bien la maison de Gisèle.
Je lève les yeux au ciel.
Au toit du manoir, un groupe de corbeaux font des allés retours. Le silence a empli l'endroit que l'on doit pénétré par une forêt d'arbres sans feuille. Pas très loin, un petit lac entouré de représentations de la faucheuse, embellit le paysage. Un jardin de lys , plus loin fait le tour d'une archive d'histoire : une magnifique guillotine dont la lame reste suspendu dans les airs. Quelques tombes magnifiquement garnis , fleurissent à chaque coin. Chacune est surplombé d'une lampadaire.

Est ce qu'ici ils croient en la réincarnation ?

Gisèle ne me l'a jamais dit.
Et je ne crois pas qu'elle aurait envie de le faire...
Elle ne m'a pas adressé la parole alors que nous marchions à la même hauteur . Néo non plus d'ailleurs. Je lui fais signe pour chuchoter.

" Moi : Tsss... On fait quoi ?

Elle hausse les épaules.

" Moi : Dis moi le plan. Je suis.

Néo : Je n'ai pas de plan.

Moi : Quoi ???

Néo : Je te jure.

Moi :  Et ça t'inquiètes pas ?

Néo : Pas vraiment pour le moment."

Qu'est ce qu'elle...  Elle met son pouce sur sa bouche.

" Néo : Calme toi et apprécie le paysage.  Sympa les parents de ta nana.

- Moi :  Pour l'instant, ce n'est pas ma nana. "

Gisèle se tourne vers moi. J'ai du parlé trop fort. Elle lance son visage en avant.
Je m'enfonce....

" Nous sommes arrivés ! Ceci est notre demeure mais vous vous allez habitez dans le sous-sol de celui-ci.

Néo : Tu parles d'un haut de gamme...

Moi : Ferme la.

Le père de Gisèle : Voici notre fille Gisèle elle va vous conduire jusqu'à votre demeure. Isaac vous devait certainement vous connaître . Gisèle nous a parlé un peu de toi.

Gisèle : Non on ne se connait pas Papa.

Néo : La beauté est fâchée ?

Gisèle : Je m'appelle Gisèle. Et maintenant suivez moi. Papa, pas besoin de gardes . C'est a eux de bien se tenir maintenant.

- Ok ma fille nous t'attendons à la maison."

Nous passons ensemble l'entrée de la maison . Une entrée au style gothique dont les murs sont décorés de torches et de crânes.
C'est ici que vit Gisèle ?
Rien avoir avec ma mère...
C'est une sacrée sphère ici !

Le père et sa femme s'éloignent et Gisèle nous mènent jusqu'à une trappe au beau milieu du salon.
Nous descendons à l'intérieur.
Un magnifique salon aux murs rouges se dévoilent alors à nous. Une belle bibliothèque remplit de livres, un crâne sur une petite table et quelque boissons misterieuses sont posés au dessus d'un lavabo.

Je me retourne pour voir derrière mo...

VLLLLAAANNNNNNNNNNNNNNNN

Une gifle s'écrase dans ma figure. Je vacille, étourdi mais Gisèle me plaque aussitôt au mur.

" Gisèle : Tu m'embrasse deux jours plus tôt et tu sors avec elle le lendemain ?

Néo : Quel violence... (en s'affalant sur le canapé.)

Gisèle : Tu te prends pour qui Issac ?

Moi :  Princesse.

Gisèle : T'as profané Olympe ! Et maintenant tu te rebelles ? Mais qu'est ce qui te prend ? Tu veux vraiment mourir comme ça ? Comme un moins que rien ????

Moi : Ce n'est pas ça.

Gisèle : Ce n'est pas ça alors c'est quoi ?"

Gisèle accentue ses poings dans mon torse. Son parfum vient contrasté sa violence soudaine.

" Gisèle :  C'est tout ce que tu mérites de toute facon.
Tu me dégoûtes, tu me dégoûtes !!!

Moi :  ...

Gisèle :  Et toi Néo ! Bon courage avec ce pauvre type !

Néo : Merci belle-soeur !

Moi : La ferme Néo ! La ferme !!! "

Gisèle pose son regard dans le mien. Il est doux mais en même temps chargée de tristesse . Elle lâche mes vêtements, tourne les talons pour  remonter par la trappe .
Elle ferme violemment la trappe.

" Néo : Ohlala l'amour..."

Je n'ai même pas envie de répondre à Néo. Je sais que Gisèle croit que je l'ai trahit.
La rage m'empare.
J'attrape un vase à ma droite et l'envoie en l'air . J'attrape la table et cette fois je l'envoie face à moi. Elle explose dans le mur. Je transpire.

" Moi : Nom d'un CHIEN !!!."

Je me lance sur le canapé face à Néo la tête dans les genoux. Cette fois, c'est la fin, j'ai perdu mon alliée.
Mais je ne veux pas mourir. À ce stade de nos problèmes je suis encore sur de ma décision. C'est juste que... J'ai perdu tellement en si peu de chien de temps.
Je reste de longues minutes à ressasser la journée.
Elle est comme un profond cauchemar dans mon esprit.
Je finis par m'affaler de fatigue.

" Moi : Nom d'un chien , Nom d'un chien...

Néo : Ça va mieux ? "

Je lève les yeux. Néo m'observe d'un air surpris. Je m'affale à nouveau.

" Moi : Qu'est ce que ça peut te foutre ?

Néo : Absolument rien ! Mais je n'ai pas envie de trimballer derrière moi, un mec qui fait que pleurnicher.

Moi : Ok si tu veux.  Tu peux la fermer maintenant ? Merci.

Néo : Pourquoi tu ne lui a pas dit qu'elle était aussi en danger à Temporia avec ses satanées 100 ans de vie ?"

La question de Néo me surprend. Son regard encore plus. Une expression d'interrogation s'est placé entre ses sourcils.

" Moi :  Parce qu'elle n'a pas peur de mourir.

Néo :  Et ?

Moi : Elle aura 100 ans et je n'ai pas envie qu'elle est peur de la mort maintenant. Comme nous. Elle aura le temps d'y arriver et d'y réfléchir mais pour le moment, elle doit profiter de ses proches et tout ce qu'elle peut faire dans sa vie. C'est une nana bien libre. Toujours joyeuse et souriante. Elle devrait rester comme ça.

Nana : T'es vraiment amoureux de cet nana !"

Je toise à nouveau Néo mais cette fois je m'affale pour dormir une bonne fois pour toute.

" Moi : J'en sais rien, Idiote, j'en sais rien."

Grim ReaperOù les histoires vivent. Découvrez maintenant