Chapitre 7

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Il est 10h pourtant les rayons du soleil sont déjà brillants dans les nuages.

L'enterrement d'Olympe ne vas pas tardé.
Il va commencer dans quelques minutes. Il faisait partie des rares jeunes à mourir avant ses 30 ans. Alors une grande fanfare est rapidement organisé ( même si la police était un peu contre quand ils ont appris qu'il avait falsifié sa date de mort sur son bras.).
Les gens ont abandonné toutes leurs activités.
J'aperçois les adultes. Ils jouent du tambour pour accompagner une troupe de policiers joueurs de trombones , les enfants rient et courent dans les ruelles, une clarinette à la main et vers le cimetière, les femmes dansent de façon sensuelle à proximité des tombes.

Tout le monde est heureux et la joie règne horriblement dans le cimetière . Nous sommes nombreux et je fais partie des rares personnes avec Gisèle qui reste derrière pour le pleurer.

Je regarde la police qui fait descendre le corps d'Olympe dans la fosse, sous le hurlement des trompettes et des rires.

Je n'arrive pas à y croire , je ferme les yeux, je suis dans un rêve... Olympe est vraiment mort ? Plus le corps descend, plus je crois devenir dingue. Je ferme mes poings et j'arrive plus à me détendre.

J'ai envie de tout casser, de frapper tout ses gens qui sont dans la joie et qui me demande de sourire. J'ai envie de tabasser une de mes tante qui s'est placé dedans la fosse tout en criant "BRAVO BRAVO" alors que mon ami est mort ! J'ai envie de tous les tuer. J'ai envie de...

Mes nerfs gonflent, je suis en nage. Il n'avait pas le droit de mourir. Il devait résister et vivre. Il me l'avait promis. C'est impossible. Mes larmes coulent sans s'arrêter. Je ne peux plus.

" Ne pleure pas Isaac . "

Je renifle un bon coup et fixe ma Gisèle. Elle a posé sa main sur mon épaule et elle me sourit malgré ses larmes.

" Ça va. C'était son jour de toute façon.

- Ne dis pas ça . C'est Olympe...

- C'est vrai. Mais il avait son temps.  Il repose en paix. Après tout c'était son heure. Ne pleure pas.

- Ne pleure pas . Tu me fais rire... Toi ta une espérance de vie de 100 ans ! Alors viens pas me parler de son heure ! Toi des morts, tu vas en voir en passer... "

Je ne sais pas pourquoi j'ai dis ça mais ce qu'elle m'a dit n'est pas passé. La mine de Gisèle a tout de suite changée et maintenant elle me regarde l'air très contrariée. Je pince mes lèvres.
Ça va chauffer.

" Non mais ça va pas ?? Donc qu'est ce qui tu insinues ? Que je suis fausse avec vous ?

- Je n'ai pas dit ça...

- Si c'est ce que ça veut dire ! Dit-elle en haussant le ton. Donc tu crois que je serais fière quand tu vas mourir hein ??

- De toute façon, ça n'existe pas !

- Et voilà que tu recommences... Respecte Olympe ! Il vient de mourir à sa date ! C'est pas assez pour toi ! Vis ta vie au lieu de faire le crétin avec cet histoire !

- Ne me traites pas de crétin ! Je crois qu'il est mort parce qu'il était seul !

- Ta présence n'aurait rien changé ! Ça se peut même que tu l'aurais tué !

- C'est à moi que tu parle Gisèle ??

-Ouais c'est à toi que je parle ! Et puis, si tu ne l'avais pas embêté avec tes histoires, peut être qu'il aurait vécu ses rêves avant de mourir !

-...

- Excuse moi... Je ne voulais pas dire ça mais tu la bien cherchée.

- OK... Je sais pas si tu est au courant mais je meurs dans deux semaines.

- Quoi ????

- T'as bien entendu. Et en passant... Je crois que je suis amoureux de toi. "

Les yeux de Gisèle se sont écarquillés tout de suite. C'est exactement ce que je voulais. Mais tout à coup, je me suis rendu compte que tout le monde nous regardait.
La honte est monté en moi, je me suis tout de suite courbé avec Gisèle. On venait de se disputer dans le cimetière.

Tout le monde a alors pris le chemin du retour et on s'est pris les crachats aux visages. Ici, c'est Interdit de deshonorer quelq'un qui vient de mourir . La mort est si importante qu'il est interdit de passer devant un cimetière sans envoyer une bise.

Je crois que c'est pour ça que la police ne nous a rien dit. Les crachats suffisaient. Tout le monde est passé puis je relève là, avec Gisèle,le visage mouillé de bave. Soudain, la bouche de Gisèle se gonfle. Son crachat m'arrive en pleine figure.

"Ne t'avise plus jamais de me chercher. Sinon tu vas le regretter. Crétin. "

Je n'ai pas la force de répondre. D'ailleurs, je n'en ai pas envie. Et elle s'en va.

De toute façon, elle a raison. Je suis un crétin, je l'assume. Dans cet ville, je suis sûr maintenant d'être un crétin. Voir d'être fou.
Parce que je suis sûr que j'ai raison.
Peut être que je me trompe.

A partir d'aujourd'hui, je comprends que je suis peut être fou.

On meurt probablement à sa date.
Je vais certainement mourir dans deux semaines.
Il me reste donc 12 jours.

Grim ReaperOù les histoires vivent. Découvrez maintenant