≬ Chapitre 40 ≬

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Sa poigne se resserra autour du manche de sa fourchette – dont il avait tout de même appris le véritable nom seulement deux semaines après son arrivée sur terre, heureusement qu'il avait rapidement compris que sur terre cet objet ne servait pas à ...

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Sa poigne se resserra autour du manche de sa fourchette – dont il avait tout de même appris le véritable nom seulement deux semaines après son arrivée sur terre, heureusement qu'il avait rapidement compris que sur terre cet objet ne servait pas à se brosser les cheveux mais bien à manger. En s'asseyant sur sa chaise, il s'était dit qu'il pourrait peut-être passer un déjeuner agréable, il avait espéré.

Il avait tout simplement espéré que le sujet fâcheux ne serait pas abordé pendant le repas mais de toute évidence, cela ne semblait pas pouvoir être possible. Pourtant il y avait cru, après tout cela avait bien commencé. Enfin autant que cela était possible avec un repas qui regroupait toutes les hautes personnalités du palais.

Quelques jours s'étaient écoulés depuis leur après-midi idyllique dans la caverne de sa mère. Jours pendant lesquels il s'était réfugié chez Kiyoko et Ryûnosuke afin qu'il puisse se reposer. Et bien évidemment, il n'avait pas été épargné d'innombrables questions sur sa blessure au doigt. Qui lui avait d'ailleurs valu une nouvelle réprimande de la part de la servante. Il savait pertinemment qu'il devait prendre soin de son corps mais ce n'était pas de sa faute si son destin ne semblait pas avoir cette idée en tête pour lui.

Durant toute cette période, il n'avait donc que très peu, voire pas du tout, vu son amoureux, ce qui à nouveau, lui avait valu nombre de questions quand il fut de retour au palais. Mais cela lui avait permis en contre partie d'économiser au maximum ses potions.

Il comprenait que l'héritier se soit inquiété de sa soudaine distance mais il en avait eu besoin, il avait eu cette nécessité de se retrouver au calme. Juste lui et ses pensées. De pouvoir parler sans crainte de sentir sa voix mourir dans sa gorge à tout instant. De pouvoir rester allongé une bonne partie de la journée sans que personne ne vienne lui dire de se lever pour une quelconque obligation – même si Kiyoko avait bien essayé la première journée avant de comprendre que ce n'était pas la peine de perdre sa salive pour cela. Mais aussi de pouvoir reposer sa tête qui l'avait souvent fait souffrir ces derniers temps à cause de sa prise plus régulière de potion. Peut-être que cette dernière n'était pas la raison de ses maux de tête ponctuels mais cette pause n'aurait pas pu lui faire du mal.

Et cela lui avait fait un bien énorme et il avait découvert que la petite maison dans laquelle vivait le couple, perdue près de la forêt qui bordait le domaine royal, était hautement agréable. Lui aurait aimé vivre dans une maisonnette comme celle-ci, loin de la vie de palais et de tout ce qu'elle impliquait, de bon comme de mauvais – notamment parce qu'il y avait plus de côtés mauvais. Cela lui aurait donné une vie simple mais cela aurait peut-être une vie bien meilleure que celle qu'il avait actuellement. Enfin, à condition qu'Hajime soit à ses côtés bien évidemment.

Quoiqu'il en soit, son retour avait été comme une violente bourrasque de vent pour lui. Les nobles avaient parlé, plus ou moins discrètement, suite à sa réapparition, et les regards s'étaient faits encore plus acérés que d'ordinaire sur son dos. Même la présence rassurante et protectrice de ses amis n'avait pas réussi à le faire oublier tout ce qu'il se passait dès qu'il entrait dans une pièce. C'était impressionnant ce que pouvait provoquer une différence de classe – enfin pas tant que cela en réalité – sur les langues de vipères de ces nobles.

Light on the Foam [IWAOI]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant