≬ Chapitre 7 ≬

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         Et plus rapidement qu'il n'en fallait pour le dire, ils se faufilèrent dans la nuit tombante, profitant d'un passage discret qu'avait découvert Polochon quelques temps auparavant et qui leur servait énormément, aujourd'hui il faisait une ...

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         Et plus rapidement qu'il n'en fallait pour le dire, ils se faufilèrent dans la nuit tombante, profitant d'un passage discret qu'avait découvert Polochon quelques temps auparavant et qui leur servait énormément, aujourd'hui il faisait une nouvelle ses preuves pour leur plus grand plaisir. Et puis en ce qui concernait les gardes, ils avaient toujours eu un certain talent pour les éviter. Et une grande chance surtout.

Ce serait mentir que dire que Tooru n'avait pas eu quelques remords en quittant sa chambre, mais ces derniers furent bien vite remplacés par la soif d'aventures qui l'embrasait. Une fois qu'il eurent quitté le palais et qu'ils se soient éloignés de l'imposante bâtisse qui créait les convoitises, le triton put prendre une grande inspiration, pris d'allégresse face à sa nouvelle liberté.

Hors de ces murs étouffants, il avait l'impression de revivre. Et cette histoire de chanson lui semblait à présent bien loin dans son esprit. Instinctivement, il entreprit de remonter à la surface afin de pouvoir apercevoir ces terres qui le passionnaient tant. Polochon le suivit sans faire le moindre commentaire, le laissant profiter de cette liberté momentanément acquise. Il lui avait soumis l'idée pour lui faire plaisir alors il n'allait pas l'empêcher de faire ce qui le fascinait tant.

Tooru allait le plus vite possible, fendant les eaux avec la puissance qui le caractérisait, retrouvant les sensations qui lui avait manqué durant son enfermement, n'hésitant pas à faire grimacer ses muscles sous l'effort soudain.

Plus il s'éloignait du palais, mieux il se sentait, la cage qui le retenait semblait se briser au moindre coup de nageoire. La surface paraissait l'appeler, telle la tendre voix d'une mère qui parlait à son enfant, l'invitant à se réfugier dans son giron réconfortant.

Il sortit brusquement la tête de l'eau, ses cheveux se laissant emporter par le mouvement, tapant contre sa nuque d'une blancheur opaline. Critère de beauté particulièrement important dans son peuple, tous les êtres marins avaient une peau naturellement claire à cause du manque du lumière solaire des profondeurs, mais plus la chair était semblable à la couleur d'une perle, plus elle était appréciée.

Il semblait comme seul dans l'immensité de la mer, tel un pauvre bois flottant, éclairé par les reflets argentés de la Lune. Mais lui ne ressemblait en rien à un vulgaire bout de bois. Bien au contraire, il avait retrouvé toute la vitalité dont il pouvait faire preuve en quelques instants. L'air qui pénétrait dans ses poumons lui brûlait affreusement la gorge, mais il trouvait cette sensation merveilleuse. Il se sentait vivre, tout simplement, et cela dans les moindres cellules de son corps. Il se mit sur le dos, observant le ciel de plus en plus sombre ainsi que la lune qui apparaissait progressivement.

Une puissante détonation le fit violement sursauter, manquant de lui faire boire la tasse – le comble pour un triton. De peur, il se tourna brusquement vers le bruit, faisant violemment craquer sa nuque, et ses yeux furent éblouis en même temps qu'une nouvelle détonation retentissait. Cela semblait se répéter sans fin, créant des gerbes de différentes couleurs dans le ciel.

Light on the Foam [IWAOI]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant