≬ Prologue ≬

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Les allées étaient calmes, après tout, il n'y avait pas d'événement particulier à fêter en ce jour

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Les allées étaient calmes, après tout, il n'y avait pas d'événement particulier à fêter en ce jour. Seulement, d'ordinaire il y avait toujours un petit brouhaha émis par les enfants ou bien les marchands ambulants qui vendant leur marchandise. Ce n'était pas spécialement inquiétant ou même oppressant, juste assez étonnant pour que ce soit notifié.

Si les rues étaient calmes, le palais était en pleine effervescence, bien que là non plus, il n'y ait pas d'événement particulier à fêter. Il s'agissait simplement de l'atmosphère habituelle de cette bâtisse, ce n'était pas très pertinent mais il fallait pardonner le narrateur. Il commençait à se faire vieux, voire gâteux et ce n'était pas aussi facile qu'on pouvait le penser de commencer une histoire. Il avait toujours trouvé que cela était bien plus simple de commencer par une scène d'action, pourtant ce n'était pas spécialement le cas de celle-ci, d'où ses quelques difficultés. Mais ce n'était pas lui qui avait écrit cette histoire, il ne faisait que la narrer, alors il fallait bien combler le vide du commencement.

Alors si nous nous éloignions de toute l'agitation politique et domestique présente dans les grands couloirs et les salles de réunions, si nous nous approchions d'appartements reculés près des jardins de la gigantesque demeure, dans cette pièce spacieuse décorée avec goût, seulement si nous faisions tout cela, nous pouvions entendre une petite voix s'écrier avec une énergie bien différente de ces adultes toujours plongés dans leurs scandales et envies de pouvoir.

« M'dame Attina ! Madame Attina ! Faites-nous la lecture s'il vous plait ! »

Et c'était un petit triton qui poussait sur sa voix d'une telle façon. Un petit triton à l'agitation bien plus agréable que ces grognons de politiciens.

Il nageait à toute allure, ses cheveux argentés plaqués en arrière à cause de sa vitesse, en direction d'une vieille sirène dont le regard pétillant trahissait l'amusement. Quand elle voyait son visage éclairé de joie, elle ne pouvait pas le réprimander pour son infraction de l'étiquette -car on n'appelait définitivement pas une Reine mère « M'dame ». C'était même pour cela qu'elle aimait tant s'occuper de divertir les enfants des nobles qui pullulaient dans la cour.

Elle avait compris avec le temps qu'ils ne possédaient pas la perversion des adultes, et qu'au maximum il fallait les en protéger. Alors dès qu'elle avait pu léguer son trône à son premier enfant, elle avait mis toute son énergie dans le projet de cet espace. Et cela lui faisait un tel bien de s'éloigner des intrigues aussi inintéressantes que dangereuses de la Cour. C'était merveilleusement rafraichissant.

Puis avec cette installation, elle rendait en quelque sorte hommage à l'une de ses sœurs cadettes qui n'avait pas pu mettre en œuvre son désir de construire un orphelinat dans une aile inutilisée du palais. La maladie l'avait emportée bien trop tôt.

Si l'orphelinat n'était pas encore là, la Reine mère faisait tout ce qu'elle pouvait pour construire cet espace pour ces enfants qui ne demandaient qu'un peu d'amour et de quoi vivre décemment dans ce monde où on leur avait retiré une figure parentale. A présent, il ne lui manquait plus qu'une chose pour mener à bien son entreprise : des fonds plutôt conséquents. Et même si cela faisait un moment qu'elle possédait toutes les autorisations nécessaires à sa création, le temps prit ne l'inquiétait pas. Après tout, cela ne faisait qu'un an qu'elle avait cédé son trône à son fils et elle n'était pas sans savoir qu'il fallait toujours du temps pour réunir tous les fonds fondamentaux -ce même si la Couronne plongeait dans ses propres ressources.

Light on the Foam [IWAOI]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant