≬ Chapitre 3 ≬

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         Une fois que les choses furent mises au clair entre les deux amis, ils reprirent leur ascension vers la surface, évitant, comme à l'aller, les chemins trop empruntés, surtout qu'il y avait toujours la possibilité qu'il y ait des gardes à ...

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         Une fois que les choses furent mises au clair entre les deux amis, ils reprirent leur ascension vers la surface, évitant, comme à l'aller, les chemins trop empruntés, surtout qu'il y avait toujours la possibilité qu'il y ait des gardes à leurs trousses – d'autant plus quand on connaissait la nature casse-cou et imprévisible du prince. Et le fait que cela faisait plus de deux heures qu'il s'était sauvé.

Au cours de leur remontée, l'eau se faisait sensiblement plus claire, plus chaude, passant avec la douceur des bras d'une mère sur la peau et les écailles. Bientôt ils purent voir Phébus, cet astre qui illuminait les jours, presque à son zénith alors que ses rayons venaient se faufiler avec délicatesse dans l'océan.

L'eau scintillait de mille feux et les vagues s'écrasaient entre elles dans une mélodie entêtante. Au loin des dauphins, les enfants joueurs des océans se plaisaient à sauter dans l'écume, laissant entendre leur chant et se battant pour savoir qui pourrait aller le plus haut. Un spectacle sublime s'étalait sous leurs yeux émerveillés, et même si Tooru tentait de remonter à la surface le plus souvent possible, à chaque fois il ne pouvait qu'être ébahi par tant de beauté pure.

Imitant les mammifères marins, le triton rigola dans les remous, les rejoignant dans leur amusement, même s'il ne pourrait jamais atteindre la hauteur de leurs sauts. Mais il ne pouvait pas se permettre de rester trop longtemps, le temps filait et il devait encore retrouver son ami la mouette, bien trop curieux d'en savoir plus sur ses nouvelles trouvailles.

Le cri de ce même oiseau éclata leur bulle d'enfantillages. Tetsuro, du haut du rocher qui lui servait de perchoir, les observait avec un petit rictus, couché dans son nid fait de bric et de broc, sa longue vie qu'il avait un jour chipée à des marins mise dans le mauvais sens.

« Tooru mon chéri ! Je te vois au loin ! s'époumonait-il à hurler d'une voix criarde afin de se faire entendre de ceux qu'il pensait loin de lui – il n'avait jamais appris à se servir de cet outil, il ne fallait pas lui en vouloir. »

L'interpellé pouffa, attendri par le caractère de ce phénomène qu'était Tetsuro. Puis sous les marmonnements de Polochon mais aussi pour le bien de ses propres oreilles, il baissa la longue vue que la mouette secouait dans tous les sens, l'œil dans l'objectif, son torse hors de l'eau, l'une de ses mains solidement posée contre la pierre du rocher. L'oiseau sursauta violement en les découvrant tout près de lui, tandis que le poisson ricanait sans se soucier d'être discret sous le regard désabusé du triton et noir du volatile.

« Tooru chéri, comment vas-tu ? lui demanda-t-il avec enthousiasme, avant de se tourner vers Polochon qui le toisait. Toi je te demande pas, ta langue de vipère a l'air en parfait de fonctionnement, je m'en fais pas pour toi.

- C'est l'hôpital qui se fout de la charité ! Entre nous c'est toi qui as le plus une langue de vipère ! s'emporta le titillé. J'dirai même que t'es une vraie sorcière !

Light on the Foam [IWAOI]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant