≬ Chapitre 15 ≬

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         Un tapotement sur son crâne lui fit entrouvrir les paupières avant de les refermer immédiatement à cause de la lumière flamboyante du soleil

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         Un tapotement sur son crâne lui fit entrouvrir les paupières avant de les refermer immédiatement à cause de la lumière flamboyante du soleil. Il avait clairement une désagréable impression de déjà-vu. Et visiblement, il n'apprenait jamais de ses mésaventures.

Il sentait un étrange picotement dans le bas de son corps et de petits coups continuaient de pleuvoir sur son front. La douleur avait disparu et à présent il ne persistait qu'une légère migraine, ce qui ne l'étonnait pas vraiment au vu de tout ce qu'il avait subi au cours de la nuit -en toute franchise, il s'étonnait plutôt de n'avoir que cette légère migraine. Il ouvrit doucement les yeux de peur de se faire de nouveau éblouir, plaçant un bras en visière. Quelques secondes d'attente plus tard il put redécouvrir le monde qu'il l'entourait.

Le soleil était d'ores et déjà haut dans le ciel et il entendait distinctement le bruit des vagues s'échouant contre le rivage, créant une mélodie apaisante et doucereuse du goût du quotidien à ses oreilles. Il redressa son buste avant de découvrir avec stupeur deux mouettes qui le regardaient avec leurs yeux globuleux. Tooru cria de surprise tandis qu'il plaquait l'instant d'après les mains sur sa bouche.

S'il ne s'en était pas immédiatement rendu, à présent il sentait parfaitement sa gorge le brûler atrocement. Sans compter qu'il n'avait presque plus de voix. Il avait visiblement bien plus crié qu'il ne se l'imaginait. Terrassé par la fatigué, il se laissa retomber sur le sable, les bras se posant automatiquement le long de ses jambes. De ses jambes ?

Il se releva une nouvelle fois, son regard dérivant aussitôt sur le bas de son corps où il découvrit, à la place de son habituelle queue de poisson verte, deux belles jambes longilignes d'une peau aussi opaline que ses bras ou son visage. Il frôla du bout de ses doigts tremblants l'épiderme, tâtonnant son nouveau corps. Il avait des jambes ! De vraies jambes !

« Kenma, Tetsuro j'ai de vraies jambes ! s'exclama-t-il autant qu'il le pouvait alors que ses amis fronçaient les sourcils.

- Tu pourrais répéter ?

- J'ai des jambes ! répéta le châtain plus doucement et en tirant au maximum sur ses cordes vocales.

- Oui bien ça, on avait remarqué figure-toi ! On pourrait savoir ce qu'il s'est passé ? Hier tu étais totalement normal et maintenant on te retrouve sur la terre ferme avec des jambes ! Des jambes ! Donc des explications s'imposent ! s'exclama à son tour Tetsuro, accompagné par le hochement de tête vigoureux de son comparse.

- J'ai trop mal à la gorge... répliqua-t-il. »

Puis toutes ses émotions le submergeant, il éclata en sanglots, une véritable tempête ayant pris place dans son cœur. Une joie incommensurable l'étreignait mais un désespoir féroce la combattait. Il avait bel et bien des jambes mais le contraste avec tout ce qu'il avait dû abandonner en retour était trop fort pour lui. Son pauvre cœur se perdait entre bonheur d'avoir enfin tout ce qu'il avait toujours voulu et la peur sournoise de regretter un jour son choix, où aucun retour n'était possible.

Light on the Foam [IWAOI]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant