≬ Chapitre 29 ≬

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Avant de partir il n'avait pas pu s'empêcher d'enlacer une dernière fois la jeune femme, lui transmettant tout ce qu'il ne parvenait pas à dire avec des mots

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Avant de partir il n'avait pas pu s'empêcher d'enlacer une dernière fois la jeune femme, lui transmettant tout ce qu'il ne parvenait pas à dire avec des mots. Il était heureux d'avoir pu lui dire ce qu'il avait sur le cœur, il était comme délivré d'un poids. A présent, il n'avait plus aucun regret quelconque en ce qui la concernait. Certes il ne pourrait jamais tout lui dire donc il y aurait une petite voix en lui pour lui rappeler ses mensonges. Sauf qu'il devait aussi protéger sa famille, alors il ne pouvait pas faire mieux que cela.

Un domestique manqua de le faire tomber en courant dans les couloirs, poussant un chariot rempli de petits fours appétissants. Il lança un regard noir au jeune garçon qui s'empressa de s'incliner avant de disparaitre au prochain croisement. Ce n'était pas le moment pour se tâcher, il n'avait pas fait tout cela pour finir par tout détruire stupidement à cause d'une pauvre tâche causée par un garçon maladroit. Puis profitant qu'il n'y ait plus personne dans le corridor, il sortit la fiole du sorcier de sa poche avant de la boire sans se permettre de se poser plus de question, grimaçant suite à la saveur de la mixture. C'était une soirée importante, il devait avoir l'usage de la parole.

Il avala difficilement sa salive âcre à cause du goût de la potion en arrivant devant la porte des appartements de son amant. Devant son miroir, en partant, il s'était trouvé parfait mais maintenant qu'il n'était plus qu'à quelques secondes de voir celui qu'il aimait, toute son angoisse refoulée revenait au galop.

Peut-être qu'il en avait trop fait, peut-être qu'il faisait juste pitié dans cet accoutrement qu'il n'avait jamais réellement eu l'occasion de porter -cela ne l'étonnerait pas au vu du prétendu talent de ce couturier. Peut-être avait-il fait une erreur vestimentaire protocolaire et que cette erreur n'aurait pas été remarquée par Kiyoko.

Il se mordit la lèvre en étouffant un gémissement de détresse, il fallait qu'il ait confiance, sinon il ne pourrait pas finir cette soirée en un seul morceau. Tooru serra ses poings, déterminé dans sa nouvelle résolution mais découvrit avec horreur la moiteur de ses paumes enfermées dans ses gants. Comme pour sa première rencontre avec l'héritier du trône.

Avisant un autre domestique qui passait par là, il piqua furtivement une serviette sur son plateau. Enfin maintenant il ne savait plus quoi en faire de cette serviette. Il soupira, accablé par sa propre idiotie. Totalement désabusé, il finit par toquer sur le battant qui s'ouvrit dans l'instant même.

« Je t'attendais, eut-il le temps d'entendre avant d'être tiré à l'intérieur. »

Il fut plaqué contre cette même porte, la pauvre serviette abandonnée au sol pendant la bataille, de même que ses gants qu'il n'avait pas eu le temps de remettre, et des lèvres furent plaquées contre les siennes. Tooru savourait le baiser que lui offrait son Prince, ne se gênant pas pour entrouvrir sa bouche attaquée afin que leurs langues puissent jouer librement ensemble.

Il avait l'impression revivre.

Toute son angoisse disparaissait et envahi par les flots de son amour pour cet homme, il oubliait tous ses problèmes. Dès qu'il avait vu cette nuit-là sur le bateau, Hajime était devenu son addiction la plus mortelle mais aussi le soin de tous ses maux. Il avait un pouvoir sur lui que personne d'autre n'avait.

Light on the Foam [IWAOI]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant