≬ Chapitre 43 ≬

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L'effervescence parcourait les couloirs du palais, les domestiques s'affairant avec dentelles, tulles ou encore nappes en tout genre

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L'effervescence parcourait les couloirs du palais, les domestiques s'affairant avec dentelles, tulles ou encore nappes en tout genre. Encore, encore et toujours. C'était toujours le même scénario qui semblait se répéter à l'infini. Comme une vieille blague qui était continuellement racontée et qui finissait par perdre les maigres sourires qu'elle pouvait provoquer. 

Et de nouveau, lui se trouvait au milieu de tout ce beau monde, dissimulant autant qu'il pouvait son désespoir.

En temps normal il aurait fait en sorte de se changer les idées en allant au village ou en trouvant une autre occupation quelconque, mais quelque chose qui lui aurait permis de s'échapper du palais au moins quelques heures. Sauf qu'aucune motivation ne parcourait ses veines, il avait passé une bonne partie de sa journée dans ses appartements, sans en sortir, affalé sur un fauteuil de velours et sur les genoux un livre dont il n'avait même pas lu deux pages, il ne saurait même pas en dire le titre. Non, il avait préféré observer le temps du dehors, par ailleurs assorti à son humeur.

La pluie tombait drue sur les magnifiques jardins du palais apportant la lueur maussade des temps nuageux. C'était aussi joli qu'horriblement déprimant, cela ne lui donnait envie de rien, seulement d'être assis dans ce fauteuil sans daigner en sortir.

Bénédicte quant à elle, avait-elle aussi été enfermée dans les appartements qui leur avaient été désignés à ses parents et elle afin d'essayer les nombreuses robes de mariée qu'avait pris soin de confectionner le couturier royal sous les directives de la belle-mère. Cette dernière ayant tenté de l'attirer dans cette affreuse affaire après le petit déjeuner, tout simplement parce qu'il était un ami proche du Prince héritier donc il pourrait évidemment les conseiller sur ce qui lui plaisait. O combien il avait regretté de ne pas avoir fait apporter sa collation dans sa chambre comme il en avait pris l'habitude depuis le retour des parents de la blonde. C'était un véritable miracle qu'il ait pu s'échapper de ses griffes et il s'était promis de ne plus refaire une telle erreur.

Il s'était bien trop vite habitué au départ du couple impérial de Xerin, qui à son goût n'avait pas duré assez longtemps, alors il avait eu vite fait d'oublier le détail de leur retour. Pourtant ce n'était pas comme s'il avait pu faire abstraction de toute la cérémonie idiote qu'avait mis en place Grimbsy pour ce dernier.

Malgré tout ce cérémonial bien orchestré, il n'avait ni manqué le nombre important – bien trop important pour que cela soit une simple parade d'apparat – de soldats, qui avait été à la suite de la famille impériale, ni les affreux sourires de complaisance qu'avaient échangé les grands du monde des humains. Les menaces militaires n'étaient plus cachées, c'étaient de simples provocations publiques, un moyen d'affirmer sa puissance, sa domination sur le royaume voisin.

Et selon Tooru, cela n'était que le comble du pathétisme, cet Empereur si fier n'était qu'un enfant puéril qui se dissimulait derrière des habits couteux. Alors voir son bien aimé s'aplatir devant cet homme l'avait fait grincer des dents.

Light on the Foam [IWAOI]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant