Chapitre 12 : Aurore parle de la mort de son ami à Martin.

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Martin : Dis pas ça, il est pas mort à cause de toi !
Aurore : Tu peux pas me dire que ce n'est pas de ma faute parce que tu sais rien de ce qui s'est passé !
Martin : Raconte moi !
Aurore : Ca faisait plus de dix ans que je travaillais là-bas, on s'entendait tous plus au moins bien même si c'était la même ambiance qu'ici, un jour on me file un nouveau qui sortait à peine de l'école de police, je l'ai prit sous mon aile parce que tout le monde le rejetais, de fil en aiguille on apprend à se connaître, à s'apprécier pas seulement comme des collègues de travail mais comme des amis, on n'était inséparables, quand il est mort j'ai vrillé.
Martin : Il est mort comment ?
Aurore : Il s'est prit une balle.
Martin : Je suis désolé Aurore.
Aurore : C'est pas ta faute.
Martin : Il s'est passé quoi ?
Aurore : J'enquetais hors procédure, parce que je voulais arrêter un trafic d'organes qui faisait également trafic d'enfants. Personne me croyait quand je leur ai dit que j'avais assisté à un échange, seul Yohann m'a cru, alors tous les jours on suivait ses gars, on prenait des photos tout ça pendant trois semaines, un jour on a décidé d'intervenir seuls et c'est là que tout a basculé, on est intervenu et on les a arrêtés, sauf qu'il manquait une personne et cette personne était le chef du groupe, sur la route du commissariat, une voiture a percuté la notre, je m'en suis sorti indemne, Yohann est mort dans mes bras.
Martin : Je suis tellement désolé, et celui qui vous a percuté c'était le chef du trafic ?
Aurore : Oui, il voulait libérer ses complices mais il a fini par les tuer de peur qu'il parle.
Martin : Quel enfoiré ! T'as finis par le retrouver ?
Aurore : Oui, après des mois de recherches j'ai fini par trouver sa planque, j'y suis allée seule, on se dispute, il prend la fuite, on se retrouve sur un toit, on se bat et il bascule en arrière, il m'a dit de l'aider, mais a chaque fois que je le voyais je me rappelais qu'il avait tué mon ami, je l'ai laissé se débattre et je l'ai regardé tombé. Je sais ce que tu vas me dire mais j'étais plus moi même.
Martin : Je te juge pas, je me demande juste comment t'as fait pour vivre avec ça sur la conscience pendant toutes ses années ?
Aurore : J'arrivais pas à parler, j'avais effacer cette partie de ma vie jusqu'à que le proc m'en reparle.
Ca a n'est trop pour Aurore, raconter cette histoire qu'elle avait enfouie au plus profond d'elle lui faisait mal, elle éclate en sanglots, Martin la console.
Martin : C'est fini, je suis désolé d'avoir réouvert cette blessure.
Aurore : T'inquiète, ça m'a fait du bien de t'en parler.
Martin : Ca restera entre nous je te promets.
Aurore : Merci, Martin ?
Martin : Quoi ?
Aurore : Je voulais te dire merci d'être toujours là pour moi.
Martin : C'est normal t'es ma meilleure amie.
Aurore : Y'a que devant toi que je peux m'ouvrir comme ça, parce que je sais que tu me jugeras jamais.
Martin : Moi aussi y'a qu'avec toi que je me libére totalement.
Martin se rapproche d'Aurore, lui replace une mèche de cheveux derrière son oreille, avant qu'elle se recule.
Aurore : T'es sûr de toi ?
Martin : Certain !
Aurore : Embrasse moi alors !
Martin embrasse Aurore avant qu'elle ne prolonge le baiser. Elle se sent tellement bien dans ses bras et ça lui était pas arrivé depuis longtemps.

Une menace sévit à Sète. Où les histoires vivent. Découvrez maintenant