Fucking Butterflies 2

C H A P I T R E . 14

Note de l'auteur: Coucou tout le monde ! Je voulais juste vous dire de ne pas hésiter à voter quand les chapitres vous plaisent ! C'est un moyen de me le montrer et ça me fait super plaisir ;) 

Bonne lecture !

Point de vue de Jadde

— À moi, qu'est-ce que tu as pensé de moi la première fois qu'on s'est rencontrés ? demande-je à Clem.

Cela fait des heures que nous sommes assis ici à parler de milliers de choses. Je pourrais y passer la nuit, il sait tellement de choses, il arrive toujours à me surprendre.

— Quand je t'ai vue débouler dans mon appart, la première chose que je me suis dit c'est que t'étais pas mal. Ensuite tu as commencé à gueuler, j'avais une gueule de bois pas possible et tu m'avais légèrement interrompu dans une journée tranquille, alors je ne t'ai pas franchement appréciée. Mais d'un autre côté ça m'a dévoilé une partie de ton caractère, et ça m'a plu, tu ne te laisse pas faire.

— Est-ce que ça a servi au moins que je vienne chez toi ?

— Peut être un peu. Au départ, par esprit de contradiction, je n'avais pas du tout envie de t'écouter, et puis au final c'est resté dans un coin de ma tête. Et toi, t'as pensé quoi ?

— D'abord que tu était sexy pour un mec aussi débile, mais j'étais tellement énervée pour Sarah que je n'en avais pas grand chose à faire. Je voyais juste un cliché ambulant enchaînant les conneries.

— C'est peut-être un peu ce que je suis parfois.

— Je ne vais pas te contredire, mais je pense que tu as déjà pas mal changé. Il faut prendre en compte tout ce que t'as vécu aussi.

J'allais continuer mais la sonnerie de mon téléphone m'en empêche. Je décroche et me lève pour parler tranquillement à mon père. Il me demande quand est-ce que je devrais rentrer, je suis plutôt loin de Clem et il ne pourra pas m'entendre.

— J'ai oublié de le dire à mum ? Je pensais avoir précisé que je dormais chez Sarah ce soir.

Mon père est un peu surpris mais me souhaite une bonne soirée, ça ne lui change pas grand chose que je rentre ce soir ou demain. Je rejoins Clem qui a allumé une cigarette, je lui prends et tire une latte avant de me rassoir.

— Tu te drogues toujours ? demande-je.

— Tu sais, je n'ai pas vraiment envie d'entendre un discours moralisateur tout de suite, surtout que je t'ai vue fumer bien plus qu'une petite cigarette toi aussi.

— Ça m'est arrivé occasionnellement, j'évite et je n'y suis pas addicte. Mais ce n'était pas vraiment le truc, je n'allais pas te faire la morale. Je l'ai juste remarqué, tu as arrêté et ça te rend plus agréable, c'est tout. Ces trucs c'est bien plus dangereux que du simple tabac.

Il ne répond pas. J'ai une autre question, j'attends juste quelques secondes avant de la poser pour ne pas le braquer.

— Clem ?

— Mmh ?

— Ton tatouage tout à l'heure m'a fait penser à un truc. Enfin, pour être honnête j'y pense s'en arrêt, mais ça me pousse à évoquer le sujet.

— Je t'écoute.

— Pourquoi on n'a jamais reparlé de ce qu'il s'est passé chez moi, dans la bibliothèque ? Si tu ne veux pas, dit le moi tout de suite.

— Je n'ai pas besoin d'en parler, j'étais simplement à bout.

— J'ai l'impression que tu fais semblant de passer à autre chose comme si de rien était, que tu es dans le déni, et je ne pense pas que ça t'aide.