Fucking Butterflies 2

C H A P I T R E . 34

Point de vue de Sarah

Il est 16 heures quand je pars rejoindre Raphaël chez lui. Il devait venir me chercher avec ses amis directement chez moi à l'heure du match, mais finalement on s'est dit que passer un moment ensemble avant nous ferait du bien. J'espère que cette fois les choses ne tourneront pas mal au gymnase, à mes yeux ce lieu est maudit.

J'arrive enfin chez lui et il m'ouvre directement. Je l'embrasse rapidement avant d'entrer dans la maison. Voyant qu'il joue nerveusement avec ses mains, un léger sourire m'échappe.

— Tu vas gérer, tente-je de le rassurer, comme d'habitude.

— C'est la finale et ma dernière année. C'est le dernier match de toute ma vie dans cette équipe. Je ne peux pas le rater, je m'en voudrais trop.

— Déjà, tu ne vas pas le rater, vous les avez tous explosés jusqu'ici. Ensuite, même si vous perdez, tu auras passé des années à jouer, à porter ton équipe en tant que capitaine et le plus important c'est que vous aurez tout donné.

— Je sais, et puis on a toutes nos chances, on a une équipe incroyable. Mais je veux finir sur une victoire.

— Je comprends, mais ne te rend pas malade pour ça. Regarde ce que vous avez déjà accompli, c'est déjà beaucoup.

— C'est vrai, répond-il en souriant avant de s'approcher de moi pour poser ses lèvres sur les miennes.

Il me fait doucement reculer jusqu'à sa chambre. Son téléphone sonne mais il l'ignore et me pousse sur son lit. Il continue de m'embrasser avec envie, glissant sa main sur ma hanche avec une délicatesse envoûtante. Il se redresse pour enlever son t-shirt quand son portable sonne une nouvelle fois. Un soupir lui échappe, puis il me lance un regard désolé avant de répondre.

Je m'assoie en face de lui et écoute les bribes de conversations en tentant de comprendre. essaie de comprendre. Je pense que c'est l'un des joueurs de son équipe qui est au bout du fil et qu'il veut venir nous prendre plus tôt que prévu. Raph tente de négocier mais apparemment il n'y a rien à faire, il raccroche et soupire avant de s'étaler dans le lit.

— Qu'est-ce qu'il se passe ? demande-je.

— Mon équipe est en stress et en tant que capitaine je dois aller sur place pour "remotiver les troupes".

— Ils ont besoin de toi une dernière fois avant que tu partes.

— Je t'avais promis qu'on aurait ce moment ensemble avant.

— On trouvera un autre moment, c'est le dernier jour pour eux. Ils viennent nous chercher dans combien de temps ?

— Très vite, il faut que je prépare le reste de mes affaires et on y va.

C'est vrai que j'aurais préféré passer une heure tranquille avec lui, mais je sais que c'est important à ses yeux et qu'il doit le faire. Une voiture arrive rapidement et nous partons en direction du gymnase. Une fois là-bas, Raph reste avec son équipe et je m'assoie dans les gradins pour observer ce qu'ils font. Ils ne se dépensent pas trop et gardent leur force pour le match. Après de longues minutes, Raph vient vers moi et s'assoit.

— L'équipe adverse est arrivée, explique-t-il, les supporters ne devraient pas tarder non plus.

— Détends toi, joues sans te poser de questions. Tu vas être génial.

Il boit quelques gorgées d'eau et me répond d'un un léger sourire forcé, il n'arrive pas à se détendre.

— Il faut que j'y aille, continue-t-il en se levant.