C H A P I T R E . 16

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Point de vue de Sarah

Nous sommes allongés le canapé de Raph, j'ai enfilé son sweat puisque mes affaires sont loin d'avoir séché. Nous ne disons pas un mot, il passe simplement sa main dans mes cheveux pendant que j'admire encore une fois son collier. Je ne sais pas pourquoi il m'obsède autant, je le trouve magnifique et touchant. À chaque fois que je le vois ça me rappelle qu'il est fort mais surtout tout ce qu'il traverse, à quel point il doit souffrir. Je pose ma tête sur son torse et soupire.

— Qu'est-ce qu'on est maintenant ? murmure-t-il finalement.

J'avoue que je n'ai pas vraiment la réponse. Notre situation n'est pas seulement inhabituelle, elle est super étrange.

— J'en sais rien.

— Qu'est-ce que tu voudrais ?

— Tu veux la vérité, là, comme ça ?

— Non, je préfère que tu mentes, ironise-t-il, c'est quoi cette question ?

— Je ne veux plus jamais te voir ou te parler, répond-je pour le provoquer. Nous deux on n'est rien, je ne peux même pas supporter l'idée d'entendre ton prénom. Raphaël ? Ça sonne mal...

Il se met assis pour attraper le plaid et fait semblant de m'étouffer avec pour que je me taise. Je prends le coussin du canapé pour me défendre et lui jette dessus, c'est devenu une routine.

— Qu'est-ce que toi tu veux ? demande-je.

— Là ? T'embrasser, répond-il sans me lâcher du regard.

Je souris quand il vient poser ses lèvres sur les miennes, j'aimerais rester avec lui des heures, je ne pourrais jamais me lasser de nos moments ensembles. Soudain mon téléphone sonne, je lève les yeux au ciel et vois que c'est ma mère. Je dois être ici depuis une heure et je ne l'ai pas prévenu, je vais me faire tuer.

— J'ai pas vu le temps passer, lance-je en répondant, j'arrive.

— Tu n'as pas vu le temps passer ? Et tu crois que c'est une excuse ? J'en ai ras-le-bol que tu me fasses ce coup-là Sarah !

— Je te dis que j'arrive, pas la peine de crier.

Je lui raccroche au nez. Elle me fait la leçon maintenant ? Raph semble quelque peu perturbé par cet accrochage.

— Je comprends que tu sois en colère contre elle, mais tu ne devrais pas lui parler comme ça.

J'imagine que ça peut paraitre inconcevable pour lui. Si ses parents étaient là, il ferait tout pour profiter de chaque instant avec eux. Mais parfois il y a des conflits qui sont inévitables, celui-là l'est à mes yeux. Pourtant, Dieu sait que je suis peu rancunière normalement.

— Je lui parle comme je veux. Il faut que j'y aille.

— Je sais, répond-il en soupirant.

Il reste allongé sur moi, je n'ai aucune envie de partir, je le prends dans mes bras et nous restons comme ça un bout de temps. J'ai l'impression que je vais m'endormir, je suis tellement bien ici, seulement il lève sa tête et remet ma mèche de cheveux derrière mon oreille en lançant :

— Je te raccompagne.

Je me lève à contre cœur et met mon jean, il est moins humide que tout le reste de mes vêtements, je laisse mes autres affaires sécher ici et les récupèrerais plus tard.

Nous nous dirigeons vers la voiture, je m'assois en ayant parfaitement conscience qu'à tout moment notre conversation de tout à l'heure pourrait recommencer.

Fucking Butterflies 2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant