C H A P I T R E . 24

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Point de vue de Sarah

Je me réveille dans les bras de Raph, il est encore endormi. Soudainement je me souviens que nous ne sommes pas en week-end et que j'ai cours à 8 heures. J'allume mon téléphone et vois qu'il est déjà 7h40. Je secoue Raph en lui rappelant qu'on est mercredi, il se lève rapidement et nous nous préparons à la vitesse de la lumière.

— Tu n'as pas des feuilles et un stylo à me filer ? lance-t-il.

— Pourquoi faire ?

— Je n'ai pas le temps de passer récupérer mes affaires chez moi. J'ai un sac dans ma voiture qui fera l'affaire mais il me faut de quoi écrire.

— On doit passer chez toi, tu ne peux pas aller au lycée sans tes cours et tes livres.

— Mais si, dépêches toi on n'a pas le temps.

Je lève les yeux au ciel, c'est bien son truc d'être aussi indifférent. Déjà que je ne suis pas du matin, mais c'est encore pire quand je n'ai pas le temps de me préparer tranquillement et de boire un café. Il sort par la fenêtre, au cas où mes parents seraient en bas, et dévale les escaliers pour le rejoindre.

— Tu n'es pas encore partie ? s'étonne Chris en me voyant. Tu vas être en retard, tu veux que je te dépose en voiture ?

— Non, t'en fais pas, m'exclame-je en sortant.

Je rentre dans la voiture de Raph et il démarre rapidement. Je déteste partir le matin alors qu'il fait presque nuit, ils n'ont pas l'impression que c'est un signe qu'il est trop tôt pour aller travailler ? Cette journée commence très mal. D'un coup, il me tend un A rouge aimanté.

— C'est pas censé être collé derrière ta voiture ça ? m'étonne-je.

— Si, justement. Je le range dans ma portière pour pas me le faire voler et j'ai oublié de le remettre.

— Qui va voler un truc pareil ? Tu es parano.

— Tu peux ranger la Sarah du matin et être agréable cinq secondes ?

— Quand tu rangeras le Raph tête en l'air qui part sans ses affaires en cours et oublie de coller le A derrière sa voiture. Pourquoi tu me le files ?

— Comme ça au feu rouge tu sors de la voiture et le met à sa place.

— Tu es complètement barjo ! Je ne savais pas que tes neurones mettaient autant de temps à se réveiller le matin. Ce n'est pas prudent de sortir de la voiture com-

Il ne me laisse pas finir et s'arrête au feu. Malgré tout, je prends ma mission très à cœur et me précipite coller ce putain de A avant de revenir.

— Pas mal, rit-il.

— Tais-toi et démarre avant que je m'énerve. Je viens de risquer ma vie pour toi, tu es au courant ?

Il allait me répondre mais je crois qu'il ne sait plus quoi dire, il sourit juste en restant concentré sur la route. Sa main droite approche la mienne et il la serre sans rien dire. Il hésite un instant à parler.

Il allait se lancer quand soudainement une voiture débarque de nulle part à contre-sens, il lâche d'un coup ma main et tourne le volant rapidement pour l'éviter. Tout se passe très vite, je n'ai même pas le temps de réfléchir, j'essaie juste de m'accrocher. J'ai l'impression que mon cœur s'arrête quand l'autre voiture nous rentre dedans. Raph essaie de garder le contrôle mais c'est impossible et nous glissons dans le fossé.

***

Le médecin m'a annoncé que je n'avais rien en dehors de mes égratignures et hématomes depuis de longues minutes maintenant. J'attend Raphaël depuis bien trop longtemps et je m'inquiète de ce qui pourrait autant le retenir.

Fucking Butterflies 2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant