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Du plus loin qu’il se souvenait , Jungkook s’est toujours sentit horriblement seul.
Au départ, ça n’était pas une mauvaise solitude. Juste une appréciation de lui-même, il aimait se tenir compagnie  Pour lui, être seul était la meilleur protection au monde. C’était son endroit sur, sa safe place.

Il était le seul capable de s’apaiser, de s'aimer, de se protéger lorsque la peur d’autrui ressurgissait.

C’est devenu nocif à ses 13 ans. On pourrait dire que c’était cause de l’adolescence, que ça allait passer. Tout le monde disait que c’est une tristesse passagère, tout le monde s'en  foutait. Alors, comme pour s’effacer, il a fait l’inverse.
Il est devenu excentrique, surexcité. Il a fait en sorte de se montrer toujours heureux, de sa cinquième à sa quatrième.
Peut-être même avant, mais cela était alors inconscient. Il avait si mal , de cacher son âme poétesse.

Alors, il écrivait.

Il devint alors nocif pour lui-même. Et plus le temps passait, plus ça empirait. Il a même finit par croire en sa joie de vivre. Il s’est effacé, il a goûté le poison. Il a essayé de se faire du mal, de se supprimer. Jusqu’à ne plus faire que le poids d'une plume lorsque son cœur faisait celui d’un plomb. Il était encore plus léger que le Crépuscule, se transformant en Aube. Il était devenu tout aux yeux de tout le monde, il était devenu rien aux yeux de son âme.
 

Jusqu’à lui.
Jusqu’à découvrir son vrai soi, Jusqu’à découvrir qu'il était finalement d’Or, et lui d’Argent.
Il a finit par trouver son âme sœur, son Taehyung.

Et rien n’était plus beau que la désignation de l’appartenance.

Et malgré la légère chaleur des bras de son Aube, il sombra tout de même dans son  habit de Ténèbres.


«  Jungkook ? Hey, Mon Ange ? »
Ses yeux s’ouvrant doucement, il contemplait comme première vision son Aube, qui avait les yeux bouffis, légèrement rougis par une nuit de pluie.

Mon ange.

«  Taehyung ? » souffla t-il.

Il était vivant. Il est vivant . Il sera vivant. Pour toujours et à jamais, jusqu’à ce que la mort les sépares. Jusqu’à ce qu'ils sombrent main dans la main, cœur en cœur, dans la douce coulée ténébreuse, devenue de lumière et de pastel.

«  Je suis là sunshine. Pour toujours et à jamais. » 

Malgré l’environnement bien que trop sombre,  bien que trop sobre, ils brillent de 1000 couleurs. Tout était une chaste peine bien vite remplacée en éternelle lumière.
 
Ils se regardent, ils sourient. Tout est plus beau à deux, et toi tu l’es encore plus. Peu importe à quel point tu sombres, peu importe la vitesse à laquelle la nuit tombe. Je sais que tu as beau crier à l’aide, et moi je serai la pour t’empêcher de te noyer.
 

Jungkook, en une période étonnement courte, avait repris une quantité d’énergie conséquente. La nuit commençait à tomber sur Séoul. C’était en plein  mois de novembre, tirant bientôt sur Décembre. Le temps y était d’une froideur glaciale au matin, se réchauffant légèrement au soleil de l’après midi.

Il était encore chez Taehyung se laissant bercer dans ses fins bras. Tout était calme, tout était chaud. Ils étaient dans une bulle de chaleur, de douceur.

«  Sortons » Fit Taehyung, soulevant Jungkook par les hanches, le faisant tournoyer , causant deux sourires.

« Je n’ai même pas la voiture de mes parents »
«  Et bien,
 
Courons. »
 
• 
Taehyung.

Il avait traverser la torpeur, la douleur, le doute et la maladie.  Et pourtant, de grands sourires illuminaient leurs beaux visages transcendés de bonheur.

Pour lui c’était la première fois, pour l’autre c’était aussi une première fois.
 
Ils riaient à gorge déployée, à l'unisson. Leurs cœurs aussi, battaient à l'unisson.
Leur rythme de course se ralentissait au fur et à mesure que la pente montait, ils fatiguaient alors qu'ils entraient sur le point le plus haut de la ville. Leurs cœurs battaient fortement dans leur poitrines dû à sa course effrénée, mais aussi au fait que de là où ils étaient, ils sentaient leur âmes se reconnaître, se retrouver.

Malgré la torpeur, la douleur , le doute et la maladie ;
 
Jungkook
 
Et pourtant, de grands sourires illuminaient leurs beaux visages transcendés de bonheur.

Nous-

Dans une pulsion interdite,
Dans une bulle,
 voir même quelque chose qui s’apparentait à de la folie, on se regardait.

Je redécouvrait ses iris, lourdes de sens, nos yeux se rencontrèrent, ils se fixaient comme deux âmes sœurs qui se retrouvaient. Je ne sais pas combien de temps était passé, combien de minutes ? Cela semblait être une éternité. On sentait l'air frais du à la hauteur, les respirations toujours un peu erratiques cause de notre course effrénée précédemment passée.
Inconsciemment, nos visages se rapprochaient, nos yeux fixaient les croissants de l'autre, nos corps se compressaient.

 J’avais peur, de le blesser, qu'il s’échappe.
Avec lui, je voulais refaire le monde, transformer nos maux en mots , graver la douleur sur la pierre plutôt que dans nos corps .

Dans un mouvement un peu maladroit, voir même brusque, j’attrapais ses hanches. Ses fines courbes, presque féminine tellement elles étaient fines. La délicatesse, la sensibilité de son âme poétique. Ce n’était rien d’érotique, rien d’amical.

Il passa ses bras autour de ma nuque sans jamais cesser de me regarder, lui et son atroce timidité, avec ses jolies prunelles quand lesquelles j’ai eu envie de me perdre maintes et maintes fois.  Par impatience, par folie, et par amour, nos lèvres s’unissaient.

Ce n’était pas un baiser langoureux, c’était une simple pression, qui transmettait tout l’amour qu'on se portait. Même un inconnu aurait pu entendre nos cœurs qui battaient à l’unisson. Nos yeux humides se rencontraient de nouveau, puis nos lèvres s’écartaient doucement. Je posais mon front sur le sien, nos nez se frottant, et on fondait en larmes. L’air séchant nos douces pluies salées, berçant nos respirations, remplissant nos poumons qui criait une envie de vivre, de se redécouvrir, de refaire le monde.

Des larmes qui exprimaient l’amour que je lui portai.

C’était un Je Suis La  et un Je T'aime silencieux, mais on se comprenait. Alors, comme pour accepter toutes nos paroles, on s’embrassait. Encore et encore, jusqu’à manquer de souffle, jusqu’à tomber à genoux.
Jusqu’à sentir nos cœurs revivre.
 
Il se faisait enlacer,
Il ornait tout l’amour du monde.
 
Orlane.

L'amour que je porte, repose en moi

Cette douce cacophonie.

Tu es la cause de mon euphorie.
 
 
 
 

𝐒𝐇𝐀𝐃𝐎𝐖 [ᴋᴛʜ+ᴊᴊᴋ] RÉÉCRITUREOù les histoires vivent. Découvrez maintenant