𝐒𝐇𝐀𝐃𝐎𝐖 [ᴋᴛʜ+ᴊᴊᴋ] RÉÉCRITURE

8

-          Taehyung !

L'on voyait dans la nuit encre, le Crépuscule et L'Aube, se balançant dans une faune incertaine, lieu où lors de la douce journée les petites âmes aiment se retrouver.
Il fait nuit, il fait encre, tout est sombre. La lumière n'est plus le Clair de Lune, c'est désormais eux. Car ensembles, tout rayonne. Ensembles, ils rayonnent. On entendait des éclats de rires dans les habitations adjacentes, des familles normales, des pavillons comme les autres.
Et au milieu de toute cette ruelle endormie, on entendait une fleur et un fruit, parlant de l'aube et de la vie. Les règles n'existaient pas, ils sont la règle, ils sont l'univers et rien n'est législateur.

Le Crépuscule brille et s'alliance dans l'âme chasseuse de lumière de Jungkook.
L'Aube se cherche et se déverse dans l'âme mal éclairée de Taehyung.

Ils sont jour et nuit, ils sont Ciel et Terre. Et en regardant les astres, on y voyait la vie renversée. Et en se regardant dans les yeux, on y voyait les astres. 

Et Taehyung sourit. Et Taehyung, fait refléter ses belles pupilles dans celles de Jungkook. Et  c'est lui et c'est lui aussi. Et ils se cachent, se trouvent. Ils font de la balançoire, dans l'espoir de se propulser vers les astres.

Jungkook a volé la voiture de ses parents. Et avec, ils font le monde,  ils ouvrent les fenêtres, décapotent  le toit. Ils rient, ils pleurent, ils crient. Ils sont tout, ils sont rien. Et même quand tout est sombre, leur âme brillent.
 
C'est l'histoire d'un chasseur de lumière et de cette dernière.

Ensembles, ils brillent d'euphorie. Tout est coloré, car ensembles ils créent l'euphonie.
Taehyung se découvre ! Taehyung respire ! Il remplit ses poumons usés par la fumée nocive ingérée et se réapprovisionne en oxygène. Et l'oxygène c'est lui. Sans se le dire, Sans le penser, il le sait.
Alors il met fin à cette perpétuelle querelle en une nuit, il le dit ! Et avec Jungkook, il parcoure les autoroute, il détruit les Arrêts de Bus, il rigole, il fait vibrer ses cordes comme de la basse. Et tout est rapide, mais tout est si beau.
 
Ensembles, ils sont si beaux.
 
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« - Taehyung, tu ferais quoi si tu était un oiseau ? »
« - J'irais à ta rencontre. Et toi ? » 
« - Je serai ta Blanche Colombe. »
Ils se sourient.
En roulant si doucement, ils parlent de la Vie, de la Mort. Ils parlent de Sussy, de Vivaldi.
Ensembles ils font des mots compliqués, ils réinventent la langue, ils font Promesses de Vie.
 

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-          Attrape ma main !

On se hisse.
Et dans un sourire, on montait sur le toit. On s'allonge, on se tait. Et simultanément, on tourne la tête. Et sans savoir pourquoi, on se tient fort la main. Et sans une once de pudeur, on pleure. On déverse nos sorts, comme pour pluie qui commence à tomber des astres.  
 
Et Taehyung redécouvre la Vie, et il veux tout rattraper avec lui.
 
Ils étaient naïfs, de croire en ce compte de fée. Le temps va-t-il, rattraper cette promesse ?
 
.
 
 
Les lignes du labour dans les champs en automne
Fatiguent l'œil, qu'à peine un toit fumant distrait,
Et la voûte du ciel tout entière apparaît,
Bornant d'un cercle nu la plaine monotone.

En des âges perdus dont la vieillesse étonne
Là même a dû grandir une vierge forêt,
Où le chant des oiseaux sonore et pur vibrait,
Avec l'hymne qu'au vent le clair feuillage entonne !

Les poètes chagrins redemandent aux bras
Qui font ce plat désert sous des rayons sans voile
La verte nuit des bois que le soleil étoile ;

Ils pleurent, oubliant, dans leurs soupirs ingrats,
Que des mornes sillons sort le pain qui féconde
Leurs cerveaux, dont le rêve est plus beau que le monde !*

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Et bercés par les astres, ils se sont assoupis, sur le toit d'un inconnu, mains enlacées.

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*œuvre de Sully Prudhomme, Sonnet.