𝐒𝐇𝐀𝐃𝐎𝐖 [ᴋᴛʜ+ᴊᴊᴋ] RÉÉCRITURE

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La douleur brûlait son abdomen, comme la cendre encore brûlante d'une cigarette. Les ombres se battaient dans son nœud intérieur, dépassant la frontière de ses paupières pour caresser sa jolie peau. Le cœur au bord des yeux, il débattait avec ses démons intérieurs. La froideur de la nuit nourrissait l'Ombre, qui s'affairait à se lover sur le torse du noiraud.
Elle lui chuchotait, comme un secret, ésotérique, les plus lentes paroles. Sa Venise coulait, dans son imaginaire.
Les larmes coulaient, bruyamment, douloureusement. Peu clairvoyant, l'esprit embaumé, une affliction s'abattait sur son subconscient. Comme prit de spasmes, hoquetant douloureusement, ses muscles se contractaient subitement, au même rythme que son encéphale qui lui lançait rageusement.
Ses sanglots étaient bruyants, ses cordes vocales lui brûlaient à en vouloir vociférer contre son Tout Entier.
La Lune l'observait, car son Aube était là, les yeux rougis, les jambes recroquevillées, prêt à s'abandonner, vers la Renaissance, le Renouveau.
Les crampes lançaient son corps, vide d'énergie. Soudainement, son voile opaque n'en était plus un, la Nuit n'était que le Jour.

C'était la désillusion, dans son monde dérisoire.

L'horloge tourne, les minutes se figent.
L'Ombre n'en était plus une, mais elle n'avait pas disparue. Dans son oreille, sur son épaule, elle se cachait. Taehyung était conscient, mais sûrement pas suffisamment pour lui.

Sortant de sa torpeur, il sentit une main sur sa nuque, une autre sur son épaule droite. Lui-même, sur son flanc droit, son vis-à-vis à sa symétrie.

Le visage cerné, tiraillé par l'inquiétude, son Crépuscule le regardait. Une légère pression sur son épiderme nue, ils étaient collés, dans une étreinte humide de sanglots, trempée d'amour.
Les mains tremblantes, trop faibles pour serrer celles de son amant, agrippaient faiblement les mèches folles de ce dernier.

Il ne voulait pas en parler, du moins, il en avait terriblement peur.

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Il buvait ses paroles, mais elles étaient de l'éthanol, alimentant le feu en lui.
Ils brûlaient d'amour, mais le feu était bien trop fort.

Ils se regardaient, les larmes avaient cessées. Lèvres contre lèvres, elles se frôlaient,se touchaient sans jamais vraiment s'attacher.

Jungkook essayait de lui parler, fredonnant doucement.
Puis, comme si il savait de quoi son bien aimé avait besoin, il chuchota d'une légère voix, un simple ;

« Je T'aime. »

Menteur.

Et les yeux de son bien aimé avaient changés. Soudainement vitreux, comme hypnotisé, il lâcha doucement la main de son Crépuscule.

Et l'Aube essayait, de lui souffler, ces trois mots.

Il ment.

« Je... »

Ne lui dit pas.

Sa phrase inachevée, suspendue dans l'air. L'Ombre lui parlait, le menait.
Et comme une folie passagère, il se leva soudainement, courant jusqu'à sa salle d'eau. La porte verrouillée, les larmes coulaient, brûlantes.
Il comptait d'un rythme perdu, mélangeant les chiffres, perdu dans l'angoisse.

1

2

La porte secouait dans son dos.

3

4

5

« Ouvre cette porte ! »