𝐒𝐇𝐀𝐃𝐎𝐖 [ᴋᴛʜ+ᴊᴊᴋ] RÉÉCRITURE

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Jungkook voulait écrire le plus beau des poèmes pour Taehyung. Il voulait écrire son amour, tant il n'en avait pas pour lui même. Jungkook voulait aimer Taehyung plus qu'il ne s'aime, lui même, l'erreur était fatidique, dangereuse, sournoise, comme un serpent qui venait piquer votre chair sous anesthésie. La chute fut lente et douloureuse, le Renaissance prit fin.

Taehyung aimait Jungkook, comme la prunelle de ses yeux. Ils s'aimaient, d'un amour platonique et arcadique, aussitôt que le premier baiser.

Jungkook adorait l'horizon. Ça roulait sur la langue, comme les vagues de mer salée. Un peu comme ses larmes, elles coulaient lentement, la cascade fuyant, doucement. Un peu comme Taehyung, la mer, calme, paisible, impassible à la manière de son cœur. Les profondeurs des abysses vagabondaient, grondaient, comme un feu crépitant, étouffé, à la manière de son cœur plongé sous l'océan.

Taehyung repassait les mêmes mots, images, derrière ses paupières, papillonnantes. Il repassait les films d'un soir de Crépuscule. L'air frais englobait sa peau froide, terne. L'Aube , chaud, glacé, jalousait le midi solaire, brûlant de fièvre.
Tandis que l'Aube semblait s'enliser dans une neige poudreuse de titane, son esprit semblait vagabonder dans un monde où le Crépuscule et l'Aube n'étaient pas séparés par le pic lunaire, le midi solaire. Tard dans la nuit, tôt dans la matinée, une légère rosée saupoudrant les pétales, l'herbe verte au soleil brûlant, à la couleur d'Or, et la Lune aux illusions d'argent, reflétaient toute leur infinité.

Le vide semblait combler Jungkook et Taehyung. Pour l'un, ce fut la colère, pour l'autre, le malheur. La Terreur semblait essayer de ramper dans leur cœurs, elle y laissait une colère, une couleur Pourpre derrière son destructeur passage. L'Ombre, dans son habit de velours côtelé, d'où une odeur de jasmin s'enlisait. Elle lui caressait doucement, douloureusement, sa peau meurtrie par la sécheresse, presque estivale.

Aimer le diable semblait s'y facile quand il était le seul ayant les bras ouverts.

Un frisson trancha le torse du Crépuscule levant. Au creux de sa peau, glacée, un noyau d'Or semblait persister. Luttant, comme une flamme sous l'eau, pour ne serait-ce que ressentir l'euphémisme d'une victoire. Il luttait dans une course effrénée, essoufflé, suivant cette grande ours dorée. Deux mille pieds sous terre, même la lune semblait s'y trouver, enterrée, tant le ciel de sa nappe Marine était terne ce soir là.

La Résonance s'écroule, inerte face au silence, l'écho mort. Le vide, l'écho d'un soir sans étoiles. Le jour, cette brise de pleine Lune, la fin, d'un idylle naissant, débutant d'une simplicité déconcertante.
Jungkook persistait, tel son étoile, d'esprit, de corps et d'âme. Il croyait encore, en cet amour dérisoire, la peine semblait brûler son Être. Qu'importe la douleur, tant qu'il restaient ensembles, Maître de l'Aube, camaïeu de Pourpre, Mauve, Du Crépuscule, mélodie d'Azur.

Car on aura bientôt plus le temps d'attendre.

La fatigue paralysait ses membres, comme un grondement, soufflé dans l'écho. Le sifflement cogne, frappe, malmène son être.

L'Aube ne pouvait pas se comprendre. Il était bloqué, scrutant chaque détails de son âme, au travers des yeux de Crépuscule bien trop aveuglé par la douleur. Elle était lancinante, elle lançait dans tout ses membres.
Ses vieux démons rodaient, comme une brise en plein printemps.

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L'Andrinople remplissait ses pupilles, il l'embrassait de ses lèvres enflammées.
À nouveau, un sanglot frappa. Il était dévastateur, comme il l'avait toujours été.
Taehyung et Jungkook étaient séparés. Une fois de plus, le silence âpre était le seul présent, rugueux, amer, il était devenu habituel.
Ce Silence semblait inexplicable aux yeux du doré.
Pour le noiraud, il semblait être sa seule protection. Comme une carapace, il aimait tellement sa douleur qu'il préférait s'y enfermer.