Partie 7 - Le rêve.

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Il caressa le visage du robot endormi à ses côtés, ses doigts dégageant avec délicatesse pour ne pas le réveiller des mèches de cheveux trempés de sueur de son visage. De sueur... C'est vraiment incroyable cette technologie, se dit-il alors en se disant que le plus jeune avait vraiment l'air d'un véritable humain. Évidemment, il savait que c'était faux car il l'avait allumé en appuyant sur un bouton situé sous son oreille, mais... réellement, s'il n'était pas celui qui l'avait réveillé, il aurait pu s'y méprendre. Il n'aurait jamais fait la différence entre un réel humain et lui. C'en était presque effrayant. Il pensa alors en posant son regard sur ses paupières closes que ce n'était pas normal. Le robot n'était pas censé dormir. Il en était sûr, il l'avait lu dans son manuel quand il avait attendu qu'il se réveille après qu'il ait perdu connaissance dans ses bras dans la salle de bain. Aurélien avait paru s'effondrer comme une machine qui a trop chauffé et il avait paniqué, se demandant ce qui n'allait pas chez lui. Il l'avait ensuite sorti du bain et l'avait séché difficilement avant de l'emmener jusqu'à sa chambre. Il avait ensuite essayé de le réveiller, mais rien n'y avait fait alors il l'avait laissé reposer sur son lit dans l'idée de chercher dans le livre une réponse. En vain. Le robot n'était pas censé s'éteindre de lui-même. En tout, réfléchit-il, Aurélien s'était écroulé deux fois : la première fois qu'il avait essayé de faire quelque chose avec lui quand il l'avait allumé et dans la salle de bain un peu plus tôt. Et par deux fois, à chaque fois qu'ils avaient fait l'amour – ou en tout cas à chaque fois qu'il l'avait utilisé, se reprit-il –, le robot s'était endormi après l'acte. Il devait définitivement avoir un problème. Peut-être dans ses circuits, allez savoir, il n'y connaissait rien. Il se dit alors qu'il ferait mieux d'écrire un mail ou d'appeler l'institut pour leur poser des questions sur le robot qu'ils lui avaient envoyé. Il était mignon, c'était vrai. Il lui plaisait beaucoup, il devait bien l'avouer. Mais un robot cassé n'était pas un bon plan. Allez savoir ce qu'il pouvait arriver encore, si certains branchements n'étaient pas à la bonne place ? Ça pouvait être dangereux. Il entendit alors Aurélien gémir doucement près de lui et il sortit de ses pensées en l'entendant. Il se concentra alors de nouveau sur son visage et se rendit compte que sa main était toujours posée sur sa joue. Il vit soudain Aurélien froncer les sourcils dans son sommeil et quand il le vit entrouvrir les lèvres dans un petit gémissement plaintif de nouveau, il exhala un petit rire silencieux.

« Aurél... De quoi tu peux bien être en train de rêver, hein ? Ça ne t'a pas suffit tout à l'heure ? »

Il éloigna sa main du visage d'Aurélien pour pouvoir se redresser sur le matelas et quand il fut agenouillé sur ce dernier, il amena le plus jeune à se positionner sur le dos avant de l'enjamber et de se pencher en direction de son oreille gauche.

« Pour quelqu'un qui ne sait plus comment faire l'amour, tu es bien insatiable... lui murmura-il dans un sourire, enfouissant son visage dans ses cheveux mi-longs. Ça fait même pas 24h que je t'ai et j'ai déjà assez expérimenté plus que ce que je voulais à la base... »

Il glissa une main entre son torse et celui du plus jeune pour pouvoir caresser sa peau de ses doigts et il l'entendit gémir faiblement sous lui au contact :

« T'aimes ça, Aurél ? Ça te fait du bien ? Tu aimes quand je te touches ainsi ? » dit-il alors qu'il caressait de ses doigts la peau blanche du plus jeune coincé sous lui.

Il vint mordre doucement la peau sensible du cou d'Aurélien et lorsqu'un petit sanglot brisé parvint jusqu'à ses oreilles, il choisit de l'ignorer. Aurélien était tellement tentant, même endormi. Il ne pouvait pas s'en empêcher. C'est lui qui l'avait tenté en gémissant dans son sommeil. S'il ne voulait pas qu'il lui saute dessus, il aurait dû s'abstenir de faire des rêves érotiques dans son lit alors qu'il était allongé à ses côtés. Et puis de toute façon, ça lui faisait du bien, non ? Ça ne pouvait que lui faire du bien. Et même si ça ne lui plaisait pas, il n'avait pas son mot à dire là-dessus. Il avait été désigné dans ce but précis : assouvir ses fantasmes les plus fous. Alors il allait se laisser faire et se taire. Parce qu'il lui appartenait.

Fiction OrelxGringe - Apprends-moi. Où les histoires vivent. Découvrez maintenant