Partie 6 - Le problème.

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Il était en train de se frotter sans pouvoir s'en empêcher contre le matelas sur lequel il était allongé quand il entendit la porte de la chambre s'ouvrir derrière lui. Il s'immobilisa soudainement et s'arrêta de respirer, son cœur s'emballant dans sa poitrine à l'idée de s'être fait prendre. Il resta silencieux, le visage toujours enfoui dans l'oreiller devant lui et priant pour que Guillaume n'ait rien vu de ce qu'il était en train de faire, le cœur battant à mille à l'heure dans sa cage thoracique. Il était immensément embarrassé. Mais plus encore, il avait peur de sa réaction. Il entendit alors des bruits de pas s'avancer dans sa direction et il eut l'impression que son cœur allait sortir de sa poitrine tant ce dernier battait fort. Il sentit ensuite Guillaume s'asseoir près de lui sur le matelas et quand il le sentit poser sa main sur son dos nu, il eut envie de pleurer.

« Aurél...? T'es réveillé ? l'entendit-il lui demander alors qu'il le sentait se mettre à caresser son dos avec douceur et quand il ne répondit rien, s'efforçant de garder le silence pour lui faire croire qu'il dormait, Guillaume reprit. Je sais que tu ne dors pas, hein... Je t'ai entendu. »

Il poussa un petit gémissement étranglé à ça, ses joues se mettant à le chauffer horriblement à la seule pensée que Guillaume était venu voir s'il était réveillé parce qu'il l'avait entendu. Il sentit alors ce dernier se pencher par-dessus lui pour venir lui murmurer quelque chose à l'oreille, enfouissant pour cela son visage dans ses cheveux.

« Aurél... Qu'est-ce que t'étais en train de faire là ? Je t'ai vu, tu sais, ça ne sert à rien de me le cacher... »

Il sentit ses joues le brûler de plus belle en entendant Guillaume lui dire cela et il sentit ce dernier passer une main dans ses cheveux afin de dégager les mèches qui recouvraient son visage. Il entendit alors Guillaume exhaler un petit rire au-dessus de lui et il ouvrit les yeux d'un air hésitant pour lui lancer un regard en coin inquiet.

« Aurél... Tu as honte ? lui demanda Guillaume en exhalant un autre petit rire et il sentit ses yeux le brûler, se demandant si le plus grand était en train de se moquer de lui. Tu n'as pas à avoir honte, hein. C'est naturel...

— Mais j'y... Jy arrive pas... réussit-il enfin à dire, la gorge nouée.

— À quoi, Aurél...? Qu'est-ce que tu n'arrive pas à faire ?

— Là... Là où tu m'as touché tout à l'heure dans le bain... balbutia-t-il, immensément gêné. Je n'arrive pas... Ça me chatouille... Ça me gêne... J'ai l'impression... que je vais imploser si je ne fais rien... Si je n'arrive pas... à me défaire de cette sensation... »

Il tourna le visage afin d'enfouir ce dernier dans l'oreiller pour se cacher à la vue du plus grand, un sentiment de gêne intense venant se déverser en lui à ce qu'il avait osé avouer, et c'est alors qu'il sentit Guillaume se pencher encore une fois par-dessus lui dans son dos. Les doigts du plus grand se posèrent de nouveau sur sa joue, se remettant à danser sur sa peau, et il le sentit enfouir son visage de nouveau dans ses cheveux :

« Ça te gêne...? l'entendit-il lui murmurer et il hocha la tête dans l'oreiller du plus grand, les larmes aux yeux. Mais Aurél... Ce n'est pas grave ça. Je sais très bien ce que tu as, hein. Et je vais t'aider à te débarrasser de cette sensation désagréable. Tu es d'accord ? »

Il hésita un moment, se demandant ce qu'il voulait dire par là, avant de hocher lentement la tête. Guillaume lui murmura alors un petit C'est bien, Aurél, avant qu'il ne le sente enlever sa main de son visage. Il sentit cette dernière se poser sur son dos pour le caresser avec douceur, glissant toujours plus vers le bas, et il se tendit en comprenant enfin ce qu'il avait en tête en sentant la main du plus grand se poser sur ses fesses nues avant de les caresser de ses doigts. Il poussa un petit gémissement étranglé au contact, ses larmes se mettant à couler sur ses joues malgré lui et malgré le fait qu'il ait la tête enfoncée dans l'oreiller, et il entendit Guillaume dans son dos enlever sa ceinture pour pouvoir descendre son pantalon sur ses cuisses. Guillaume avait tous les droits sur son corps, il se rappela. Parce qu'il lui appartenait. Et peut-être que ce dernier avait raison et qu'il réussirait ainsi à le soulager. Allez savoir.

Fiction OrelxGringe - Apprends-moi. Où les histoires vivent. Découvrez maintenant