Partie 15 - Le canapé.

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Il se recula en sentant Aurélien bouger légèrement contre lui. Ce dernier releva le visage et il plongea son regard dans le sien en le voyant le regarder. Il eut soudain envie de l'embrasser et se pencha vers lui pour déposer ses lèvres sur les siennes, les mains du plus jeune étant toujours agrippées à son tee-shirt dans son dos. Celui-ci recula au baiser et il l'amener à s'allonger sur le canapé, sans jamais s'arrêter de l'embrasser. Aurélien se laissa faire, malgré le fait qu'il le sente se tendre sous lui, et il se défit de ses chaussures avant de glisser ses doigts sous son tee-shirt.

« G-Guillaume, s'il te plaît... l'entendit-il alors balbutier dans un petit gémissement plaintif et il sourit contre ses lèvres.

— Oui, Aurél... Je sais, mais ne t'inquiète pas... Laisse-toi faire et je m'occuperai de tout... Comme à chaque fois, hein...?

— N- Guillaume... » murmura Aurélien et il quitta ses lèvres pour descendre les siennes sur son cou.

Il entendit le plus jeune haleter sous lui tandis qu'il le sentait se tendre et il sourit contre sa peau sensible et si douce, fier de l'effet qu'il lui faisait.

« Aurél... murmura-t-il avant de s'apercevoir qu'il pleurait silencieusement, les yeux fermés et les traits contractés. Ne pleure pas, ne pleure pas... Je ne veux pas me débarrasser de toi, je te le promets... » chuchota-t-il à son intention en venant déposer des baisers doux et humides sur son visage, essayant d'embrasser ainsi chaque parcelle de sa peau.

Aurélien parut pleurer de plus belle à ça et quand il le vit entrouvrir les lèvres pour reprendre sa respiration, il glissa deux doigts dans sa bouche tout en l'observant d'un air fiévreux. Il était tellement beau comme ça. Aurélien était magnifique, et il était à lui. Rien qu'à lui. Personne à part lui ne pouvait profiter de sa beauté. De son corps. De sa douceur. Personne, sauf lui. Parce qu'il lui appartenait et qu'il laisserait jamais personne le lui enlever. Il descendit sa main sur sa peau en faisant glisser ses doigts de son ventre à son entrejambe entre leurs deux corps et caressa un instant cette dernière par-dessus son pantalon avant de déboutonner ce dernier d'un geste agile. Il descendit prestement le pantalon ainsi que le boxer du plus jeune sur ses cuisses avant d'en faire de même avec les siens et il entra en lui sans autre mise en garde. Aurélien poussa un long gémissement de douleur sous lui à cette intrusion, rejetant la tête en arrière alors qu'il avait toujours les doigts dans sa bouche, et il le vit fermer les yeux doucement.

« Tout va bien, tout va bien... lui répéta-t-il en retirant ses doigts de sa bouche pour les remplacer par la sienne. Tu vas bien, Aurél. Tu vas finir par aimer, tu vas voir... T'as été créé pour ça de toute façon, alors c'est évident. ça va venir, fais-moi confiance... »

Aurélien poussa seulement un petit râle de douleur contre ses lèvres et il fronça les sourcils, s'enfonçant en lui pour commencer à lui asséner des coups de reins. Aurélien aimait ça. C'était ce qu'il se répétait en boucle dans son esprit tandis qu'il continuait de lui donner des coups de reins en rythme, sentant petit à petit le plus jeune se détendre sous et autour de lui. Il ne pouvait qu'aimer ça. C'était ce pour quoi on l'avait désigné. Littéralement. Alors il fallait qu'il l'aide à s'en souvenir, parce qu'il en était sûr, à un moment donné, ça allait bien lui revenir. Et quoi de mieux que de coucher avec lui pour ça ?

***

Il observait en silence le plus jeune allongé sur le canapé, la tête tournée sur le côté et les joues recouvertes de larmes. Quand il avait fini de l'utiliser, il était resté un long moment allongé sur lui, essayant de reprendre sa respiration et de calmer les battements erratiques de son cœur dans sa poitrine, avant de se redresser en se disant qu'il sentait à peine le cœur du plus jeune, contrairement à d'habitude. D'ailleurs, son cœur, il se demandait avec quoi ils l'avaient créé à l'institut pour qu'il paraisse aussi semblable à celui d'un humain. Il l'avait alors trouvé dans cette position, qu'il n'avait pas quittée depuis, silencieux et la tête tournée sur le côté, le regard rivé sur le mur de son salon. Il sentit son cœur se serrer dans sa poitrine en le voyant ainsi figé, une expression complètement brisée sur le visage, et il approcha d'un air hésitant ses doigts de ses cheveux pour venir les lui caresser avec douceur :

« Aurél... l'appela-t-il en glissant sa main dans ces derniers et il sentit son cœur se serrer de plus belle en remarquant que le plus jeune ne tressaillait même pas à son toucher, ne bougeant pas d'un millimètre et gardant les yeux rivés sur le mur en face de lui. Je... Je vais préparer le repas, d'accord ? Rhabille-toi en attendant et après manger, je t'amène acheter des fringues, ok ? Tu as besoin de nouveaux habits, les miens te vont beaucoup trop grands. »

Aurélien ne répondit rien et il se pencha pour déposer un baiser sur sa tempe ainsi révélée à lui, le plus jeune ayant la tête tournée sur le côté. Il ferma fortement les yeux en l'embrassant, une petite inquiétude l'envahissant alors. Il espérait qu'il ne lui avait pas fait de mal et qu'il allait bien. Malgré son mutisme et le fait qu'il refusait de le regarder ou ne serait-ce que de faire le moindre geste. Qu'est-ce qu'il avait maintenant ?

Fiction OrelxGringe - Apprends-moi. Où les histoires vivent. Découvrez maintenant