Fiction OrelxGringe - Apprends-moi.

Partie 31 - Les sentiments.

Il tourna la tête afin de déposer un baiser sur la joue du plus jeune, celui-ci étant toujours assis à califourchon par-dessus ses cuisses. Aurélien était silencieux, seule sa respiration laborieuse lui indiquant qu'il était encore bel et bien réveillé.

« Comment ça va, mon chat ? Est-ce que ça va mieux ? »

Aurélien resta silencieux encore un petit moment avant de se détacher lentement de lui afin de pouvoir le regarder. Le plus jeune l'observa longuement d'un air fatigué, des mèches de cheveux noir tombées devant ses yeux, puis lui offrit un petit sourire qui le fit fondre intérieurement.

« Oui... Beaucoup mieux, Guillaume. Je te remercie d'avoir accepté...

— Ne me remercie pas pour ça, répondit-il dans un rire, amusé de l'entendre dire cela. Est-ce que ça... t'a plu ?

— Oui, beaucoup... Ça m'a fait mal au début mais... par la suite ça m'a fait beaucoup de bien... Et j'avais raison... c'est la première fois que je me sens comme ça après... »

Il resta silencieux, comprenant alors à ces mots qu'Aurélien avait de toute évidence mal vécu toutes les autres fois où ils avaient couché ensemble. Enfin, c'était évident vu que ces fois-là il l'avait forcé, non ? Et puis, Aurélien lui avait dit se rappeler et même sentir son ancien maître quand il l'utilisait ces fois-là, n'est-ce pas ? Ce scientifique qui lui avait fait connaître les sentiments. Non, ce scientifique qui l'avait forcé à les apprendre malgré lui en s'acharnant sur lui pendant des mois. Il frissonna en pensant à ça, se demandant ce qu'il avait bien pu faire comme expériences sur lui pour réussir à faire naître des sentiments dans une machine. Parce que oui, Aurélien était censé être une machine à la base. Pas un humain. Et pourtant, lorsqu'il porta une de ses mains à la joue droite du plus jeune pour la lui caresser avec tendresse, il se fit la réflexion pour la énième fois depuis qu'il le connaissait qu'Aurélien n'avait rien à envier aux humains. Il l'était peut-être même plus que certains, à l'instar de ce scientifique qui lui avait fait tant de mal. Il n'y avait aucun doute dans son esprit là-dedans.

« Tu as eu mal, mon ange ?

— Un peu, répondit Aurélien en fermant doucement les yeux. Mais... c'est vite passé... Je t'assure, reprit-il en rouvrant les yeux en ne l'entendant pas lui répondre. Par contre... ça m'a surpris car... j'avais jamais eu mal auparavant. Enfin... Pas comme ça, je veux dire. Pas autant. »

Il resta silencieux, se contentant de regarder le plus jeune d'un air inquiet. Pourquoi avait-il eu autant mal cette fois-ci ? Pourtant c'était loin d'être la première fois qu'ils couchaient ensemble. Et il avait bien fait attention d'y aller le plus doucement possible cette fois afin d'essayer de faire passer le maximum de tendresse dans l'acte.

« D'accord... dit-il lentement sans lâcher du regard celui du plus jeune, puis il se pencha légèrement afin de déposer un baiser sur sa tempe qu'il dégagea de ses doigts. Qu'est-ce que tu dis d'aller prendre un bon bain avant d'aller se coucher ? Tous les deux, peut-être ? »

Aurélien lui lança un regard surpris lorsqu'il se recula de lui, puis lui offrit un large sourire. Il se fit la réflexion que malgré le fait qu'il ait l'air complètement épuisé il ne s'était pas endormi aussitôt après l'acte sexuel et se dit que peut-être, en effet, ça avait un rapport avec le fait qu'il était à à présent amoureux de lui. Enfin, de ce qu'il disait. De ce qu'il pensait. Parce qu'allait savoir si ce qu'il ressentait à l'intérieur de lui était réellement ce sentiment. Il se perdit dans ses pensées en pensant à cela et sourit tristement au plus jeune alors qu'il avait ses doigts enfouis dans ses longs cheveux noir. Comment en être sûr ?